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« La question du prix est davantage une perception qu’une réalité » (Biocoop Nantes Cité des Congrès)

Diane Thomas, du magasin Biocoop Nantes Cité des Congrès, est administratrice à Commerce Equitable France. Après avoir fait un point sur l’évolution réglementaire du commerce équitable aux Assises, elle nous fait un retour sur la perception du prix autour des produits du commerce équitable.

 

Écouter l’interview de Diane Thomas

 

Bio Linéaires : Vous avez participé ce matin aux assises sur l’aspect réglementaire autour du commerce équitable. Est-ce que vous pourriez nous faire un point ?

Diane Thomas : Il y a une évolution réglementaire qui est assez favorable au commerce équitable depuis quelques années. Elle est issue du travail de plaidoyer que réalise Commerce équitable France et ses membres qui a permis d’aboutir à un dispositif qui est prévu par la loi climat et résilience de 2021 de reconnaissance publique des labels de commerce équitable. Ce dispositif, assez unique d’encadrement des labels durables qui est proposé dans cette loi climat et résilience, oblige et exige pour tous les produits qui se revendiquent du commerce équitable d’afficher un label qui est reconnu par les pouvoirs publics à travers un cycle d’audit et de validation d’un comité multi-acteurs sur ces labels.

 

« Le commerce équitable n’a jamais été un frein à l’achat chez Biocoop » 


BL : Dans le contexte actuel – avec le problème du pouvoir d’achat et le surcoût des produits issus du commerce équitable – comment réagissent vos clients en magasin ?

D. T. : Sur le commerce équitable en soi, à l’heure actuelle, la question du prix est, de notre point de vue, davantage une perception qu’une réalité. En tout cas, sur les produits bruts issus du commerce équitable que l’on trouve beaucoup dans les magasins Biocoop, le supplément de prix n’est pas souvent, pas toujours, une réalité par rapport aux circuits conventionnels.

Par exemple, sur les fruits et légumes ou sur les produits vrac, on a énormément de produits du commerce équitable qu’ils soient d’origine France ou d’origine de pays du Sud, comme les bananes, les noix de cajou dans les produits vrac qui n’affichent pas un supplément de prix significatif. D’ailleurs aujourd’hui, on constate dans nos magasins que ce sont nos clients eux-mêmes qui relèvent que l’on a des prix inférieurs, parfois, au circuit conventionnel.

Donc, je crois qu’il y a plus une question de perception que de réalité, en tout cas sur les produits bruts dans les magasins Biocoop et que ça se sait de plus en plus. 

Nous, on travaille la question du prix juste, un des sujets des Assises du Commerce équitable. Ce prix juste ou comment concilier justesse et justice. On fait un travail de pédagogie auprès de nos clients, dont une partie sont déjà attentifs à cette valeur supplémentaire créée par l’offre bio et commerce équitable. Le commerce équitable n’a jamais été un frein chez Biocoop. On a beaucoup de familles 100 % équitables et on va plutôt travailler l’explication, la raison, la valeur créée auprès des consommateurs les plus réceptifs, la question des coûts cachés… Le commerce équitable aujourd’hui, en origine France, et à l’international est bien perçu et n’est jamais un frein à l’achat.

BL : Merci beaucoup Diane et à très bientôt.

 

Propos recueillis par Antoine Lemaire

 

 

 

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