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Bio n’Days 2023 : des clés pour relancer le bio !

Selon Adrien Petit, il faut retravailler un ratio essentiel : le rapport qualité/prix. Photo Antoine Lemaire

Adrien Petit, le directeur du Cluster Bio, nous fait un retour détaillé de la 7e édition de Bio n’ days qui s’est déroulé à Valence le 6 juin dernier. En effet, dans un contexte économique peu favorable, le thème de cette journée intitulé « les clés pour relancer la croissance du bio » a permis à l’ensemble des participants de faire un point et de repartir avec de nombreuses solutions.  

Bio Linéaires : Pourriez-vous nous faire un retour sur la 7e édition de Bio n’ days ?

Adrien Petit : Cette 7eme édition a réuni plus de 150 participants de toute la France en majorité régionaux (72 % des participants) dont 11 distributeurs. Organisé sur une seule journée (au lieu de 2), l’évènement a su concilier réseautage avec de longues pauses et du networking ainsi qu’une succession de conférences « témoignages » d’une vingtaine de minutes chacune. Après une introduction politique par notre partenaire, le département de la Drôme, Sébastien Levionnois des Greniers de l’Abondance nous a présenté une nouvelle vision politique du système alimentaire qui pourrait soutenir le bio. Puis l’autre temps fort de la matinée a été consacré à l’analyse du marché bio avec Emily Mayer de Circana pour la GMS et Bernard Ollié de Good pour la distribution spécialisée bio. Le tout étayé par la vision de Renaud Chamonal d’Ecotone, acteur incontournable et historique du secteur.

Enfin, l’après-midi a permis de rentrer dans les détails des enjeux de l’entreprises de 2023 : RSE avec Solagro, les filières locales avec Elixens, la consigne avec le Fourgon et la RHD avec le département de la Drôme.

BL : le thème de cette année était : « Les clés pour relancer la croissance du bio ». A travers la présentation des différents intervenants quels sont les principaux enseignements que vous avez pu en retirer ?

AP : Si notre marché a bénéficié d’un alignement favorable des planètes pendant 10 ans, il est certain que la phase de croissance a perturbé le consommateur du fait d’une hausse trop forte de l’offre et d’un manque d’approche client. Par effet d’opportunité cela a entraîné dans son sillon la concurrence de la 3e voie, le Zéro résidu de pesticides et du local qui ont rapidement séduit les consommateurs.

Je pense que la leçon de cette crise est assez simple : les produits bio ne défient pas les lois du commerce et qu’il faut retravailler un ratio essentiel : le rapport qualité/prix.

Si aujourd’hui le CA de la vente directe ou du hard discount augmentent c’est que l’expérience client est bonne, qu’elle permet d’un côté d’avoir une transparence totale et de l’autre d’être séduit par une offre courte avec l’impression de maîtriser son pouvoir d’achat.

La descente semble se stabiliser sur le début d’année, néanmoins des chantiers sont en cours. Pour les transformateurs : quel produit pour quelle valeur perçue. Retravailler la descente de prix, pour un bon positionnement en magasin. Travailler le goût de ses produits pour donner du plaisir au client. On connaît la nécessité du Bio+, aujourd’hui parlons de transparence, d’engagements, de filière, de cohérence. Notre secteur est surveillé de très près, comme en témoigne le « cash investigation » qui traite d’un pesticide naturel, le spinosad, qui ne représente que 0,06 % des pesticides autorisés utilisés !

Du côté des distributeurs, il est important de (re) travailler le conseil, le local, les rayons phares (vrac et fruits et légumes) en magasins spécialisés. En GMS, le nombre de consommateurs jugeant l’offre de produits biologiques trop restreinte à présent passent de 18 % à 25 % (+9 points) ! Il est sans doute temps de relancer la machine en retravaillant l’offre avec les transformateurs.

Enfin, en tant que président de La Maison de la Bio, Pierrick De Ronne nous a expliqué que pour relancer une croissance durable, il était indispensable de rassembler Le Bio et La Bio et de travailler ensemble et de façon cohérente.

J’irai même plus loin pour faire ressortir l’aspect public du Bio et créer l’idée d’une « République du Bio », la « chose publique » est déjà dotée d’un drapeau commun fort de valeurs respectables l’« AB » universelle, fraternelle et équitable.

Propos recueillis par Antoine Lemaire

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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