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Douleurs articulaires les compléments alimentaires efficaces

Près de 10 millions de français, soit 1 personne sur 6 environ, seraient concernés par une maladie articulaire selon la Société Française de Rhumatologie. Pour soulager les douleurs, les traitements médicamenteux habituels sont certes efficaces le plus souvent mais non dénués d’effets secondaires digestifs et rénaux s’ils sont pris sur le long terme. Vous pouvez donc proposer des compléments alimentaires spécifiques qui ont scientifiquement fait leur preuve.

Quelques rappels d’hygiène de vie avant de conseiller des compléments alimentaires

1- Faites perdre du poids si besoin à votre client car chaque kilo en trop augmente par 5 les pressions subies.

2- N’hésitez pas à recommander des activités physiques douces en dehors des poussées inflammatoires.

3- Remplissez les paniers et chariots :

  • de bonnes graisses anti-inflammatoires oméga-3 à longues chaînes (sardines, saumon, hareng, maquereaux…)
  • d’aliments antioxydants (légumes crucifères, légumes et fruits colorés frais ou sous forme de jus, aromates et épices, thé vert…)

Pour bien comprendre

Arthrose : maladie inflammatoire chronique des articulations qui se manifeste par une usure anormale du cartilage de l’ensemble des articulations (pas forcément reliée au vieillissement). C’est une maladie dégénérative.

Polyarthrite rhumatoïde : maladie auto-immune se manifestant par des douleurs, un gonflement, une raideur et une limitation des mouvements souvent accompagnés de fatigue ou d’autres atteintes.

Deux objectifs simultanés

Afin de soulager au mieux les douleurs articulaires de vos clients, vous devez :

  • conseiller un ou des compléments qui agissent spécifiquement contre les douleurs (anti-inflammatoires naturels) et des antioxydants car la destruction progressive des cartilages s’accompagne d’une production importante de radicaux libres.
  • mettre en place dans le même temps un traitement de fond afin de reconstruire le cartilage.

Soulager les douleurs

LA BOSWELLIA serrata

Utilisée depuis des milliers d’années par les médecines ayurvédique et chinoise, la résine de Boswellia ne cesse de démontrer sa puissante activité anti-inflammatoire comme le démontrent les études in vitro, sur les animaux et désormais les essais cliniques sur l’Homme. Elle empêche l’inflammation en agissant sur la voie des leucotriènes (en inhibant l’enzyme 5-LOX) et non sur celle des prostaglandines. N’agissant pas comme les AINS, elle n’engendre donc pas d’effets secondaires sur la muqueuse gastro-intestinale, même prise sur de longues périodes. La prise d’extraits réduit donc les douleurs et les gonflements au niveau des articulations et en améliore leur flexibilité et leur mobilité.

Des études réalisées sur les rats indiqueraient même que de tels extraits pourraient moduler le système immunitaire et seraient donc une piste en cas de polyarthrite rhumatoïde puisqu’elle diminuerait l’activité d’une enzyme qui lui est associée, la HLE (élastase leucocytaire humaine).

Votre conseil : de 180 à 540 mg par jour, répartis dans la journée d’extrait de Boswellia, standardisé en acide bêta-boswellique.

Les leucotriènes : molécules impliquées dans de nombreuses maladies inflammatoires, qui provoquent l’inflammation en accélérant le stress oxydatif et les réactions auto-immunes.

LE CURCUMA

On ne présente plus le rhizome de cette plante fortement antioxydant et anti-inflammatoire grâce aux curcuminoïdes qu’il contient, et notamment la curcumine.

Son effet anti-inflammatoire est dû à sa capacité à inhiber de multiples composants qui participent à l’inflammation (Cox-2, IL-1, NF-kappa B…)

Votre conseil : Naturellement, le curcuma est dosé à 2-5% de curcuminoïdes, ce qui est insuffisant pour calmer durablement des douleurs. Les compléments que vous proposez doivent fournir suffisamment de curcuminoïdes (dont la curcumine) pour un maximum d’effet.

Avec ou sans poivre noir ? La question se pose en effet dans ces cas précis puisque le poivre noir améliore l’absorption de la curcumine en ouvrant les jonctions serrées intestinales. Il rend donc ainsi l’intestin « poreux » (hyperperméabilité intestinale) et susceptible de laisser passer des molécules alimentaires dans le sang alors qu’elles ne devraient pas s’y trouver.

LE PYCNOGENOL (Pin maritime)

De par ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, il préserve la mobilité des articulations, limite les raideurs, soulage les douleurs articulaires et diminue donc les besoins en antalgiques (paracétamol) et AINS.

En effet :

  • il inhibe le NF-kappa B qui orchestre la mobilisation de presque toutes les molécules inflammatoires.
  • il inhibe les cyclo-oxygénases (COX), les enzymes principalement en cause dans les douleurs articulaires.
  • il diminue la C-Réactive Protéine (CRP), le marqueur de l’inflammation.
  • il réduit la production d’enzymes MMP (métalloprotéinases matricielles) responsables de la dégradation du collagène des cartilages.

Il est donc tout indiqué chez vos clients arthrosiques.

Votre conseil : 50 à 100 mg par jour.

LES HUILES DE POISSONS ou L’HUILE DE KRILL

Ce sont surtout les acides gras oméga-3 à longues chaînes qui ont un effet anti-inflammatoire, ceux présents uniquement dans les poissons gras et le Krill, que l’on appelle plus communément EPA et DHA.

Le krill est le terme générique des petites crevettes de l’antarctique qui fournissent non seulement EPA et DHA, mais aussi de l’astaxanthine (un caroténoïde antioxydant) et des phospholipides (qui améliorent la biodisponibilité des acides gras).

Les études réalisées sur le Krill montrent un effet anti-inflammatoire car sa prise inhibe les enzymes qui détruisent le cartilage et baisse la C Réactive Protéine (CRP), un marqueur biologique des réactions inflammatoires.

Les capsules d’huile de poissons ou de krill que vous conseillez doivent être filtrées et garanties sans résidus de PCB, dioxine, métaux lourds.

Votre conseil : de 1 à 4 g par jour d’huile de poissons apportant naturellement EPA et DHA.

L’HARPAGOPHYTUM

La griffe du diable est traditionnellement utilisée pour diminuer l’inflammation et donc la douleur et augmenter la mobilité.

Votre conseil : de 1 à 3 g d’extrait par jour, seul ou complété par la prise de feuilles de cassis (Ribes nigrum), de Reine des prés (Filipendula ulmaria) ou encore de Saule (Salix alba) riche en salicine que l’organisme transforme en acide salicylique.

LE CUIVRE

Cet oligo-élément est indispensable à la formation du collagène des cartilages et à la protection contre les radicaux libres (effet antioxydant). Il diminuerait les phénomènes inflammatoires en favorisant l’action de la SOD, une enzyme antioxydante et en bloquant la synthèse d’IL-1, le principal messager destructeur des cartilages.

Votre conseil : 2 mg par jour.

LE SELENIUM

Il est nécessaire à la synthèse des protéoglycanes et un manque de sélénium entraîne la dégénérescence des chondrocytes et donc perturbe la synthèse de collagène.

Votre conseil : 100 µg par jour

LA VITAMINE D3

Elle joue un rôle dans le renouvellement du cartilage et de par son action anti-inflammatoire et sa capacité à réguler le système immunitaire, elle pourrait ralentir la progression de l’arthrose.

On sait d’ailleurs qu’une déficience en vitamine D entraîne une inflammation chronique de bas grade.

Votre conseil : 75 UI par kilo de poids corporel, d’octobre à mars ou toute l’année si votre client ne peut pas se mettre au soleil.

LA BROMELAÏNE

C’est la principale substance active de l’ananas frais. Cette enzyme atténue les douleurs en limitant l’inflammation au niveau de l’articulation et surtout limite les enflures.

Votre conseil : 500 à 1500 mg par jour, en dehors des repas

Le MSM (méthylsulfonylméthane)

Source de soufre, il est essentiel à la production dans l’articulation du sulfate de chondroïtine, de glucosamine et d’acide hyaluronique. Il est aussi indispensable à la synthèse d’un puissant antioxydant, le L-glutathion.

Votre conseil : 1 à 2 g par jour

LA SAMe

Naturellement présente dans l’organisme, la S-adénosyl methionine est généralement obtenue par fermentation microbiologique. Sa prise s’avère aussi efficace que les AINS pour diminuer les douleurs, sans les effets secondaires, car elle augmente les niveaux de corticostéroïdes naturels.

De plus, elle limite la dégradation et stimule la croissance du cartilage, notamment au niveau des genoux, de la hanche et de la colonne vertébrale en stimulant la synthèse des protéoglycanes par les chondrocytes.

Votre conseil : 100 à 300 mg par jour

Deux autres plantes

λ le COROSSOL : des essais réalisés sur des rats semblent indiquer que la prise de cet extrait diminue l’inflammation et les douleurs au niveau des articulations .

λ l’ANDROGRAPHIS : selon une étude effectuée sur 60 personnes, les andrographolides, soulageraient en 14 semaines les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde en diminuant l’intensité de la douleur et le gonflement des articulations par rapport au groupe placebo .

Ralentir la destruction du cartilage

Même si ces substances ne font pas repousser le cartilage détruit, ils ralentissent l’évolution de la maladie en boostant les chondrocytes (cellules qui fabriquent la chondroïtine et la glucosamine au niveau des cartilages).

La CHONDROÏTINE (Sulfate)

Ce glycoaminoglycane (GAG) apparenté à l’acide hyaluronique est un composant des protéoglycanes, les grosses molécules qui se gorgent d’eau et mettent sous tension les fibres de collagène du cartilage. La prise de chondroïtine permet donc une meilleure lubrification, flexibilité et mobilité.

Elle diminue aussi les marqueurs inflammatoires (TNF-α et IL-1), diminuant ainsi la douleur et elle inhibe l’élastase, une enzyme qui participe à la dégradation du cartilage.

Le cartilage de requin ou de raie en est particulièrement riche.

Le GLUCOSAMINE (Chlorhydrate ou sulfate)

Elle est naturellement présente dans le cartilage et dans les compléments alimentaires, elle est le plus souvent extraite de la carapace des crustacés.

Elle joue un rôle important dans le maintien du cartilage car elle stimule la production de protéoglycanes et elle facilite l’assimilation du soufre nécessaire à la synthèse et à la réparation du cartilage.

Avec sa prise, les études montrent une amélioration des douleurs, une diminution de la prise d’antalgiques et surtout un ralentissement dans la perte du cartilage.

Votre conseil : il est souhaitable d’associer ces deux substances, en cure de 3 à 6 mois, à raison d’1 g par jour de chondroïtine et au moins le même dosage de glucosamine.

LA SILICE

La silice peut être présente dans certaines végétaux (Prêle, Bambou, Ortie). Ces plantes renferment jusqu’à 10 % d’acide orthosilicique SiOH4.

Une autre source d’acide orthtosilicique sont les diatomées, des algues microscopiques unicellulaires du fond des océans. Leur carapace sécrète un acide organique qui dissout la silice minérale.

La silice protège les cartilages et favorise leur reconstruction. Elle est en effet capable de stimuler la formation et le renouvellement des cellules des tissus endommagés en favorisant leur hydratation. Sa prise améliore donc la mobilité générale.

Votre conseil : 1 à 2 prises par jour, en gélules ou buvable.

L’ACIDE HYALURONIQUE

C’est un composant de base du cartilage et du liquide synovial (liquide articulaire qui permet la lubrification). Sa prise inhibe une enzyme qui joue un rôle dans la destruction du cartilage.

Sachez que sa biodisponibilité est améliorée avec des phospholipides (Krill).

Votre conseil : 100 à 200 mg par jour

COLLAGENE MARIN

Sachant qu’à partir de 40 ans, on observe une baisse de 1% par an de la synthèse de collagène, que celle-ci est amplifiée par le stress, l’alcool, le tabac, la pollution et les efforts intenses, il n’est pas rare qu’à 60 ans, vos clients aient perdu un tiers de leur collagène.

Pour rappel, il s’agit de la protéine de structure des cartilages.

Pris oralement, en choisissant un collagène de faible poids moléculaire, et donc parfaitement biodisponible, il augmente le liquide synovial des articulations et stimule les chondrocytes pour qu’ils produisent plus de collagène et de protéoglycanes. Il assure donc la résistance et la régénération des cartilages.

Votre conseil : 1 à 3 g par jour, pendant 3 mois minimum

Et n’oubliez pas la Vitamine C !

Elle est impliquée dans la synthèse de collagène et des études montrent que sa consommation quotidienne (aliments et/ou compléments) est associée à un risque moindre de dégradation du cartilage et de progression de l’arthrose.

Angélique Houlbert

Nutritionniste

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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