Philippe Audard : Ce sont avant tout des magasins de proximité, autour de 100 m², en hyper centre ville et beaucoup en milieu rural. Ce sont des magasins multiservices, avec de l’alimentaire et, pour certains, un dépôt de pain, du relais colis. Ce sont des gros bosseurs qui passent 10-12h dans leur magasin, connaissent bien leurs clients, et avec un sourcing incroyable : certains ont une centaine de fournisseurs.
P. A. : Entre 80 et 90 %. Quand il n’y a pas de bio, ils sont sur des approvisionnements locaux. C’est d’ailleurs une réelle volonté de ces magasins d’avoir un sourcing local.
P. A . : Ce sont des magasins qui développent une vraie relation client privilégiée, avec des consommateurs qui viennent chercher autre chose qu’un paquet de pâtes. C’est l’épicerie de quartier ou de village ! C’est la différence avec certains magasins bio où il y a zéro conseil. Leur force n°1, c’est la fidélisation par la relation client, on appuie d’ailleurs là-dessus avec des formations dédiées.
BL : Quels enseignements peut tirer le réseau bio des EAP ?
P. A. : La guerre des prix, ce n’est pas la clé. Si un client est aussi bien accueilli dans un magasin bio que dans un Lidl, il ira dans le Lidl. La clé, c’est la proximité relationnelle. Il faut mettre des vendeurs-conseils… Quand les magasins bio remettront du conseil, du service, les clients reviendront. Piloter un magasin avec des tableurs Excel, ça ne va pas, ce n’est pas un produit d’investissement. Il faut aimer les gens.
Je les défends ardemment parce que, au-delà du service, c’est l’essence même de notre métier : le rapport à la clientèle, sinon on ressemble à la grande distribution avec des magasins impersonnels. Leur seconde force, c’est le sourcing local.
Laura Duponchel / lauraduponchel@biolineaires.com
Pour la première fois au Forum des Bio Tendances, une mini table ronde est organisée par Bio Linéaires sur le thème des Épiceries Alternatives de Proximité (EAP). Elle fera intervenir deux personnes impliquées dans ce canal de distribution : Philippe Audard (Vrac’n Co) et Simon Le Fur (Aventure Bio). Ensemble nous définirons le profil des EAP, leur nombre, leur poids économique, leurs points forts, l’organisation et la logistique de ce réseau, et nous nous interrogerons sur la raison d’une telle offre en Bio.
Les infos essentielles du marché bio spécialisé et des EAP, pour tout savoir sur l’actualité des marques, des distributeurs…
Le magazine des magasins bio et des épiceries alternatives de proximité (EAP)
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