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1958-59, années déclic pour Raoul Lemaire qui lance la bio…

« Si j’étais encore Professeur de génétique pratique à l’Ecole Supérieure d’Agriculture d’Angers, j’obligerais mes élèves à me réciter par coeur le voeu des Docteurs-Vétérinaires lors de leur Congrès à Reims en 1957, voeu dont je cite les passages principaux :
Constat :
Explosion des maladies frappant le cheptel : fièvre aphteuse, tuberculose, stérilité
Causes :
traitement du sol par la chimie, alimentation artificielle des animaux
Solutions proposées :
apporter à la terre des produits et amendements biologiques et aux animaux une alimentation naturelle
● considérant que les pertes occasionnées par ces maladies se chiffrent par milliards de francs
● considérant que les agriculteurs se plaignent qu’ils ne peuvent plus rien produire sans intervention médicale
● considérant que la seringue et l’aliment complet ne referont pas cette immunité en se basant sur le principe de Claude BERNARD et de PASTEUR qui disaient: «le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout»
● considérant qu’il faut refaire ce terrain par la voie de l’alimentation naturelle et non artificielle, si nous obtenons la masse de production par l’emploi massif des engrais chimiques, nous n’obtiendrons pas la qualité voulue pour donner de la résistance au cheptel. Or, la terre est un produit biologique qui s’accommode mal du mariage avec tous les produits chimiques minéraux que l’on déverse sur elle.

On veut traiter la terre par la chimie, elle se vengera en ne donnant plus rien. Que les techniciens qualifiés et convaincus attaquent cette question de la prophylaxie de l’alimentation par les amendements biologiques afin de donner la résistance voulue au cheptel et par voie de conséquence à l’Agriculture et à la France elle-même.

De même, pour la communication à l’Académie d’Agriculture du 17 juin 1959 de l’Inspecteur général de l’Agriculture, M. DE CROUTTE. Il y rapporte que partout où l’on emploie, de longue date, l’algue lithothamne sous forme micropulvérisée comme amendement fertilisant, il n’y a ni fièvre aphteuse ni tuberculose. Pour notre part, nous avons, depuis 1958, apporté la preuve que cette algue que nous avons appelée Calmagol (Calcaire – Magnésium – Oligo-éléments) était à la fois un fertilisant, un rééquilibreur et un anti-viral de tour premier ordre.

Nous avions donc la preuve, avec le Frère Jean-Marie de l’Abbaye de Bellefontaine et mes enfants, Jean-François et Pierre-Bernard, que nous étions dans la bonne voie, lors de nos essais effectués en culture biologique à l’Abbaye. Tenir la clef d’un problème, c’est bien, rendre la solution pratique, c’est autre chose.
La clef de ce problème, nous l’avions déjà tenue avec mon ami le chimiste distingué CERKEL en 1923 et, en 1924, avec les frères VILAIN, agriculteurs à Bourbourg dans le Nord avec des essais concluants faits à ma station de phytogénétique de Roye (Somme). Mais si ces essais longs et coûteux étaient concluants pour guérir la fièvre aphteuse, ils ne pouvaient être utilisés pratiquement en culture biologique. Il a fallu ma rencontre avec M. ROUDAUT, chez M. BARBAUD où se réunissaient les premiers pionniers de la culture biologique.

Raoul Lemaire

Le frère Jean-Marie de l’Abbaye de Bellefontaine

Après avoir pris connaissance de l’analyse du lithothamne, j’étais cette fois certain, avec mes enfants et le Frère Jean-Marie, que nous tenions enfin la clef d’une vraie Culture Biologique, assurant la sécurité dans l’abondance, la joie de vivre en bonne santé en augmentant à la fois les rendements et la fertilité des sols, en combattant efficacement les maladies des plantes, des animaux et de nous-mêmes. Nos premières récoltes avec le lithothamne furent spectaculaires, à tel point que ce fut un défilé d’autocars et de visiteurs venant de toutes les régions de France et même de l’étranger, ce qui permit le départ fulgurant de l’Agriculture Biologique.
Déjà, à cette époque et de son côté, le Professeur BOUCHER faisait ses recherches sur l’humus par le compost. Nous comprîmes, tous deux, l’importance du lithothamne, allié à l’humus d’où est née la méthode Lemaire-Boucher.».

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