Partenariats, fusions, rachats… Une grande remise en question du secteur de la distribution bio est constatée en Belgique. Avec des interrogations qui subsistent : devra-t-on travailler avec plusieurs distributeurs ? Est-ce que la livraison B2B en direct sera à nouveau une option pour toucher les points de vente belges ? Quel sera le meilleur chemin pour séduire le consommateur belge ? Mélanie Longin de Sales4Bio fera un point sur la situation lors du Forum des Bio-Tendances. RDV sur le stand de Bio Linéaires : C121.
Consolidation et structuration
2017 est l’année de départ des premières consolidations en Belgique. Elles ont d’abord commencé avec Hygiena et la société française Compagnie Léa Nature puis en 2019 avec Biofresh et UDEA. En 2020, la famille Riga reprend la direction de la société Vajra et en 2021 la société Distribio est reprise par Pro-Vera.
Plus récemment en mars 2022, l’actionnariat de Färm (qui a acquis la chaîne de magasins Biostory) a fusionné avec l’actionnariat de UDEA et Biofresh pour former un seul et même groupe, le groupe Biotope aux Pays-Bas.
À ce rythme, quels seront les prochains rapprochements ou changements ? Y aura-t-il des associations, des fusions dans le secteur du retail indépendant ?
Qu’en est-il des jeunes pousses de la bio ?
La stratégie du côté des jeunes marques est de multiplier leurs canaux de distribution dès leur création. En effet, plus aucune exclusivité
est octroyée. La situation économique du marché actuel rend les fabricants bio plus agressifs dans leur choix de développement. Peu
de différences entre prix et packaging entre les canaux, tout le monde est à la même enseigne. Ainsi, les jeunes pousses bio ont la volonté
de grandir sans se limiter exclusivement au secteur de la bio moins porteur aujourd’hui ! Comment les magasins spécialisés bio vont-ils réagir ? Quid des marques bio à l’export ? Comment vont évoluer les différents canaux prochainement ?
Un point sur l’état du marché
La situation du secteur bio reste stable mais peu porteuse pour les jeunes marques bio. La liste des fermetures de magasins continue
d’évoluer. 60 fermetures ont été recensées fin juillet au niveau national. Elles touchent essentiellement les EAP (épicerie vrac, local et
bio) et peu les mini-chaînes (quatre fermetures). En revanche, le réseau s’adapte et innove avec de nouveaux concepts : ouverture des rayons vers le non-alimentaire, mise en place d’espace restauration… Enfin, notons la naissance de nouvelles coopératives dans de grandes
villes belges (Liège, Charleroi et Namur). Ce phénomène va-t-il se développer et ce type de commerces vont-ils devenir les nouvelles épiceries éthiques et durables ? Côté dépenses bio des Belges, une analyse sera faite lors de la conférence présentée au Forum des Bio-Tendances.