Hommage à un pionnier du bio
Nous avons appris avec beaucoup de tristesse le décès le 28 septembre dernier à l’âge de 82 ans de Emile NOEL. Figure historique de la bio, pionnier des huiles biologiques dès 1972, précurseur du commerce équitable et solidaire, l’enfant de Pont Saint-Esprit a fait d’un moulin familial une entreprise à la conquête des continents. En France, il faisait partie des grands visionnaires qui pensaient déjà à cette époque qu’il pouvait y avoir de la place pour une autre alimentation. Émile Noël a agi sa vie entière dans la conviction que les relations humaines fondent toute réussite. Sincérité, respect, confiance et excellence ont guidé ses échanges avec ses collaborateurs et tous les partenaires de l’Huilerie, des agriculteurs aux détaillants. Chacun pourra se souvenir d’Émile au grand sourire, Émile aux yeux pétillants, Émile à la simplicité naturelle, qui recevait ses clients comme des amis sur les salons bio autour d’une nouvelle huile à partager. À l’heure où certaines entreprises familiales de la « bio » se posent beaucoup de questions sur la suite à donner à leurs affaires, là encore il avait su être prévoyant en préparant longtemps à l’avance son départ professionnel de l’entreprise. En effet, depuis 1994, sa fille Annick Garnier préside l’entreprise et son petit-fils David Garnier en est le directeur général depuis 2007. Un grand homme s’en est allé : son souvenir demeure dans tous les coeurs.
SYNABIO : de plus en plus d’entreprises bio s’engagent dans la démarche Bioentreprisedurable® Le Synabio (Syndicat National des Professionnels au service de l’aval de la filière Agriculture Biologique), qui regroupe plus de 110 entreprises représentant plus de 350 marques de produits bio, a lancé la démarche Bioentreprisedurable® auprès de ses adhérents. L’objectif est d’amener les entreprises à identifier leurs actions menées en faveur du développement durable pour mieux les valoriser, à structurer et formaliser leur démarche « bio durable » et à progresser en prenant en compte l’ensemble des enjeux spécifiques aux filières bio. Le Synabio tient ainsi à démontrer que l’agriculture biologique constitue une référence en matière de développement durable. A ce jour, 31 entreprises bio ont déjà intégré cette démarche qui traduit leur engagement pour le développement durable, au-delà de leur certification bio. Elles ont signé le code des bonnes pratiques, première étape vers la mise en oeuvre de l’autodiagnostic puis du plan d’amélioration. Rappelons que la démarche comprend trois outils mis à disposition des entreprises adhérentes : le code de bonnes pratiques, la grille d’autodiagnostic et le guide méthodologique. Enfin, rappelons que les acteurs de la bio sont des précurseurs du développement durable. En effet, les acteurs historiques ont, depuis leurs débuts, cherché à se développer en respectant l’environnement, en cohérence avec les principes du règlement bio. De façon intuitive, de nombreuses entreprises ont également mis en place des politiques sociales avant-gardistes, tout en restant performantes d’un point de vue économique. Ainsi, elles ont su très tôt appréhender les principes du développement durable, avant même que ceux-ci n’aient été formalisés et internationalement reconnus comme la condition de survie des générations futures.
Renseignements : www.synabio.com
Control Union Certifications : nouvel organisme de certification
Un huitième organisme de certification vient d’être agrée pour le contrôle des produits biologiques en France. Il s’agit de la société Control Union. Cet organisme de contrôle et de certification est habilité à certifier suivant les règlements applicables sur les différents marchés. En France et en Europe sur le Règlement CE N°834/2007 ainsi que sur des cahiers des charges privés. Aux Etats-Unis sur le Règlements NOP ( National organic program), au Japon sur le Règlement JAS (Japanese agricultural standard). Control Union certification appartient au groupe international Peterson Control Union (PCU) dont l’histoire a commencé en 1920. Basé à Rotterdam (Pays-Bas), le groupe PCU compte aujourd’hui plus de 2000 collaborateurs répartis dans plus de 50 pays. L’une des activités du groupe est la certification de produits, activités et systèmes dans le secteur agroalimentaire, textile et du bois. Control Union Certifications est basé à Zwolle aux Pays-Bas. En France, ses bureaux sont localisés au Havre (76).
Nouvel atelier pour Biofood
La société tourangelle spécialisée dans les plats cuisinés et le « snacking » a inauguré ses nouveaux locaux fin septembre dernier. Biofood a été créée en mars 2010 par Vincent Vandenabeele avec l’aide de Michelin Développement et du Conseil Régional. Avec un investissement de plus de 550 000 euros, Biofood peut désormais fournir une gamme complète dans le domaine du snacking : sandwichs, salades composés, salades de fruits, tartes. Ses produits s’adressent à tous les acteurs de la distribution sous la marque Etape Bio. Une gamme a aussi été spécialement étudiée pour servir la restauration hors domicile. L’entreprise qui compte 9 salariés s’est engagée dans une démarche écologique en proposant des produits dans des emballages éco-conçus et en favorisant le maximum l’approvisionnement local. Avec le développement des gammes nomades et les 20% bio attendus dans la RHD, la PME tourangelle semble promise à un bel avenir…
Vitamont rejoint le groupement BIOLEA
La société Vitamont, créée en 1985 par Alain Brugalières basée dans le Lot et Garonne, rejoint BIOLEA avec l’ensemble de son effectif (25 personnes). Ce fabricant historique spécialisé dans les jus de fruits et de légumes bio compte près de 70 références en magasins bio. Elle devrait réaliser un chiffre d’affaires de 11 millions d’€ en 2011, soit une progression de 15 %. Le fondateur qui reste à la tête de l’entreprise et qui est issu du milieu agricole, tout comme Daniel Gevaert, a privilégié dès le départ des approvisionnements bio locaux, en s’appuyant sur un réseau d’agriculteurs. En rejoignant BIOLEA, cette mise en commun des synergies entre fabricants bio, va accélérer la croissance et pérenniser le développement de l’entreprise. Alain Brugalières a été séduit par l’objectif de BIOLEA de regrouper des entreprises 100 % bio, à forte imprégnation familiale et indépendantes du monde de la finance. Rappelons que BIOLEA, créée en 2010 par Daniel Gevaert et Charles Kloboukoff, rassemble désormais Carte Nature, leader en magasin bio de salades fraîches, Bio Par Coeur, spécialiste des tartes, pizzas et plats asiatiques et maintenant Vitamont. Prochainement, la conserverie Bioviver sera rattachée à BIOLEA. Avec l’arrivée de Vitamont, BIOLEA souhaite poursuivre sa contribution au développement des filières agricoles bio en France et son savoir-faire dans l’innovation produits. Soit une offre globale d’alimentation et de boissons bio entièrement dédiée aux magasins bio, avec des usines de production 100 % bio. Le chiffre d’affaires 2011 estimé de BIOLEA est d’environ 22 M€.
L’indice « carbone » : c’est la quantité de gaz à effet de serre émise durant la vie du produit. Cet indice représente l’ impact du produit sur le changement climatique. Il est exprimé en grammes équivalent carbone (g eq CO2) .
L’indice « qualité de l’eau » : c’est la quantité d’éléments chimiques responsables de l’asphyxie des milieux aquatiques. Cet indice représente donc l’ impact des produits sur la pollution des eaux douces. Il est exprimé en mg équivalent phosphate (mg eq PO34).
L’indice « acidification de l’air » : c’est la quantité de certains gaz responsables de l’acidification de l’air. Cet indice représente l’ impact du transport des produits sur la qualité de l’air. Il est exprimé en grammes équivalent dioxyde de soufre (g eq SO2) . Pour chaque produit, ces “Indices Environnement » sont identifiables à l’aide de trois pictogrammes.
La Bio aux JO !
La société Lou Bio installée en Zone Industrielle de Manosque a concrétisé un contrat de sponsoring avec Denis Gargaud, jeune marseillais de 24 ans, tout récent champion du monde de canoë en C1 (monoplace) et vice champion du monde en C2 (biplace avec Fabien Lefèvre). La décision de collaboration a été prise sur la base de valeurs communes aux deux partenaires soit : la nature, les valeurs du sport qui sont aussi transposables à l’entreprise et le développement durable sur lequel chaque entreprise oeuvre dans son domaine. Le contrat est d’une durée de 3 années et concerne la marque de biscuits DAO. Ces derniers sont fabriqués à Manosque dans l’usine de Lou Bio. L’objectif de Denis Gargaud est désormais de se qualifier pour les J.O. de Londres en 2012 et d’y ramener une ou deux médailles (C1 et C2).