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Maux de tête et migraines, mieux les soulager naturellement

Il ne faut pas confondre les céphalées qui sont des maux de tête souvent reliés au stress, au manque de sommeil, à l’abus d’alcool et qui se manifestent par des tensions qui « enserrent » le tour de tête et les migraines, bien caractéristiques et définies par plusieurs critères selon l’IHS (International Headache Society) :

● Elles sont invalidantes,

● Elles durent de 4 à 72 heures,

● Elles possèdent un caractère pulsatile avec une sensation de «sang » qui bat dans la tête”

● Elles se localisent généralement sur un seul côté,

● Elles sont amplifiées par l’activité physique ou les mouvements du quotidien (monter les escaliers…)

● Elles peuvent engendrer des nausées, des vomissements, une grande sensibilité et angoisse aux bruits (phonophobie) et à la lumière (photophobie).

Le plus souvent, on observe également des manifestations au niveau du champ visuel (aura), survenant quelques minutes avant la migraine : points lumineux ou éclairs scintillants qui persistent même les yeux fermés, fourmillements, engourdissements au niveau du visage.

Plusieurs pistes ont été évoquées pour expliquer les maux de tête et les migraines :

● Une composante vasculaire avec constrictions et dilatations des vaisseaux intracrâniens,

● Une hyperexcitabilité attribuée à un déséquilibre magnésium/calcium entre l’intérieur et l’extérieur des cellules et qui provoque donc des vasoconstrictions,

● Une diminution du taux de sérotonine,

● Une inflammation au niveau de certaines artères.

Ainsi, il n’existe donc pas une cause mais de multiples facteurs qui peuvent favoriser les crises de migraines et les maux de têtes récurrents, sur lesquels vous pouvez agir de manière préventive :

Certains aliments peuvent être en cause :

L’alcool (vins blancs, vins rouges avec sulfites),

● Ceux riches en tyramine : fromages fermentés, gruyère, chocolat, charcuteries, gibier, levure de bière,

● Ceux apportant des nitrites (jambons, charcuteries),

● Ceux du conventionnel contenant du glutamate monosodique (E621) dans les soupes, les sauces…

● Le café qui peut soulager ou déclencher des crises selon les personnes,

● Et enfin, pour une partie de la population qui les supportent mal : Le lactose puisque l’on sait désormais que certaines personnes ne synthétisent plus de lactase, ou très peu, et ne peuvent ainsi digérer ce sucre du lait. Et le gluten, puisque certains experts ont démontré que l’intolérance au gluten est dix fois plus fréquente chez les migraineux que dans la population générale.

Stabiliser l’état émotionnel

Le stress, l’angoisse, la colère, les situations conflictuelles ou au contraire les journées de repos (vacances, week-end) peuvent être un facteur déclenchant des maux de tête et des migraines.

 

Equilibrer le statut hormonal

Les femmes sont les plus touchées puisque les migraines s’installent parfois à la puberté, se manifestent avant les règles, diminuent pendant les grossesses et durant la prise de contraceptifs oraux.

Prêter attention à l’environnement

Les changements climatiques, une importante luminosité, des odeurs fortes, le travail sur écran sont autant de causes favorisantes. Il est aussi important de bien aérer les pièces de la maison et celles du lieu de éviter la présence des composés organiques volatils (COV) en trop grandes proportions.

S’assurer d’une bonne hydratation

La déshydratation, même minime, peut engendrer des maux de tête persistants et vous devez conseiller au minimum la consommation d’un litre et demi d’eau ou de boissons chaudes par jour, répartis tout au long de la journée.

En parallèle n’hésitez pas à proposer des Tai chi chuan, Qi gong…)1, la pratique d’une activité physique régulière et une visite annuelle chez l’ophtalmologiste pour corriger d’éventuels défauts de la vision.

Pendant les crises, votre client peut aussi appliquer des compresses très froides sur le front et les tempes.

Quels suppléments proposer ?

L’extrait de grande camomille
À ne pas confondre avec la camomille allemande, efficace contre les troubles du sommeil, la grande camomille ou matricaire (Thanacetum parthenium) est reconnue dans de nombreux pays (Canada, Grande Bretagne) et par l’OMS et l’ESCOP comme traitement de la migraine.

En effet, sa prise permet de diminuer la fréquence et la sévérité des crises grâce à sa substance active, le parthénolide, qui exerce un effet anti-inflammatoire, fluidifiant sanguin et qui empêche la synthèse des éicosanoïdes 2.

Votre conseil : 125-250 mg par jour d’un extrait de grande camomille standardisé en parthénolide, sur deux à trois mois minimum.

Le coenzyme Q10

Des chercheurs américains ont remarqué que les enfants et les adolescents souffrant de migraines avaient des taux de coQ10 plus bas que la normale.

En donnant 1 à 3 mg par kilo de poids corporel par jour de coQ10, cette étude réalisée sur 1550 patients âgés de 3 à 22 ans montre une diminution de la fréquence et de l’intensité des crises.3

Une étude portant sur 42 patients migraineux a démontré également qu’une supplémentation en CoQ10 était supérieure au placebo fréquence des crises et leur durée, avec une parfaite tolérance 4.

D’ailleurs une des autres pistes pouvant expliquer les migraines serait une altération du métabolisme énergétique au sein même des mitochondries. Ainsi, le CoQ10 permettrait de stimuler l’énergie cérébrale, à la manière de la riboflavine à haute dose (vitamine B2).

Votre conseil : Toutes les études n’expriment pas clairement si le coenzyme Q10 utilisé était sous sa forme réduite (Ubiquinol) ou sous sa forme oxydée (Ubiquinone). Sachant que le premier, l’ubiquinol est la forme  disponible par l’organisme, il est souhaitable de le conseiller à vos clients adultes et de recommander plutôt aux enfants et aux adolescents la forme ubiquinone, puisque les capsules qui en renferment peuvent être percées alors que les capsules d’ubiquinol ne peuvent pas l’être. Le dosage optimal préventif se situerait entre 100 et 200 mg par jour, répartis dans la journée.

Le magnésium

Il semble que le statut en magnésium soit intimement relié aux fréquences des crises. D’ailleurs des déficiences, difficilement mesurables puisque le magnésium se trouve surtout au niveau intracellulaire, seraient présentes chez la moitié des personnes qui souffrent de migraines.

Les chercheurs ont d’ailleurs observé des chutes du taux de magnésium avant ou pendant les crises. Or, on sait qu’il joue un rôle très important au niveau des canaux calciques qui régularisent la vasoconstriction des vaisseaux.

Votre conseil : Même si toutes les études ne s’accordent pas sur ce point, selon certaines d’entre elles, la prise de magnésium, en préventif et lors des crises, à raison de 300 à 600 mg par jour pourrait faire baisser la fréquence et la sévérité des crises. Avec de tels dosages, préférez toujours des formes neutres de magnésium (bisglycinate par exemple).

Le 5-HTP

Selon des études réalisées sur des adultes et des enfants, le 5-HTP, en jouant un rôle dans l’équilibre sérotoninergique, pourrait réduire la fréquence et la sévérité des crises.

Votre conseil : une prise le soir au coucher d’un extrait de Griffonia simplicifolia ou de 5-HTP, pendant quatre mois.

L’acide alpha lipoïque

Une étude belge, randomisée contre placebo, effectuée en 2007 sur 54 patients migraineux a suggéré que la prise quotidienne de 600 mg d’acide alpha lipoïque pendant trois mois, permettait de diminuer la fréquence, l’intensité et la durée des migraines5 .

Votre conseil : 600 mg par jour, à répartir dans la journée

Vitamines du groupe B

La supplémentation en vitamines du groupe B, et plus particulièrement en B2 et B3 est aussi envisageable même si les études réalisées à ce jour montrent que, pour qu’elles soient réellement efficaces, les doses doivent être bien supérieures aux apports journaliers recommandés.

Votre conseil : Un complexe de vitamines regroupant toutes celles du groupe B. Selon certains auteurs (Dr Earl Mindell), la prise de Ginkgo biloba en prévention,  et soir serait efficace et en cas de crise, celle d’écorce de saule blanc serait aussi envisageable, jusqu’à trois fois par jour.

Le réflexe aromathérapie

Les huiles essentielles peuvent aussi être efficaces en massage, sur les tempes et le front, en prenant soin d’éviter les yeux, ou en diffusion dans la pièce à vivre ou le bureau.

● La menthe poivrée (2 gouttes) à appliquer, en massage et à diffuser deux fois par jour pendant 1 heure.

● Un mélange d’huiles essentielles à appliquer en massage toutes les demi-heures : menthe poivrée, basilic, gaulthérie, lavandin, girofle.

Angélique Houlbert
Nutritionniste

1) Mauskop A. Nonmedication, alternative, and complementary treatments for migraine. Continuum (Minneap Minn). 2012 Aug;18(4):796-806. doi: 10.1212/01. CON.0000418643.24408.40

2) Diener HC1, Pfaffenrath V, Schnitker J, Friede M, Henneicke-von Zepelin HH. Efficacy and safety of 6.25 mg t.i.d. feverfew CO2-extract (MIG-99) in migraine prevention–a randomized, double-blind, multicentre, placebo-controlled study. Cephalalgia. 2005 Nov;25(11):1031-41.

3) Hershey AD1, Powers SW, Vockell AL, Lecates SL, Ellinor PL, Segers A, Burdine D, Manning P, Kabbouche MA. Coenzyme Q10 deficiency and response to supplementation in pediatric and adolescent migraine. Headache. 2007 Jan;47(1):73-80.

4) Sándor PS1, Di Clemente L, Coppola G, Saenger U, Fumal A, Magis D, Seidel L, Agosti RM, Schoenen J. Efficacy of coenzyme Q10 in migraine prophylaxis: a randomized controlled trial. Neurology. 2005 Feb 22;64(4):713-5.

5) Magis D1, Ambrosini A, Sándor P, Jacquy J, Laloux P, Schoenen J. A randomized doubleblind placebo-controlled trial of thioctic acid in migraine prophylaxis. Headache. 2007 Jan;47(1):52-7.

 

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