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Cizeron Bio lance un investissement de 2,7 M€ (Source : www.lessor42.fr)

Jean-Charles Cizeron : « Nos aliments sortent sous forme de granulés ». Photo ©Denis Meynard pour L’Essor Loire.

La PME de La Gimond prévoit de doubler, d’ici cinq ans, sa production d’aliments biologiques pour animaux d’élevage qui est actuellement de 36 000 tonnes par an.
La minoterie est une longue histoire de famille pour Jean-Charles Cizeron, le représentant de la sixième génération de l’entreprise de La Gimond. Le tournant en direction de l’alimentation biologique des animaux d’élevage pris par son père André n’est pas franchement récent, lui non-plus, puisqu’il remonte à 1973.
Cette fabrication d’aliments complets, sous forme de granulés, requiert de la technicité de part de Cizeron Bio, qui expose chaque début d’automne au Sommet de l’élevage organisé à Cournon-d’Auvergne. « D’autant plus qu’en étant 100 % bio, on ne peut pas faire de la chimie en ayant par exemple recours à des acides aminés de synthèse comme dans l’alimentation conventionnelle », souligne le dirigeant de la PME ligérienne qui affiche une croissance annuelle de 10 à 15 % par an.
Les quelque 90 familles de produits élaborées par le service R&D de Cizeron servent à nourrir une grande variété d’animaux dits « de rente ». Cela va des ruminants, petits et gros, à la volaille, de chair ou pondeuse, en passant par les porcs, brebis, lapins, escargots, etc. Sachant que la volaille représente au moins la moitié des volumes de l’entreprise qui travaille principalement sur le grand Sud-Est de la France. Avec près de 20 % des ventes réalisées à l’export. Chacun de ces produits est composé d’une trentaine d’ingrédients (céréales, protéines végétales, fibres, calcium, vitamines, phosphore, acides aminés…).
Les fournisseurs des 80 matières premières différentes utilisées, du type céréales, protéines ou co-produits d’oléagineux (tourteaux de tournesol ou colza) « ont grandi en même temps que nous. Ils sont tous en France ou dans d’autres pays européens », note le dirigeant. « Avant de devoir soigner les animaux, on soigne leur nutrition (…). En se déplaçant sur les chaînes d’abattage et en travaillant avec les éleveurs sur l’équilibre des rations pour obtenir la qualité de viande qu’ils recherchent », ajoute-t-il.
Cizeron Bio a une prévision de chiffre d’affaires de 21 M€ sur l’année en cours, avec près d’une trentaine de salariés, dont cinq ingénieurs diplômés ou en apprentissage. Avec les 36 000 tonnes qu’elle produit annuellement, sous forme de granules conditionnées en vrac pour la plus grande partie, l’entreprise ligérienne figure parmi les cinq plus gros producteurs français, avec environ 15 % de part de marché.
3 % de l’alimentation animale
Sa marge de progression reste toutefois élevée car le bio ne représente que 3 % de l’alimentation animale en France, contre 10 % en Allemagne et 25 % en Autriche, selon Jean-Charles Cizeron qui insiste sur le développement sociétal et territorial que veut promouvoir son entreprise. « On assure un débouché pérenne à nos fournisseurs en nous engageant sur plusieurs années à acheter toutes leurs productions », explique-t-il. Ajoutant que Cizeron Bio a développé « une ingéniosité logistique, gage de compétitivité, qui permet à 87 % de nos camions de livraison de revenir chargés ».
Avec la population qui continue à augmenter, tout comme les aléas climatiques, l’agriculture aura l’obligation de produire plus en dépensant moins. Il indique qu’un certain nombre de producteurs laitiers de la Loire ont déjà franchi le pas du bio.
Le dirigeant de la société, qui voici une vingtaine d’années a ouvert son capital au groupe coopératif ligérien Euréa, souligne que Cizeron Bio, qui est certifiée « entreprise durable », ne travaille pas la nuit et connaît un très faible turn-over. Elle investit en moyenne 0,5 M€ par an depuis huit ans et lance en ce moment un nouveau programme de travaux pour notamment augmenter ses capacités de production. Avec l’objectif de doubler sa capacité de production d’ici cinq ans. Elle va pour cela réaliser un investissement immobilier de 1,5 M€ pour un projet global de plus de 2,7 M€ qui doit permettre de maintenir l’emploi sur le site.
https://www.lessor42.fr/cizeron-bio-lance-un-investissement-de-27-meuro-23113.html

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