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Le Covid-19 permet au e-commerce de franchir un nouveau palier

Selon la dernière étude Nielsen, les ventes de PGC (produits de grande consommation) online (drive + livraison à domicile) atteignent “un niveau jamais observé en Europe : après avoir dépassé 10 % certaines semaines, la part de marché du e-commerce pourrait rester au-dessus de 8 %”. Cette percée se doit au confinement qui invite les consommateurs à limiter leurs déplacements.

Résultat, indique le panélise “les ventes en ligne ont doublé sur la semaine du 6 au 12 avril, faisant gagner plus de 3 points de parts de marché à ce circuit depuis le début du confinement”. Le e-commerce pointe à près de 10% du marché des produits de grande consommation (plus de 10% début avril), ainsi “la France demeure plus que jamais n°1 de l’alimentaire online en Europe, devant le Royaume-Uni”. 

Le drive en première ligne

“Plus de 80 % de la croissance du e-commerce alimentaire “généraliste”” a été réalisée par le drive qui profite à plein de cet engouement pour le online. D’après Daniel Ducrocq, directeur du service distribution chez Nielsen, “avant le début du confinement, près de 750 drives accolés à des supermarchés ne dépassaient pas la dizaine de commandes par semaine : ils ont en moyenne triplé leur chiffre d’affaires, certains dépassant même les 30 000 euros hebdomadaires”. Nielsen ajoute que le “constat est le même du côté des drives historiquement les plus performants, qui parviennent désormais à faire quasiment le même chiffre d’affaires que le magasin auquel ils sont rattachés, sur les catégories de produits les plus sensibles (alimentation infantile, lait, papier toilette…). Les meilleurs drives avec entrepôt dédié dépassent désormais les 500 000 euros de chiffre d’affaires hebdomadaire depuis le début du confinement. Daniel Ducrocq ajoute cependant que “pour un hypermarché, les bons chiffres de son drive permettent en partie de compenser les pertes du magasin des dernières semaines, mais l’équation économique reste très souvent négative, du fait des forts coûts engendrés par cette nouvelle demande””.

Une clientèle diversifiée

Dans cette étude, Nielsen pointe également une clientèle diversifiée qui s’est tournée vers le e-commerce ; ainsi “sur la première semaine de confinement, ce sont 1,2 million de foyers supplémentaires qui s’y sont essayés, dont près de 500 000 retraités. Des foyers qui étaient avant la crise de gros clients des hypermarchés, où ils effectuaient la moitié de leurs dépenses”. Une nouvelle clientèle couplée à une augmentation du panier moyen qui entraînent pour le e-commerce “des taux de croissance de haut vol, jusqu’à être multiplié par 2 (+ 98 %) sur la dernière semaine”. Avec également une dynamique observe sur l’ensemble des rayons, surgelés et épicerie en tête (dans la même lignée de ce qui est observée dans les commerces physiques). De plus, “le drive continue à gagner du terrain là où il est déjà fort, et en particulier sur les catégories de produits destinées aux enfants : sur la période du confinement, il représente 22 % du marché de l’alimentation infantile, et 16 % des compotes”.

Le drive perce également “sur des des catégories où il était jusque-là sous performant : les ventes de bières et de whisky ont doublé, les spiritueux étant pourtant à la peine en magasin. Le drive est aussi le seul circuit de grande distribution à être en croissance sur les chocolats de Pâques. Plus étonnant, les ventes de produits frais traditionnels explosent également, alors qu’en temps normal, l’assortiment court et l’impossibilité de choisir et toucher ses fruits et légumes sont des freins pour de nombreux consommateurs. Un frein qui est devenu un atout inattendu pour le drive, les fruits et légumes représentant désormais 7,1 % du chiffre d’affaires total du circuit : c’est plus que pour la moyenne des magasins physiques ! Une tendance qui ne devrait cependant pas se confirmer après la fin du confinement et la réouverture plus massive des marchés”.

8 % de part de marché après le confinement ?

Reste à savoir quelle sera l’évolution du drive au sortir du confinement ? “Certains consommateurs qui n’utilisaient pas internet pour leurs achats du quotidien auront pris de nouvelles habitudes pendant le confinement, et seront durablement convertis pour une partie de leurs achats. Ce sont notamment la livraison de produits bio, de produits frais issus de circuits courts qui vont bénéficier de la crise actuelle pour capter de nouveaux adeptes”, prédit pour la France Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la Vente À Distance, interrogé par Nielsen qui anticipe “une part de marché qui sera autour de 8 % sur le reste de l’année 2020” pour le drive.
L’ensemble de cette étude est à lire ICI

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