« Le secret, c’est la connaissance du client » (Julia Watkowski / Maison Røllon)

Un panier moyen en augmentation de 6 % malgré un contexte compliqué pour la Bio, l’épicerie vrac et bio Maison Røllon a su trouver sa clientèle à force de pédagogie et d’attention au client. Bio Linéaires a rencontré François Sauner et Julia Watkowski, ses fondateurs, au soir du premier jour de Natexpo. L’occasion d’évoquer leurs recherches au sein du salon et les raisons de leur succès.

Bio Linéaires : Bonsoir Julia Watkowski, vous êtes de la Maison Røllon, vous avez une épicerie alternative de proximité en Normandie, vous êtes présente au salon Natexpo, est-ce que vous pourriez nous faire un bilan de votre première journée et quelles sont les raisons de votre présence ?

Julia Watkowski : Nous sommes venus à l’origine pour compléter notre offre parce que nos clients avaient des demandes spécifiques, notamment sur le vin, la charcuterie et on est content parce qu’on a trouvé notre bonheur ! On est aussi venu pour voir nos fournisseurs et, très important, pour mesurer comment se sentait la bio à l’heure actuelle pour nous redonner le moral !

« Le secret, c’est de prendre du temps avec les clients, de savoir ce qu’ils veulent, faire goûter… et trouver le meilleur rapport qualité-prix »

BL : Vous me disiez que les chiffres sont plutôt bons, qu’elle est la clé de la réussite pour vous ?

J. W. : Il n’y a pas de secret, c’est vraiment la connaissance du client, de prendre du temps avec les clients, de savoir ce qu’ils veulent, de faire aussi un excellent choix de produits parce qu’on leur fait goûter, c’est l’avantage en ce qui nous concerne puisqu’on est en vrac, et de trouver, surtout dans le contexte actuel, le meilleur rapport qualité-prix.

On prend le temps de servir le client, de raconter nos fournisseurs, ce qu’ils traversent, ce qu’ils vivent, comment est la saisonnalité des produits, on fait une grosse pédagogie parce que même pour les fruits séchés, il y a une saisonnalité ! On les informe, par exemple, qu’en ce moment, on peut être en rupture de figue séchée parce que celles qu’on trouvera seront trop séchées, donc moins bonnes.

« Les gens se sont rendus compte que dans le vrac, l’inflation était moins importante et dans le bio aussi, résultat : au niveau du porte-monnaie, ils s’y retrouvent et font plus de courses chez nous que dans le supermarché à côté »

BL : Ça veut dire que votre taux de fréquentation, votre panier moyen a progressé depuis ces derniers mois ?

J. W. : Depuis le mois d’août, on voit une baisse de progression, on est à -8% exactement mais, par contre, le panier moyen a beaucoup augmenté, du coup, on est à + 6%. Donc, si on fait le calcul, ça a monté mais parce que les gens se sont rendus compte que finalement dans le vrac, l’inflation était moins importante et dans le bio aussi d’ailleurs on ne le dit pas assez !, et résultats des courses, au niveau du porte-monnaie, ils s’y retrouvent et ils font plus de courses chez nous que dans le supermarché à côté.