Tout. La vente de pain double par rapport aux magasins où le pain se trouve juste en rayon, sans une boulangerie. En deux jours, les bouchers qui sont là le vendredi et le samedi vendent plus de viande que notre rayon sur toute la semaine. On sent que les gens veulent connaître le producteur et avoir ce lien direct.

C’est votre philosophie principale, de rapprocher le consommateur du producteur ?

L’idée de Färm est née de la rencontre entre quatre personnes. Mon associé Lionel Wauters et moi-même avions pour objectif de rendre l’alimentation écologique et durable accessible, tandis que François Stoop et Olivier van Cauwelaerts à qui nous nous sommes associés voulaient mettre en place un système logistique qui permettrait de relier le consommateur et le producteur de manière beaucoup plus proche. On a associé ces deux idées et Färm a vu le jour.

Et donc, tous vos produits sont bio ?

Tout est 100 % bio à quelques exceptions. On accepte par exemple les produits qui sont en conversion, qui viennent de producteurs qui s’engagent dans le label bio mais ne l’ont pas encore. Ensuite, il y a quelques produits – très peu – qui ne sont pas labellisés bio mais qu’on accepte car le producteur est extra-local.

Et locaux ?

Trente pour cent de notre chiffre d’affaires vient de produits fabriqués sur le territoire belge. Dans la grande distribution, on parle de 5 % et dans les magasins de producteurs, il s’agit de 60 %. On est donc six fois plus importants en termes de référence locale par rapport à la grande distribution.

En 5 ans, vous avez ouvert 7 magasins. C’était votre volonté de départ de grandir si vite ?

On a tout de suite exprimé des ambitions de développement assez importantes. On voulait être au niveau de la société, un niveau structurel, macroéconomique.

Vous visez aussi un public à grande échelle ?

Notre premier public, ce sont les consommateurs engagés qui veulent du vrac, qui viennent à vélo, qui apportent leurs Tupperwares. Après on a une sélection très large de produits, ce qui nous permet d’attirer les consommateurs peut-être un peu moins avertis.

Vous sentez un basculement des mentalités et des tendances ?

Complètement. C’est pour ça, on est conscients qu’on est encore un petit acteur dans le secteur de l’alimentaire, mais on veut tendre la main aux magasins qui partagent les mêmes projets et valeurs, pour devenir plus gros et offrir aux consommateurs ce qu’ils veulent.