Le hyaluronate de sodium fait partie de la famille des glycosaminoglycanes (GAG), tout comme le sulfate de chondroïtine, tout en étant un peu à part puisque c’est le seul qui ne soit pas sulfaté et pas fixé à une protéine centrale. C’est un polysaccharide composé d’acide D-glucuronique et de D-N-acétyl-glucosamine que l’on retrouve dès le développement embryonnaire, dans tous les tissus conjonctifs, c’est-à-dire les tissus de soutien que sont la peau et les cartilages.
Quelles sont ses propriétés ?
Une action spécifique au niveau des articulations
L’acide hyaluronique est un composant de base du cartilage et du liquide synovial, le liquide articulaire qui permet la lubrification des articulations.
Allié au collagène et au sulfate de chondroïtine, c’est lui qui permet au cartilage d’être élastique et d’amortir les chocs mécaniques. En cas d’arthrose, la concentration en acide hyaluronique diminue dans le liquide synovial qui devient alors moins visqueux.
L’acide hyaluronique est donc un parfait lubrifiant des articulations qui combat l’arthrose en agissant sur une enzyme, la MMP-13, qui joue un rôle important dans la destruction du cartilage.
Un rôle essentiel sur la beauté de la peau
Présent au niveau des articulations, il est aussi naturellement synthétisé par les cellules de la peau, et plus particulièrement les fibroblastes et les kératinocytes.
Il assure la densité et la fermeté du derme et joue également un rôle sur la « rétention d’eau » à ce niveau.
Toutefois, que vos clients se rassurent, sa prise sous forme de complément ne peut pas favoriser la rétention d’eau globale ! C’est donc une substance qui permet l’hydratation de la peau et qui lui donne cet aspect rebondi.
Seulement, avec les années, la production interne d’acide hyaluronique diminue, ce qui entraîne tout d’abord un dessèchement de la peau puis l’apparition de ridules et enfin de rides par relâchement cutané. Ainsi, n’hésitez pas à positionner l’acide hyaluronique également dans votre rayon cosmétique afin de le conseiller en complément d’une crème anti-âge.
Par exemple, dès la trentaine, essayez de conseiller cette substance une fois par an sous forme d’une cure d’un mois.
Ensuite à partir de la quarantaine, basez-vous sur deux fois par an etc… Et n’hésitez pas à augmenter la durée des cures ou à les multiplier dans l’année en fonction de la sécheresse de la peau de vos client(e)s.
Pour un maximum d’efficacité, conseillez en synergie :
● Du collagène marin de type I ou au minimum de la vitamine C qui aide à la formation du collagène,
● Des acides gras essentiels.
Pour un confort ophtalmique optimal
La prise d’acide hyaluronique permettrait également d’améliorer le bien-être oculaire en diminuant la sécheresse. Il est donc tout indiqué en cas de plaintes d’yeux secs et à partir de la ménopause, quand l’ensemble des muqueuses deviennent plus sèches.
Fermentation bactérienne ou crête de coq ?
Sur le marché, vous retrouverez des suppléments d’acide hyaluronique obtenus de deux manières différentes :
● Issus de crêtes de coqs,
● Obtenus par fermentation bactérienne, généralement streptococcus zooepidemicus.
Les deux formes possèdent des assimilations par voie interne assez semblables si elles sont de faibles poids moléculaires mais les premières posent parfois un problème éthique à vos clients. Celle obtenue par biotechnologie, c’est-à dire utilisant le vivant pour fabriquer naturellement des composés, est parfois plus conforme à leurs attentes puisqu’elle est garantie sans aucun recours aux animaux, avec un haut degré de pureté et certifiée sans résidu de solvant.»
Angélique Houlbert