Les EAP décryptées avec Bio Linéaires à Natexpo

Un peu d’histoire

Le terme « Épicerie Alternative de Proximité » est apparu pour la première fois en 2014, dans un article de Sauveur Fernandez (Bio Linéaires N°56). Un sujet approfondi par le même auteur dans le numéro 76 (en 2018) : « Des villages les plus reculés au coeur des grandes cités en passant par les banlieues sensibles, surgit depuis la fin des années 2000 une nouvelle génération de magasins alternatifs de proximité qui bousculent et devancent sans complexe les schémas établis… ». Cela rappelle le commerce historique avant l’avènement des grands magasins au milieu du XIX^e, mais avec un positionnement sur les aspirations de notre monde actuel.

> Lire aussi : « La force n°1 des EAP, c’est la fidélisation par la relation client »

Les EAP aujourd’hui

Au 1^er août 2023, le nombre de ces points de vente est établi à 1052 (source : Bio Fichiers). Pour 2022, plusieurs analyses estiment leur CA à 250 millions d’euros (dont 200 en bio) avec un + 29 % par rapport à 2021.

Une population encore hétérogène

Si en 2018, les magasins vrac constituaient la majeure partie des EAP, ce format a montré des limites et ils ont évolué vers une offre en produits emballés. Depuis 2020, le frais (fruits & légumes) s’est développé et représente aujourd’hui entre 20 et 30 % de leur CA, apportant une pérennité.

Notons aussi que nombre d’EAP ont des charges fixes faibles (notamment les loyers en milieu rural). Par ailleurs, les créateurs(trices) de ces EAP bénéficient souvent en début d’activité d’acquis sociaux.

L’importance du lien social

Le point essentiel des EAP est la relation avec les consommateurs : ils participent à la vie du quartier ou du village de manière assidue, c’est la « clé de voûte » de ces commerces.

> Lire aussi : Découvrez le programme du Forum des Bio Tendances 2023

Quel assortiment ?

Il est fortement composé de produits locaux et régionaux. La sensibilité naturelle de ces acteurs vis-à-vis du bio entraîne une offre importante de produits labellisés (entre 85 et 90 % selon les trois dernières enquêtes). Notons que les fournisseurs bio ont toujours eu des catalogues en adéquation avec les demandes de ce type de commerce (ex. : vrac plus développé en bio qu’en conventionnel) et ils ont trouvé auprès des EAP une corrélation naturelle due à des structures de taille compatible.