[INTERVIEW] Présent lors du Sival 2024 pour faire un point sur le marché en réseau spécialisé, Henri Godron revient pour Bio Linéaires sur la situation des magasins bio et les missions du Synadis Bio qu’il préside.
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Bio Linéaires : Henri Godron, vous venez d’intervenir au Sival en tant que président du Synadis Bio. Pourriez-vous nous faire un premier bilan de la distribution spécialisée bio en 2023 ?
Henri Godron : On n’a pas encore tous les chiffres puisque tous les réseaux n’ont pas encore communiqué. Ce que l’on voit, c’est qu’il y a eu encore pas mal de fermeture de magasin mais par contre il y a eu un réenclenchement des ouvertures : un point plutôt positif ! À ce stade, on sait seulement que Biocoop a annoncé + 2,3 % de son chiffre d’affaires, pour les autres réseaux on a pas encore d’éléments chiffrés donc il est un peu trop tôt pour pouvoir tirer un enseignement de l’année.
« On a la chance d’avoir une inflation plus faible en magasin qu’en grande surface, ce qui fait que l’écart de prix s’est réduit, c’est une chose très appréciable pour le consommateur mais aussi pour nous, distributeurs » Henri Godron
BL : Pour 2024, qu’elles sont vos préoccupations et comment voyez-vous évoluer le marché ?
H. G. : Je suis naturellement optimiste ! Pour l’année 2024, on sent déjà un frémissement du marché ainsi qu’un intérêt de nos consommateurs pour revenir en magasin. On a eu la chance d’avoir une inflation plus faible en magasin qu’en grande surface, ce qui fait que l’écart de prix s’est réduit et ça c’est une chose très appréciable pour le consommateur mais aussi pour nous, distributeurs.
On voit de plus des réouvertures de magasin, des réseaux qui continuent à s’étendre. On connaît les fragilités notamment pour des magasins indépendants et on voit que certains d’entre eux sont en grande difficulté, en grande souffrance mais on espère une relance du marché pour 2024.
BL : Quels sont pour 2024 les grands chantiers du Synadis bio ?
H. G. : Le premier est la convention collective. On est représentatif pour la convention collective, c’est-à-dire que le Synadis Bio la négocie avec nos collègues de la FECP* qui représente les commerces de proximité. Le second, c’est celui de la « data » qui est opéré au niveau du Synadis bio. Enfin, le troisième, c’est la formation puisqu’on a un centre de formation et on a un budget formation qui est disponible pour tous nos adhérents. N’hésitez pas à faire appel à nous pour les formations qui sont payées par la branche et donc gratuites pour les entreprises !
*Fédération de l’Épicerie et du Commerce de Proximité.
Propos recueillis par Antoine Lemaire