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Oui, les pesticides synthétiques sont nettement plus dangereux que les naturels

Afin de tordre le cou aux allégations menées par le lobby des pesticides européen à l’encontre de l’agriculture biologique et des pesticides naturels qu’elle utilise, IFOAM a mandaté une étude sur le sujet. Un fact-ckecking nécessaire qui pointe les différences significatives entre bio et conventionnel. Bilan : sur les 256 substances actives pesticides, pour la plupart synthétiques, autorisées uniquement dans l’agriculture conventionnelle, 55 % portent des avertissements de danger pour la santé ou l’environnement contre 3 % pour les 134 substances actives naturelles également autorisées en agriculture biologique. 

 

Par ailleurs, des avertissements concernant des dommages possibles à l’enfant à naître, une cancérogénicité suspectée ou des effets létaux aigus ont été trouvés dans 16 % des pesticides utilisés dans l’agriculture conventionnelle, mais dans aucun des pesticides approuvés pour une utilisation biologique. 

Non-bio : des substances bien plus dangereuses et problématiques

« Il est désormais clair que les substances actives synthétiques autorisées dans l’agriculture conventionnelle sont bien plus dangereuses et problématiques que les substances actives naturelles approuvées dans l’agriculture biologique. Rappelons que les fermes biologiques misent sur des mesures préventives telles que l’utilisation de variétés robustes, des rotations de cultures judicieuses, le maintien de la santé des sols et l’augmentation de la biodiversité sur le terrain afin d’éviter l’utilisation d’intrants externes. C’est pourquoi sur environ 90 % des terres agricoles (en particulier dans les grandes cultures), aucun pesticide n’est utilisé, pas même des substances naturelles. Si les ravageurs deviennent incontrôlables, l’utilisation d’insectes bénéfiques, de micro-organismes, de phéromones ou moyens de dissuasion est le deuxième choix des agriculteurs biologiques. Les pesticides naturels, tels que les minéraux cuivre ou soufre, la levure chimique ou les huiles végétales, sont un dernier recours », témoigne Jan Plagge, président d’IFOAM Organics Europe. 

« La mise en œuvre de la stratégie Farm to Fork et de la stratégie Biodiversité avec ses objectifs de réduction des pesticides est essentielle pour établir des systèmes alimentaires agroécologiques résilients en Europe – et au-delà », Lili Balogh, présidente d’Agroecology Europe et agricultrice

« Alors qu’environ 90 % des pesticides conventionnels sont d’origine chimique et synthétique et ont fait l’objet de programmes de dépistage pour identifier les substances les plus toxiques (et donc les plus efficaces) par rapport à la cible organismes, la majorité des principes actifs naturels ne sont même pas des « substances » au sens strict, mais des micro-organismes vivants. Ceux-ci représentent 56% des pesticides homologués en agriculture biologique. En tant qu’habitants naturels du sol, ils ne possèdent pas de propriétés de substances dangereuses. 19 % des pesticides biologiques sont classés d’emblée en « matières actives à faible risque » (ex : levure chimique, phosphate ferrique) ou agréés en substances de base (ex : huile de tournesol, vinaigre, lait) », détaille Helmut Burtscher-Schaden, biochimiste à GLOBAL 2000 et auteur principal de l’étude.

Jennifer Lewis, directrice exécutive de l’International Biological Manufacturers Association (IBMA), souligne « l’énorme potentiel » des produits et méthodes naturels de protection des cultures déjà disponibles aujourd’hui, pour les agriculteurs conventionnels comme pour les agriculteurs biologiques. 

Pourquoi le lobby des pesticides s’affole

Rappel des faits. Les objectifs du Green Deal européen visent à atteindre 25 % de terres agricoles en bio d’ici 2030, ce Pacte vert implique aussi de réduire de moitié l’utilisation des pesticides et à protéger les zones sensibles des impacts négatifs des pesticides.

En retour, l’industrie européenne des pesticides a mis en garde contre les « compromis écologiques qu’implique une augmentation de l’agriculture biologique » tels qu’une « augmentation du volume global d’utilisation de pesticides en Europe ». 


Face à ces allégations, GLOBAL 2000 a soumis ces prétendus « compromis écologiques » à une vérification des faits au nom de IFOAM Organics Europe, l’organisation européenne pour l’agriculture biologique. Dans ce document, les différences entre les 256 substances actives pesticides uniquement autorisées en agriculture conventionnelle et les 134 substances autorisées en agriculture biologique ont été analysées en termes de potentiel de danger et de risque, ainsi que de fréquence d’utilisation.

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