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Les skippers et l’alimentation biologique

Au-delà de sa victoire retentissante en 1990 sur la route du rhum, Florence Arthaud restera cette navigatrice au caractère affirmé et sans concession qui lui a valu d’être boudée par les sponsors ces dernières années. Une femme qui avait côtoyé la mort à deux reprises : à 17 ans dans un accident de voiture qui la plonge dans le coma avec 6 mois d’hôpital (il lui faut 2 années pour se rétablir) puis à 53 ans lorsqu’elle navigue seule au large du Cap Corse et qu’elle tombe à l’eau en pleine nuit et sans gilet de sauvetage ; elle est restée en mer pendant des heures avant que les secours ne la retrouvent grâce à son téléphone portable. Florence Arthaud qui, selon ses proches, débordait d’énergie, aura donc perdu la vie le 9 mars dernier.

Mais c’est en 1970 que Florence Arthaud défraie la chronique avec son trimaran de 60 pieds.

Privée de cartes météo dès les premiers jours, elle communique avec son routeur par telex puis enchaine ennuis sur ennuis avec di érentes pannes dont celle du pilote automatique.

Pendant deux jours, elle doit s’attacher à la barre alors qu’une dépression balaie l’océan et que son tableau électrique  anche à son tour la privant dé nitivement de radio et de telex. Pire encore, seule en pleine mer, elle est victime d’une fausse couche avec hémorragie violente. 

Elle pense alors à déclencher sa balise de détresse, mais le vent faiblit et elle parvient à réparer un de ses pilotes tout en surveillant la mer et les nuages pour mieux choisir sa trajectoire.

C’est à proximité de la Guadeloupe qu’elle apprend d’un journaliste embarqué dans un avion qui la survole qu’elle est en tête de la course ! Elle s’accroche pour gagner un succès mémorable dans l’histoire de la course au large.

Mais Florence Arthaud n’était pas seulement une grande navigatrice. Elle avait su construire une famille et couvert beaucoup de projets. Tous ceux qui l’ont côtoyée s’accordent à dire qu’elle était une passionnée de l’environnement et du naturel. C’est ainsi qu’Eugène

Riguidel, une autre star de la mer, dit d’elle dans une interview qu’il a donné dernièrement  qu’elle était un vrai marin, un phénomène, une mère admirable, d’une générosité considérable, on a perdu une reine, véritable écologiste, réaliste : pas de bla-bla-bla, des résultats ! 

Pour Florence Arthaud, l’alimentation biologique, c’était aussi du sérieux. La liste de ravitaillement qu’elle avait concoctée pour la Transat en double avec sa coéquipière Catherine Hermann est impressionnante. Sur le Biotherm  habituellement mené par 12 hommes d’équipage, les 2 jeunes  lles avaient besoin de calories et de vitamines : dans ses cales, elles avaient chargé fruits et légumes huiles diverses, petits-déjeuners, desserts et fruits au sirop, charcuterie, plats cuisinés et pain biologique Lemaire.

Compte tenu des e orts que doivent fournir les concurrents, l’alimentation est une a aire sérieuse sur laquelle tous les skippers sont attentifs. Aux problèmes de poids et de conservation s’ajoutent le choix et la qualité intrinsèque de l’aliment emporté, ce que les plus grands skippers comme Eugène Riguidel et bien d’autres avaient bien compris.

 

Jean-François Lemaire

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