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« Il est plus que jamais nécessaire de soutenir le droit au bio », alerte l’Agence Bio

Dessin Christian Gasset pour Bio Linéaires.

L’Agence Bio alerte sur la baisse des conversions en bio en 2022 qu’elle juge plus inquiétante que les arrêts de certification en bio, souvent dus aux départs à la retraite. L’Agence Bio appelle à « garantir un droit au bio, pour assurer la relève et réussir les nécessaires transitions agroécologique et alimentaire » alors que se discute le Pacte-Loi d’Orientation Agricole et que la Cour des Comptes souligne combien l’installation est un moment clef pour garantir la transition.

Les résultats de l’étude de suivi des engagements et arrêts par filières menée par l’Agence BIO en 2002 montrent une baisse du nombre de nouveaux producteurs bio par rapport à l’année 2021 (encadré). « Parmi les arrêts de certification enregistrés en 2022, la moitié des arrêts relève de départs à la retraite, et non de changement dans le choix de conduite de la ferme », précise l’Agence Bio. Le solde entre les arrivées (9 %) et les sorties du bio (5,8 %) reste positif mais traduit un « réel coup de frein dans la dynamique des conversions ». A

Les chiffres 2022 des arrêts et conversions en bio

5 245 : nouveaux producteurs bio
(7 706 en 2021)

3 380 arrêts de certification biologique
(2 510 en 2021)

Source : Agence Bio

Bio : un facteur d’attractivité du métier agricole

Parmi les installations suivies par les chambres d’agriculture, entre 30 % et 50 % des candidats souhaitent le faire en bio (plus de 40 % en Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine). « Ces chiffres sont des marqueurs de l’envie forte de se lancer en bio pour les nouveaux agriculteurs », explique l’Agence Bio qui rappelle que dans un contexte de départ massif à la retraite dans les 10 ans, l’installation en bio constitue un véritable enjeu du renouvellement des générations. 

« Il est indispensable d’informer massivement sur les fondamentaux du label bio, la qualité, le goût et les bienfaits du bio pour chacun et pour la planète » Agence Bio

Soutenir le droit au bio

« Bien trop souvent les producteurs voulant passer à l’agriculture biologique en 2022 se sont retrouvés freinés par les acteurs du marché arguant que le marché n’était plus là pour les accueillir, faute de demandes des consommateurs. Face à cette situation, et dans un contexte d’inflation durable, il est plus que jamais nécessaire de soutenir le droit au bio et d’accueillir les jeunes agriculteurs motivés pour se lancer dans la production bio, cruciale pour garantir une transition agroécologique réussie », poursuit l’Agence Bio qui enjoint à « soutenir la demande en bio ». Et de conclure : « Il faut donner les clefs et l’envie aux citoyens / consommateurs de manger plus de bio au quotidien chez lui, au restaurant ou à la cantine et faire rentrer le bio au programme des écoles autant que dans celui du CAP cuisine ». La restauration hors foyer (80 000 cantines et 170 000 restaurants en France) constitue en effet un relais de croissance important pour la filière bio.

« C’est aussi le choix de nos modèles agricole et alimentaire »

« Ce n’est pas seulement une question de renouvellement de générations d’agriculteurs qui se pose à nous aujourd’hui et pour les 10 prochaines années. C’est aussi le choix de nos modèles agricole et alimentaire. Sans soutien de la demande de bio, on prend le risque de décourager tous ceux qui souhaitent s’installer en bio et de voir décroître la production bio en France. On peut agir. Le marché du bio sera ce que l’on en fera, notamment en stimulant régulièrement la demande. Parce qu’il est établi que chaque euro dépensé en bio a un réel retour sur investissement environnemental et social, parce que nous consommons en France 6% de bio là où les Danois consomment 14%, nous avons encore de colossales marges de progression pour renforcer notre leadership en bio. Chaque foyer, chaque restaurant, du Kebab à l’étoilé, chaque cantine, tout le monde a un rôle à jouer pour mettre du bio au menu », témoigne Loïc Guines, président de l’Agence Bio

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