Découvrez le projet de magasins ambassadeurs Biopartenaire

Claire Touret, déléguée générale de Biopartenaire et administratrice à Commerce Equitable France, dresse un bilan des 4^e Assises du commerce équitable et nous présente le projet des « Magasins ambassadeurs » Biopartenaire.

Écouter  l’interview de Claire Touret

Bio Linéaires : Pourriez-vous nous faire un petit retour sur les 4^e Assises du commerce équitable?

Claire Touret : En tant qu’administratrice de Commerce Equitable France, je tenais à souligner que ces assises ont été un moment important dans la reconnaissance du collectif Commerce Equitable France pour son action mais aussi pour l’action du commerce équitable comme levier de transition agroécologique et social. Notamment deux députés sont intervenus aujourd’hui et ont donné un espoir et plusieurs pistes pour que les pouvoirs publics s’impliquent davantage dans les régulations et dans le soutien aux initiatives des acteurs du commerce équitable et de l’agriculture biologique. On peut noter aussi, lors de ces assises, les premiers trophées de l’agroécologie qui ont été remis à différents acteurs en France et à l’international. On regrette que quelques organisations de producteurs de l’Afrique de l’Ouest n’aient pu faire le déplacement, faute de visa, et qu’elles risquent de ne plus avoir le soutien des pouvoirs publics et de financements français pour leurs actions agroécologique et de commerce équitable.

BL : Pour revenir à Biopartenaire, vous avez rencontré à Natexpo le Synadis Bio, quel est ce nouveau projet ? J’ai entendu parler de « magasin ambassadeur », pourriez-nous en dire plus ?

C. T. : C’est un concept, un projet, un programme que nous développons qui est le projet des « magasins ambassadeurs du commerce équitable » avec Biopartenaire. En effet, l’idée est que dans chaque magasin spécialisé bio, on puisse avoir des personnes qui sachent parler du commerce équitable. C’est aussi leur proposer plusieurs temps dans l’année pour illustrer concrètement ce qu’est le commerce équitable et quels sont ses impacts ?

BL : Alors plus concrètement, comment cela va se passer ? Des sessions de formation, des manifestations particulières ?

C. T. : Nous allons poursuivre l’opération de communication pendant la Quinzaine du commerce équitable avec l’ensemble des magasins bio le souhaitant. Pour les magasins ambassadeurs, nous allons mettre en place des sessions de formation, bien évidemment qui sont ouvertes aussi à tous. Mais nous irons plus loin avec des opérations thématiques et quelques rendez-vous dans l’année autour de la Semaine du développement durable, du Noël équitable, mais aussi autour des questions de genre, pour faire une mise en avant des produits des filières pour expliquer finalement qui sont derrière ces produits, quelles actions sont menées, quels sont les impacts au niveau des producteurs, des paysannes et des paysans, mais aussi quels sont les engagements des entreprises qui produisent et transforment ces produits.

« Entre 150 et 180 magasins vont initier ce programme qui sera déployé plus grandement par la suite » 

BL : Vous avez un objectif sur un nombre de magasins pour l’instant ?

C. T. : L’idée, c’est de commencer en 2024 avec entre 150 et 180 magasins pour initier ce programme et le mener de façon à pouvoir le déployer plus grandement par la suite et co-construire, avec les magasins, l’ensemble des outils qui sont importants pour eux. Parce que l’idée, c’est que ces magasins soient impliqués sur la co-construction et qu’ils s’impliquent aussi dans l’association Biopartenaire, pour que l’on connaisse leurs besoins, qu’ils puissent parler et porter toutes ces valeurs.

BL : Merci Claire et à très bientôt.

Propos recueillis par Antoine Lemaire