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Poulet de chair bio : lequel choisir ? (suite)

1-l’âge d’abattage et les souches à croissance lente.

L’âge minimal d’abattage du poulet est fixé à 81 jours. Toutefois, les opérateurs ont la possibilité d’abattre avant en cas d’utilisation de souche à croissance lente. Chaque Etat a donc établi une liste des souches à croissance lente ou des critères les définissant. Pour éviter toute dérive, un seuil de 70 jours minimum a été fixé si les parentaux sont conventionnels mais si les poussins sont bio, ce seuil peut être ramené à 63 jours ! Pour bien comprendre, il faut tenir compte à la fois de l’origine des poussins (bio ou non bio) et l’indice GMQ (Gain Moyen Quotidien) qui détermineront l’âge d’abattage.

L’origine des poussins

La production de poussins bio permet d’éviter la période de conversion de 10 semaines et donc d’abattre avant 70 jours. En France, contrairement à l’Allemagne et à l’Autriche, peu d’accouvoirs ont investi dans ce type d’élevage pour des raisons économiques, techniques et sanitaires d’où un approvisionnement plus difficile en France. Les 70 jours de conversion des poussins non bio se rajoutent à l’âge du poussin à son entrée dans l’exploitation. Si le poussin non bio a 3 jours quand il rentre dans l’exploitation, le poulet sera bio quand il aura 73 jours, s’il est abattu à 70 jours il est encore en conversion (donc commercialisable en conventionnel).

L’indice GMQ (Gain Moyen Quotidien)

Ce paramètre sert à la surveillance des performances en nutrition animale. Il indique la capacité à grossir d’un poulet chaque jour. Il peut osciller entre 25g et 45 g par jour. Il aura donc un impact direct sur l’âge d’abattage. Par exemple : sur une souche à croissance lente avec un GMQ <28 g/jour, l’âge d’abattage se situera à plus de 81 jours.

Pour une souche à croissance intermédiaire avec un GMQ de 30g/jour, l’âge d’abattage oscillera entre 70 et 73 jours. Enfin, pour une souche à croissance intermédiaire avec un GMQ de 35g/ jour l’âge d’abattage atteindra 63 jours, pratique couramment utilisée en Autriche, en Allemagne et au Danemark où la production se fait en plus avec des poussins « bio ».

Il est important de rappeler qu’en France, que la liste des souches à croissance lente (qui échappent à l’obligation d’abattage à 81 jours) et qui est présente dans le CC FR BIO impose des souches à GMQ < 35g. Enfin, pour éviter toutes dérives industrielles, le considérant 10 du RCE BIO 889/08 stipule que les pratiques d’élevage biologique doivent permettre d’éviter un élevage trop rapide des volailles. Il convient donc d’établir des dispositions spécifiques destinées à prévenir les méthodes d’élevage intensives. En particulier, il y a lieu de prévoir que les volailles doivent atteindre un âge minimal ou provenir de souches à croissance lente, de sorte que, dans un cas comme dans l’autre, les éleveurs ne soient pas encouragés à recourir à des méthodes d’élevage intensives.

2-le lien au sol 

N’étant plus obligatoire pour les producteurs depuis 2009, cette contrainte s’est désormais transférée indirectement vers les fabricants d’aliment. En effet, cet assouplissement n’oblige plus les éleveurs à produire sur leur exploitation une partie de leur aliment pour leur volaille. Ils peuvent l’acheter via des fabricants à condition que ces derniers se fournissent « principalement dans la région ».

Là encore, les Etats ont eu le choix d’apprécier et d’interpréter ce point comme ils l’entendaient et donc de définir le terme de région selon leurs besoins et leur difficulté à produire sur leur propre sol. Résultat : dans des pays où l’approvisionnement local est plus difficile (aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Belgique) la « région » couvre l’Europe entière. Tandis qu’en Italie, en Autriche, au Danemark et en Allemagne, le terme « région » n’englobe que le territoire national !

3-le vide sanitaire 

Le règlement laisse le soin aux pays de définir la durée d’un vide sanitaire à la fois sur les parcours extérieurs et dans les bâtiments.

Le poussin bio 

par dérogation, il est autorisé d’acheter des poussins conventionnels âgés de moins de 3 jours, qui devront subir une période conversion de 10 semaines pour pouvoir être commercialisés en bio.

Les autres changements dans la réglementation 2009

La mixité : elle permet, sous certaines conditions (interdite pour des espèces identiques sur la même exploitation), au producteur d’élever sur une même exploitation des volailles bio et non bio. La mixité sur des espèces différentes est donc possible mais les unités bio et non bio (bâtiments, parcours, stockage des intrants, …) doivent être totalement séparés. L’interdiction de la mixité n’est aujourd’hui conservée que dans certains cahiers des charges privés comme Nature et Progrès, Bio Cohérence en France, Soil Association au Royaume-Uni, BioAustria en Autriche et dans l’ensemble des Associations allemandes (Déméter, BioLand, Naturland…). Cette nou-

 

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