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Les produits de rasage et d’épilation

Après les produits d’hygiène intime, nouveau focus produits sur un marché typiquement féminin, même s’il se masculinise de plus en plus : l’épilation. Un marché « au poil », puisqu’il ne faiblit pas, en raison d’une importante concurrence entre des familles très variées de produits, dont une partie se décline tout « naturellement » en bio.

Un marché très dynamique

Épilation à la cire (chaude ou froide), chimique ou électrique, rasage manuel, épilation définitive au laser ou à la lumière pulsée… Dès lors que l’on veut faire la chasse aux poils disgracieux, les solutions ne manquent pas. Cette concurrence de techniques fait que les différents acteurs font des efforts permanents pour attirer le client. En 2014, le marché de l’épilation et du rasage féminin à continué de croître : + 1 % en volume. Ce qui peut sembler peu mais est très satisfaisant en comparaison d’autres catégories de cosmétiques notamment. La croissance concerne d’ailleurs autant les produits d’épilation que ceux de rasage, car 80 % des femmes utilisent plusieurs techniques. Et n’oublions pas les hommes : un sur cinq affirme aujourd’hui s’épiler régulièrement.

Certains types de produits ont cependant plus le vent en poupe. Selon la société d’études de marché IRI, les cires étaient en tête en 2014, avec 61,9 % du marché des produits dépilatoires en valeur (+ 0,8 %) alors que les dépilatoires chimiques ne représentaient plus que 29,6 % (- 4,1 %). Le rasage féminin représentait quant à lui 16  % du marché total du rasage (+ 1,8 %). Plus pratique d’emploi que la cire chaude (qui doit se… chauffer), la cire froide conquiert quant à elle de plus en plus d’utilisatrices, les bandes de cire froide ayant à elles seules représenté 45,5 % du marché des cires en 2014 (+ 0,14 %). Au total, les produits dépilatoires ont réalisé un CA de 102 millions d’euros en 2014, et les produits de rasage féminin (rasoirs inclus) 59 millions d’euros.

Quid des appareils électriques et des crèmes dépilatoires ?

Les utilisatrices (et utilisateurs) recherchent en général une technique à la fois rapide, économique et bien sûr indolore et durable. Nous laisserons de côté ici les méthodes qui reposent sur des appareils électriques à utiliser chez soi, qu’il s’agisse d’appareils à lumière pulsée (pas de laser pour les appareils domestiques !), de rasoirs ou d’épilateurs à pinces ou à disques. Rasoirs et épilateurs ne font d’ailleurs pas l’unanimité, car ils cassent les poils (qui repoussent plus drus) et irritent souvent la peau. Quant aux appareils à lumière pulsée, outre le fait que la technique est loin d’être indolore, ils ne sont pas sans risque, comme l’a souligné la Commission de Sécurité des Consommateurs : exposition des yeux à la lumière pulsée, effacement de lésions cutanées pouvant être symptomatiques de certaines maladies, brûlures…. Autant de points à rappeler à ceux et celles qui seraient tentés de les utiliser.

Si les crèmes dépilatoires combinent à la fois le côté pratique, la rapidité et l’absence de douleur, elles ne sont pas sans inconvénients non plus. Leur odeur, très chimique, est en général forte, peu appréciée par beaucoup. Mais surtout, les poils repoussent en général assez vite (4 à 8 jours selon les personnes, néanmoins sans épaissir), ce qui oblige à renouveler souvent l’opération et finit par devenir onéreux. En général, les principes actifs alcalins et/ou les dérivés soufrés qu’elles contiennent (sels de l’acide thioglycolique) agressent la peau, avec des risques importants d’allergies (même si des progrès ont été faits sur ce plan), d’irritations ou même de brûlures. Ne pas respecter les temps de pose expose à de sérieuses déconvenues, surtout sur le visage, à la peau plus sensible. Il faut d’ailleurs aussi éviter si possible de les utiliser sur les zones des aisselles ou du maillot, où la peau est plus fine. De même, il faut éviter de s’exposer au soleil dans les 48 heures après utilisation, car la couche cornée (qui protège la peau des UV) aura également été attaquée par la crème, dont le but est de dissoudre la kératine des poils, rappelons-le. Ces crèmes aux dérivés soufrés présentent d’ailleurs une toxicité probable, comme le montre le fait qu’elles sont déconseillées aux femmes enceintes. Conclusion : ces crèmes ne sont à utiliser que sur une base non régulière, et en lisant avec la plus grande des précautions leur mode d’emploi.

On l’aura compris, tout ceci conduit à conseiller à ceux/celles qui veulent une peau sans poil des techniques plus douces, moins agressives et donc sans risques. Des techniques où les marques bio ont leur mot à dire, car comme de bien entendu, les produits qui conviennent alors répondent à tous les critères habituels en la matière, à savoir des ingrédients respectueux de la santé et de l’environnement.

Crèmes et mousses de rasage

Pour le rasage mécanique, les fabricants proposent aujourd’hui des rasoirs plus adaptés à un usage féminin, déjà sur le plan esthétique, mais surtout au niveau de la prise en main. Le rasage, indolore, peut se faire très rapidement sous la douche, mais il râpe aussi la peau et le poil repousse très vite, en général à peine un jour plus tard. Néanmoins, il reste une solution de dépannage souvent envisagée, raison pour laquelle les marques conventionnelles proposent de nombreuses mousses à raser adaptées au marché féminin, en particulier sur le plan du parfum.

Du côté des fabricants bio par contre, si une marque allemande a pendant quelque temps également proposé sur le marché français une mousse spécifique femme, celle-ci n’est plus disponible. Comme il ne semble pas y avoir non plus de crèmes de rasage dédiées aux femmes, il faudra se rabattre sur les produits pour hommes. Beaucoup de produits bio ont heureusement des parfums assez discrets et surtout peu rémanents. Ils conviennent donc parfaitement à un usage féminin. Entre mousse et crème, on choisira par contre plutôt la crème de rasage, plus onctueuse, plus nourrissante (riche en huiles végétales, beurre de karité, glycérine végétale…), qui permet à la lame de rasoir de vraiment mieux glisser sur la peau.

Il faut bien sûr bannir le rasage à sec, ou juste à l’eau, meilleur moyen d’abîmer la peau. Parmi les autres conseils que l’on peut prodiguer à celles qui se rasent figurent le fait d’attendre sous la douche que l’eau tiède ait assoupli la peau et ouvert les follicules pileux, de ne pas se raser tôt le matin, car les poils sont plus recouverts par l’épiderme au réveil, et enfin de nettoyer soigneusement le rasoir (et de le changer aussi souvent que possible) pour éviter de se retrouver avec un « nid à bactéries ».

L’épilation à la cire

L’épilation à la cire reste la méthode la plus parfaite, certes assez douloureuse (surtout sur les zones sensibles comme les aisselles ou le maillot), mais assez rapide, pratique et relativement durable, car elle arrache le poil au lieu de simplement le couper. Si on peut la faire chez soi, il ne faut cependant pas oublier que celle que prodiguent les esthéticiennes est encore plus efficace (et moins douloureuse, pour une question de gestuelle), et il ne faut donc pas hésiter à aller de temps à autre chez une professionnelle (qui utilise des produits bio, bien sûr).

Trois méthodes existent : cire chaude, cire froide et cire orientale. Du côté des marques conventionnelles, on ne s’étonnera pas de trouver comme ingrédients de la paraffine, des PEG, des parfums et anti-oxydants synthétiques, etc. Même les cires vantées comme étant « à la cire d’abeille » en contiennent. Rappeler aux clientes que les cires bio sont uniquement à base d’ingrédients naturels, cire d’abeille, résine de pin, huiles végétales, plantes calmantes… ou sucre et éventuellement glycérine, entre autres, pour la cire orientale.

L’avantage de la cire chaude (chauffée au bain-marie ou au micro-ondes) est qu’elle permet au follicule pileux de s’ouvrir, ce qui rend l’arrachage du poil plus facile, et moins douloureux. Un de ses autres avantages est qu’elle ne nécessite pas l’utilisation de bandes, à l’inverse de la cire orientale, et qu’elle est efficace même sur le duvet, pour une tranquillité de plusieurs semaines. Mais il faut être précis avec la température (risque de brûlures) et l’éviter si on a des problèmes de circulation sanguine.

La cire froide convient donc mieux quand on a des problèmes de circulation et aux personnes qui ont du mal à « doser » la température de la cire chaude. Elle est aussi plus rapide d’emploi, en l’absence de chauffage préalable, et c’est également un produit nomade, avec un résultat assez durable (2 semaines). Elle se présente en effet en général sous forme de bandes imprégnées de cire, avec des formats adaptés aux zones d’application (jambes, maillot, lèvres). Il faut néanmoins les réchauffer légèrement avant usage en les frottant dans les mains pour les ramollir un peu. L’inconvénient de la méthode à la cire froide est qu’elle est un peu plus douloureuse et moins efficace sur les poils courts.

La troisième méthode est celle de la cire orientale, à base de sucre, utilisée tiède, ce qui évite les risques de brûlure. Contenant traditionnellement du citron, celui-ci ralentit aussi la pousse des poils, et ses éventuels résidus s’enlèvent très facilement avec un gant de toilette humecté à l’eau chaude. La cire orientale se présente en pots ou en tube applicateur (à utiliser avec des bandes), ou encore en bandes prêtes à l’emploi. Méthode relativement douce, assez rapide, elle est aussi agréable grâce au parfum sucré de la préparation. Mais à l’instar de la cire froide, elle est moins efficace sur les poils courts et doit être utilisée plus souvent que la cire chaude.

Pour mémoire, quelques marques bio proposent en outre des soins post-épilation qui ralentissent assez efficacement la repousse du poil (le résultat pouvant varier selon les personnes).

Quelques conseils supplémentaires

Offrir quelques conseils supplémentaires aux client(e)s est toujours une marque de professionnalisme. On leur rappellera ainsi qu’il ne faut jamais arracher un poil incarné directement avec une pince à épiler, ce qui peut provoquer une irritation ou même une infection. Il existe de nombreuses techniques, utilisant en particulier des compresses pour ramollir la peau. Sur un autre plan, toujours rappeler qu’un bon gommage est la condition préalable à une épilation ou même à un rasage efficace : les cellules mortes qui s’accumulent sur la peau risquent d’encrasser le rasoir ou empêchent la cire de bien adhérer. Le gommage réduit aussi le risque de poils incarnés, justement. Il faut également éviter de trop hydrater la peau le jour où on s’épile, car cela empêche aussi la cire de bien adhérer. il faut également rappeler d’éviter, après le rasage ou l’épilation, d’appliquer rapidement des produits agressifs, riches en alcool (comme les déodorants) ou de s’exposer au soleil de façon prolongée, la peau étant fragilisée. Enfin, noter aussi qu’en période de règles, la peau est plus irritable, notamment en raison de leur influence sur la circulation sanguine.

Du côté du magasin, il va de soi qu’il faudra tenir compte d’une assez forte saisonnalité de ce marché : dès que le temps fait ressortir les jupes et les hauts sans manches, débardeurs et autres, ce sera le moment de mettre en avant ce type de produits qui répondent à une préoccupation quotidienne de toutes les femmes.

Michel Knittel

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