“En hyper, le bio arrive parfois à saturation”
Dans une récente étude, Nielsen souligne que les enseignes de la grande distribution ont toujours un fort intérêt à poursuivre le référencement de produits bio, le potentiel n’étant pas encore atteint en supermarchés, drive et magasins de proximité, mais conforte un ralentissement au sein des hypermarchés.
Si pour Isabelle Kaiffer, “il existe encore un besoin de développer l’offre bio en supermarchés… notamment parce que les foyers gros consommateurs de bio les fréquentent davantage que les hypermarchés”, pour Gaël Omnès : “en revanche en hypers, le bio arrive parfois à saturation et le rendement des références bio s’est dégradé. La recommandation est donc plutôt à la réduction de l’offre bio, avec d’après nos modèles 147 références en moins en hypermarchés.”
La surenchère n’est pas toujours bénéfique
Alors que le nombre de références ne cesse de progresser en GMS, cette surenchère récurrente (nouveaux formats, conditionnements, variétés avec notamment des références bio, sans gluten, etc.) n’est pourtant pas bénéfique à tous les coups en termes de ventes.
La grande distribution vit ainsi une période complexe avec des ventes qui n’augmentent plus en volume en grandes surfaces et des passages en caisse plutôt en baisse, notamment dans les plus grands hypermarchés.
Des signes de ralentissement en GMS
Par ailleurs, les derniers chiffres d’IRI (à lire dans Bio Linéaires n°84 de juillet-août), indiquent que sur les trois dernières années, le rythme de croissance en GMS montre des signes de ralentissement : + 20,7 % depuis le début de l’année 2019 vs + 22,3 % en 2018.
Malgré un fort engouement, le rythme de déploiement de l’offre (+ 29,9 % de références bio) est supérieur au chiffre d’affaires généré, ce qui amène IRI à parler d’atteinte de palier. En effet, l’extension de l’offre bio au sein d’une catégorie ne garantit pas pour autant sa croissance.
Sources : IRI, Nielsen.