[INTERVIEW] À l’occasion de la Journée professionnelle de restauration collective et de produits bio locaux organisée mercredi 29 novembre en Vendée par Interbio Pays-de-la-Loire, Bio Linéaires fait le point avec Isabelle Perion, responsable du développement commercial de Provinces Bio sur les atouts et les freins du bio en RHD.
Bio Linéaires : Isabelle Perion, vous êtes responsable du développement commercial RHD de Provinces Bio, la journée professionnelle de restauration collective et de produits bio locaux aux Herbiers, en Vendée, vient de se terminer, est-ce que vous pourriez nous faire un petit point sur cette journée ?
Isabelle Perion : Cette journée était vraiment très constructive, on a mis des visages sur des noms avec des échanges humains.
BL : Vous avez participé à une table ronde, comment voyez-vous évoluer le marché de la RHD bio ?
I. P. : Le marché de la RHD bio est à la fois simple et complexe. Simple parce qu’il y a une volonté politique et des collectivités, une volonté aussi des producteurs que nous représentons pour diffuser les produits bio, et complexe parce qu’on est dans un marché aujourd’hui où il y a beaucoup d’inflation, où l’inconscient collectif fait dire que le bio est souvent plus cher. Donc c’est un marché qui a plein d’ouvertures possibles mais sur lequel il peut y avoir quelques freins.
BL : Alors parlons de ces freins, quels sont pour vous les plus importants et qui pénalisent le développement de la RHD bio ?
I. P. : Les freins peuvent être d’une part de tarification. Il faut que l’ensemble de la filière comprenne, y compris les acheteurs, que le bio n’est pas forcément toujours plus cher donc ça c’est important et il faut que nos interlocuteurs épluchent bien toutes les mercuriales, toutes les tarifications pour bien vérifier les tarifs des produits parce qu’on a souvent tendance à arrêter d’acheter des produits bio en période de crise. La logistique peut être un gros frein aussi, c’est pour ça que notre rôle de distributeur permet de massifier les envois des produits aux collectivités, et l’autre frein sur la RHD – on l’a vu là sur les ateliers auxquels on a participés – c’est le fait qu’il faut répondre au marché public et que ça peut sembler laborieux pour certains producteurs, donc on est là aussi pour les accompagner auprès des collectivités.
Propos recueillis par Antoine Lemaire
150 visiteurs et 30 exposants locaux
Cette rencontre professionnelle sur la restauration collective et les produits bio était co-organisée par Interbio des Pays de la Loire, le GAB Vendée et la Communauté de communes du Pays des Herbiers. « 150 personnes se sont mobilisées pour participer aux différents temps forts de cette journée, un vrai succès ! Cela traduit le besoin des collectivités d’être accompagnées pour une alimentation plus bio locale », témoigne Fanny Lemaire, présidente d’Interbio Pays de la Loire.
Une trentaine de producteurs/transformateurs/distributeurs locaux étaient présents pour présenter leur offre de produits (fruits, légumes, légumineuses, produits carnés, pains, viennoiseries/biscuiteries, produits laitiers, œufs, pâtes fraîches, huiles, épicerie…).
Table ronde, actualité réglementaire et ateliers ont ponctué cette journée dont l’objectif était d’actionner des leviers pour mettre davantage de bio en restauration collective.