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"Avec cette crise, la prévention est en train de rentrer dans l’esprit de nos concitoyens" – interview de Philippe Laratte (Synadiet)

Voici l’intégralité de l’interview de Philippe Laratte, vice-président et trésorier du Synadiet, présentée dans Bio Linéaires n°89 (disponible en accès libre et gratuit en version digitale). 
Quels sont les secteurs de la bio les plus éprouvés par cette crise ? Y a-t-il des risques de rupture ? A quel impact peut-on s’attendre à plus long terme pour la filière ? Les représentants des principales organisations professionnelles répondent aux questions de Bio Linéaires.

Episode 2/4 avec Philippe Laratte, vice-président et trésorier du Synadiet

Bio Linéaires : Quel impact la crise sanitaire du coronavirus a-t-il sur le secteur des compléments alimentaires ?
Philippe Laratte : Ceux qui connaissent les compléments alimentaires et huiles essentielles se sont approvisionnés pour tenir dans la durée. La première semaine de confinement, il y a eu une razzia sur les extraits de pépins de pamplemousse, le ginseng, la gelée royale… Puis une fois que les habitués les ont achetés en magasin, il n’y avait plus trop de raison d’en racheter. Depuis les ventes se sont stabilisées, voire pour certaines ont baissé. En raison des process de fabrication des compléments alimentaires qui se rapprochent de l’industrie pharmaceutique, il n’y a pas d’inquiétudes sur la question de l’hygiène dans le secteur des compléments alimentaires. Du côté des entreprises, on a relevé entre 10 et 25 % d’absentéisme.
BL : Y a-t-il eu des ruptures ou risque-t-il d’y en avoir ?
P.
L. : On a eu sur quelques jours quelques ruptures sur le ravintsara, le curcuma, l’acérola… mais c’est revenu rapidement à la normale. Dans l’avenir, nous ne craignons pas de rupture car ce qui a été vendu aujourd’hui a été produit il y a plusieurs mois. Même si certaines matières premières, comme le ravintsara et le tea tree, qui viennent de Madagascar et d’Australie peuvent avoir du retard dans la chaîne d’acheminement, il y a suffisamment de décalage entre la production et la mise en vente.
BL : Quelles sont les précautions à prendre en matière de conseil quand on parle de compléments alimentaires et covid-19 ?
P.
L. : Les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments. C’est essentiellement de la prévention, ce n’est pas du curatif. Il faut bien lire les notices.
BL : Quelle a été la mission principale du Synadiet durant cette période ?
P.
L. : Montrer qu’on est fidèle au poste. Même si certains postes sont en télétravail, l’écoute est maintenue. On réoriente nos adhérents qui cherchent du gel hydroalcoolique ou des masques ; on a d’ailleurs coordonné des achats de masques pour des adhérents avec notre équivalent belge. On maintient aussi les actions classiques. On insiste sur la bonne utilisation des compléments alimentaires, les précautions à prendre. On va aussi regarder au niveau du Synadiet la prévalence du virus chez les populations qui consomment du bio et des compléments alimentaires.
BL : Comment voyez-vous « l’après-confinement » ?
P.
L. : Avec cette crise, la prévention est en train de rentrer dans l’esprit de beaucoup de nos concitoyens. Plutôt que de savoir comment se soigner, les gens vont penser à se prémunir. La prévention, qui est un terrain favorable aux compléments alimentaires, a une belle carte à jouer. Se pose aussi la question de l’afflux de trafic dans les magasins bio avec de nouveaux consommateurs. Est-ce que cela va perdurer dans la durée ? On pourrait alors avoir un effet de halo sur la fréquentation et par répercussion sur les compléments alimentaires.
BL : Estimez-vous que la filière bio démontre sa résilience dans cette situation hors-norme ?
P.
L. : La force des réseaux bio et des produits naturels, c’est qu’il s’agit surtout de petites entreprises avec une facilité à se remettre en cause à la différence de grandes entreprises qui ont investi des process sur le long terme.
A propos de Synadiet
Le syndicat national des compléments alimentaires rassemble plus de 250 adhérents. En nombre d’adhérents, il est le premier syndicat européen, dans le secteur des compléments alimentaires.
Prochain rdv : interview de Didier Perréol, président du Synabio
Interview précédente : Pierrick De Ronne, président de Natexbio

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