Colorée et tonique, adoucissante et… piquante, l’association de ces deux épices permet d’affronter les tribulations de nos vies avec énergie !
LE CURCUMA
(Curcuma angustifolia / aromatica / domestica / longa)
Plante du sud-est de l’Asie, cultivé pour son rhizome et connu sous le nom de «gingembre jaune», le curcuma vient de l’Inde (80 % de la production mondiale).
Qualités alimentaires et vertus thérapeutiques
Grandement utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise et la médecine ayurvédique, il a fait l’objet de milliers d’études scientifiques.
- colorant naturel, cholagogue
- apaisant en cas de douleurs stomacales, rénales ou vésiculaires
- hépatoprotecteur
- antiseptique, adoucissant, diurétique
- anti-oxydant, anti-inflammatoire, hypocholestérolémiant, antibactérien, antifongique
- freinerait la multiplication des cellules cancéreuses
- plus efficace si associé au poivre noir, au gingembre ou au fénugrec et à l’huile d’olive.
États et troubles de santé pouvant bénéficier du curcuma
- douleurs stomacales, congestion vésiculaire et hépatique, flatulences abdominales
- inflammations articulaires, rhumatismales et rénales
- cholestérol sanguin élevé
- hémorragies, ecchymoses
- douleurs menstruelles
- déclin cognitif, maladie de Alzheimer
- pollution par métaux lourds, réduction des effets néfastes de la radiothérapie
- intestin irritable, perturbation de la flore intestinale (augmente la production de probiotiques), ulcères gastro-intestinaux
- conseillé en prévention de maladies graves.
Utilisations culinaires
- c’est un des constituants du curry
- s’accommode des épices exotiques
- assaisonne ragoûts de volaille, chou-fleur, céleri, œufs brouillés, salade, foie, poissons, viandes, paella, bouillabaisse…
- retarde la putréfaction des aliments
- ne piquant pas, peut accompagner la nourriture des enfants.
Effets secondaires, contre-indications
en cas de traitement anticoagulant, ne pas dépasser 150-200 mg de curcuma / jour.
LE POIVRE
(Piper nigrum)
Fruit d’une liane grimpante, épice très controversée et même parfois diabolisée par certains nutritionnistes, on distingue, selon l’état de maturité :
Le poivre rouge : baie à pleine maturité, avec enveloppe,
Le poivre blanc, à complète maturité et débarrassé de son enveloppe ; il est fort,
Le poivre noir : cueilli un peu avant maturité, séché, tel quel,
Le poivre vert ou poivre frais, cueilli en début de maturation avec un goût subtil et très doux.
Le poivre a été utilisé comme monnaie d’échange (« payer en espèces » vient de « payer en épices »).
Qualités alimentaires et vertus thérapeutiques
- composants : terpènes, sesquiterpènes, alcaloïdes (pipérine), potassium, calcium, phosphore, magnésium;
- tonique, excitant, aphrodisiaque
- fébrifuge, carminatif, antiseptique, circulatoire, décongestionnant.
- sternutatoire
- irritant et échauffant des muqueuses digestives (à fort dose)
- il triple la sécrétion pancréatique
- selon Ste Hildegarde, le poivre possède une force bouillonnante qui communique un regain d’appétit aux anorexiques.
États et troubles de santé pouvant en bénéficier
- toux grasse
- fièvre
- perte d’appétit et digestion trop lente
- hyposécrétion salivaire (imprégnation en ptyaline des aliments)
- coup de froid, frilosité
- nausée
- hypotension
- dysfonction érectile
- sevrage de la nicotine (en inhalation – in Journal of Alternatives and Complementary Medicine)
Contre-indications :
ulcère digestif, gastrite.
Utilisations culinaires
- doit être utilisé en grains ou moulu au dernier moment
- précieux pour la conservation des aliments
- rehausse le goût de mets fades
- ajouté au curcuma, la synergie décuple l’activité de la curcumine
- entre dans la composition de l’élixir de la joie de Ste-Hildegarde.
Jean-Claude Rodet