Capitaliser encore plus sur la marque Biocoop
« On va dans les prochains mois capitaliser encore plus sur la marque « Biocoop ». Cette marque Biocoop porte le modèle coopératif, le modèle du commerce équitable et on va adosser cette marque, Biocoop, à un label que l’on va travailler avec Ethiquable et qui nous permettra de valoriser le travail que l’on a fait jusque-là. On a besoin d’un label visible et, notamment, par rapport à la question du collectif. On a comme ambition de construire un label aussi présent en grande distribution. On souhaite que les consommateurs passent devant et le voient : l’ensemble des consommateurs, même ceux qui n’ont pas encore fait le pas de venir chez Biocoop. »
C’est avec le groupement que l’on construit l’avenir
« Le collectif est important, on a construit le commerce équitable autour de groupements de producteurs, on a parlé d’asymétrie de pouvoir, cela est au cœur de notre projet, c’est-à-dire les filières construites par la coopérative Biocoop (donc producteurs et magasins) ne servent pas que Biocoop. En externe, on est ravi que cela permette le développement du commerce équitable chez Système U, chez Danone… Je pense que l’on pèse 4 % du chiffre d’affaires de Biolait, mais Biolait est au conseil d’administration de Biocoop et c’est avec le groupement que l’on construit l’avenir à travers un collectif.
Aujourd’hui, au sein de Biocoop, l’un des grand enjeux est de déployer ce modèle-là localement. La grande question, aujourd’hui, et il y a quelques tensions, naturelles, légitimes et saines entre une construction de filière nationale – 20 groupements qui sont dotés de cahiers des charges exigeants sur le social, l’écologie etc. – et l’idéal du producteur local qui livre sa petite Biocoop tout seul. Comment on déploie ce modèle là aussi en constituant et en accompagnant la création de groupements locaux qui vont pouvoir, aussi, résister aux sirènes du développement commercial, un peu facile à court terme mais avec quelques risques à moyen termes. »