Dans un communique de presse du 16 septembre 2020, Biocoop s’engage pour la reprise de Bio c’ Bon à travers un partenariat avec Marcel & Fils. Biocoop propose ainsi une reprise de 72 magasins pour Biocoop et de 33 pour Marcel & Fils.
BIOCOOP S’ENGAGE POUR LA REPRISE DE BIO c’ BON.
L’OBJECTIF EST CLAIR ET AFFIRMÉ :
UN ENJEU DE SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
La consolidation de la bio en France est un enjeu de souveraineté alimentaire.
Pour la coopérative, c’est un devoir de candidater à la reprise de Bio c’ Bon
et ainsi affirmer son choix de société. Favoriser la transition écologique, répondre aux enjeux sociétaux et être garant d’une pérennité des magasins spécialisés indépendants sont les principaux enjeux à porter.
Deux visions d’une reprise, deux visions d’un marché à valeurs
Le projet de Biocoop c’est celui d’une bio exigeante, structurée autour d’une offre de magasins spécialisés, garants d’une éthique, du maintien d’une biodiversité de pme/tpe (amont et aval) et d’une vision locale incarnée par des commerçants indépendants soucieux de répondre aux attentes de chaque territoire. Biocoop, c’est aussi un écosystème territorial avec plus de 7000 producteurs locaux partenaires. Biocoop est également attentif et engagé auprès des femmes et des hommes au cœur du projet. C’est avec eux et pour eux que nous écrivons ce nouveau chapitre.
Les autres projets sont ceux de la grande distribution, des offres économiquement cohérentes mais plus standardisées. C’est la reproduction d’un modèle connu : la concentration et la massification qui ne nous semble pas répondre aux attentes d’aujourd’hui.
C’est également une vision réductrice de la diversité commerciale qui aboutit à devoir choisir en proximité entre 2 groupes alors que le commerce de centre-ville devrait être multiple.
L’offre de reprise Biocoop, au service d’un projet de société
Concrètement Biocoop propose de reprendre 105 magasins en fédérant un partenaire indépendant – soit 86% du parc de magasins actuels. Les magasins non repris (18) ne sont pas viables, car confrontés à des soucis insurmontables de rentabilité essentiellement liés au montant de leurs loyers.
Cette proposition assure le réemploi immédiat des 686 salariés des magasins concernés (100% du personnel des 105 magasins). Et Biocoop réfléchit sur une reprise complémentaire des salariés volontaires des magasins non repris (modalités en cours de discussion – périmètre de magasins en cours de discussion avec les sociétaires Biocoop).
Au-delà de l’examen attentif du chiffre d’affaires et du potentiel des magasins concernés, nous avons confiance en notre modèle et nous avons la certitude de la pérennité du projet. Nous sommes en capacité de générer et garantir 300 à 400 emplois supplémentaires dans les trois prochaines années.
Préserver et enrichir un écosystème au service d’une consommation responsable
Biocoop a toujours souhaité fédérer d’autres indépendants autour de cette reprise qui vise à promouvoir et préserver le commerce spécialisé indépendant dans son ensemble. Les délais, certes, très contraints, ont tout de même permis à une enseigne de se positionner dans les temps et sur un nombre significatif de magasins : 33.
Ce partenaire c’est Marcel & Fils, une enseigne qui partage nos valeurs et notre vision de la consommation responsable.
Biocoop propose donc une reprise de 72 magasins pour Biocoop et 33 pour Marcel & Fils.
Notre offre est raisonnée, en conséquence il ne serait pas responsable de proposer une reprise totale sans mettre en péril l’activité future.
Ainsi, le siège et l’entrepôt de Bio c’ Bon sont surdimensionnés, c’est sans doute un des éléments de l’équation qui a conduit à la situation à laquelle l’entreprise est confrontée.
Dans le respect de son éthique ESS, Biocoop proposera un dispositif complémentaire en cours de chiffrage qui s’appuiera sur des partenaires, des reclassements internes et externes.
Réaffirmer la mission des enseignes indépendantes et spécialisées bio
La proposition de Biocoop est la seule à maintenir le réseau de Bio c’ Bon chez les indépendants, la seule qui ne promeut pas un modèle uniforme et standardisé, la seule qui soit 100% bio, la seule qui vise à s’appuyer sur les salariés actuels de l’enseigne qui pourront, s’ils le souhaitent s’organiser et ainsi reprendre leur magasin en format SCOP.
En effet, les autres candidats sont des acteurs de la grande distribution. Si leur engagement dans le bio est réel, il n’en reste pas moins que cette offre de bio représente moins de 8% de leur CA et peut donc être jugée tactique voire opportuniste alors qu’ils sont déjà omniprésents sur ce marché tout particulièrement à Paris (une part très significative du parc de magasins Bio c’ Bon est située en Île de France).
A titre d’exemple, ces 3 opérateurs sont très engagés sur la distribution d’hyper centre avec plus de 200 magasins Franprix, plus de 180 magasins Carrefour, plus de 100 magasins Monoprix et plus de 70 magasins Naturalia déjà existants alors même qu’il n’y a qu’une trentaine de magasins Biocoop.
Notre offre est donc la seule qui favorise une alternative commerciale concrète en centre-ville et garantie la diversité d’un écosystème riche et diversifié.
Notre projet n’est pas un projet hégémonique dicté par une logique purement financière. Chez nous il n’y a pas d’actionnaires à rémunérer ou de cours de bourse à défendre, simplement des exploitants indépendants.
Notre projet vise à proposer une alternative à l’offre de grande distribution pour continuer à promouvoir un projet qui va au-delà du label bio.
A ce jour, les magasins spécialisés bio ne représentent que 28% des ventes de bio en France. N’oublions pas que nous avons été précurseurs, non pas parce que la demande était au rendez-vous mais bien parce que nous avons été visionnaire de ce qui allait être vital pour l’homme et pour la planète. D’une utopie nous sommes devenus un modèle vertueux et moteur de nouveaux usages plus responsables.
C’est à notre sens, un enjeu de souveraineté alimentaire. Un défi que nous devons relever en direction de la transition que nous souhaitons, et qui concilie les contraintes et opportunités que rencontrent ensemble territoires ruraux et urbains.
Les femmes et les hommes sont au cœur du projet Biocoop et ce depuis toujours. Nous sommes nés par eux et pour eux. Nous avançons ensemble car le collectif coule dans nos veines.
Nous nous devons de proposer une consommation durable, cohérente, respectueuse de la nature et des Hommes aux Français. Nous nous devons de proposer une alternative aux circuits de distribution habituels et conventionnels. Les citoyens le demandent. Nous avons le devoir d’y répondre.
Face à cet enjeu, nous en appelons au dialogue et au soutien de nos décideurs locaux et nationaux et nous remercions l’ensemble des maires et élus locaux qui nous ont d’ores et déjà apporté leur soutien afin qu’ensemble nous écrivions un nouveau chapitre de l’alimentation biologique en France.