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Raoul Lemaire répond aux questions d’« Agri Sept », le 11 novembre 1971

Comme il n’est pas question d’obtenir une aide de qui ce soit pour mener à bien cette action si contestée, nous avons mis nous-mêmes à la disposition du public un certain nombre de services.

Nous ne nous contentons pas, en effet, d’être des vendeurs de produits; nous dispensons aux agriculteurs une assistance technique qui leur permet de mieux résoudre les problèmes d’application particulière à leurs domaines et d’autres services, comme par exemple :

● service de recherches, de laboratoire et d’études

● service d’information : école d’agrobiologie (salon de l’Agriculture, Salon Protecna)

● service de presse, etc.

C’est ainsi que pour financer notre action, nous « vendons » notre méthode. Qui, actuellement, peut assurer ces mêmes services à moins cher ? Nous attirons votre attention sur l’incidence financière réelle pour l’agriculteur (dépense à l’hectare) et non pas sur le coût des 100 kg ou de la tonne de « méthode ».

Le passage de l’agriculture « chimique » à l’agriculture « biologique » demande de la part des intéressés une sérieuse réflexion qui doit avant tout commencer par un contact avec des agriculteurs ayant déjà acquis une expérience concrète de la chose sur leur domaine.

Nous faisons une parenthèse pour répondre tout de suite aux objections incluses implicitement dans l’une de vos questions (rendement 15 qx/ha betteraves comme des noix, etc.). Notre méthode compte actuellement plus de 25000 utilisateurs. Pensez-vous sincèrement qu’ils seraient si nombreux à suivre nos recommandations, si des rendements aussi misérables étaient monnaie courante ?

Vous voulez bien prêter à la Sté Lemaire un côté « des plus florissants ». À supposer que vous soyez totalement dans le vrai, comment cela serait-il possible si cette société ne présentait pas à ses clients une formule valable? La supercherie, si elle existait, serait découverte depuis longtemps. On peut peut-être tromper quelqu’un pendant un temps, mais tout le monde tout le temps, certainement pas.

Certes, une réussite d’agrobiologiste gêne toujours beaucoup de monde : c’est pourquoi certains esprits chagrins préfèrent ignorer les réussites et monter en épingle l’échec…

Car, il y a, bien sûr, des échecs, dont nous sommes d’ailleurs en mesure d’expliquer les raisons.Quelques 300 visites de fermes agrobiologiques sont organisées, chaque année, par nos services à travers la France. Il s’agit de véritables opérations « Portes ouvertes » au cours desquelles les champs, les prairies, les vignes, les élevages sont visités et, généralement commentés par l’agriculteur lui- même et l’un de nos collaborateurs. Seuls, les résultats comptent.

C’est d’ailleurs l’avis des agriculteurs qui continuent. C’est aussi l’avis de ceux qui, ayant vu les résultats, se décident à commencer une application sur leur domaine. Alors commence, pour nos

 

collaborateurs, une période très active de conseils à donner sur le terrain, au fur et à mesure que se posent les problèmes pratiques d’application. Les néophytes de la culture biologique déclarent dans leur grande majorité, qu’il est relativement facile d’apprendre ces choses nouvelles mais qu’il est beaucoup plus difficile de se défaire d’idées auxquelles ils étaient bien habitués.

C’est pourquoi, nous conseillons toujours aux débutants de prévoir un programme de reconversion progressif en s’attaquant d’abord à la partie du domaine sur lequel il est possible de réunir rapidement les éléments d’application de la méthode, conditionnant ainsi les premières réussites… et celles à venir.

Par exemple, nous déconseillons généralement de faire un blé « biologique » en première année de reconversion. Cela est généralement possible sur un sol ayant deux années de reconversion. Il faudra parfois attendre trois ans. En attendant, l’agriculteur continuera à assurer ses rentrées en cultivant comme par le passé, tout en faisant un effort parallèle qui l’amènera progressivement à une application de la méthode sur la totalité de son domaine.

Jean-François Lemaire

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