Le bio fait chaque jour plus d’émules. Et ils sont nombreux à vouloir se partager ce « gâteau » sans pesticide. Les petits magasins historiques, les grandes surfaces avides de croissance, et les nouveaux supermarchés… tout bio.
Néoconsommateurs
Autre révélateur en effet du phénomène bio : le temps des seuls petits magasins pour ultramilitants est bien révolu. Le bio attire à présent suffisamment de monde pour justifier que s’ouvrent de vraies moyennes surfaces.
En l’occurrence 450m2 pour Bio C’Bon, dont l’adage est « le bio pour tous ». « On s’adresse évidemment aux puristes de la première heure », précise le directeur des lieux Sébastien Wilhelm. « Mais aussi à ce qu’on appelle les néoconsommateurs, qui cherchent avant tout à éviter les pesticides. » Sans approche particulièrement écolo.
Et c’est cette foule de Français, simplement désireux de « manger sain », qui constitue une masse convoitée. Dont Sébastien Wilhelm a d’ailleurs pu mesurer la croissance depuis un autre établissement où il travaillait jusqu’à présent : « Lequel, en 7 ans, est passé de 250.000€ de chiffre d’affaires à 1,2 M€. »
Circuits courts… à venir
À Nancy, quelques enseignes ont défriché le terrain depuis longtemps en matière de bio, dont Crocus et Biocoop. Mais les nouveaux venus s’installent dans un paysage légèrement modifié où les fournisseurs sont moins difficiles à trouver. « Aujourd’hui, en France on trouve ce qu’il faut en la matière », assure Sébastien Wilhelm. « Même si pour certains produits spécifiques, il nous faut encore passer par l’Italie. Avec 5.000 à 6.000 références, l’enseigne embrasse l’alimentaire frais, épicier, maraîcher, mais aussi les produits d’hygiène, cosmétiques, sanitaires, etc. « Et on compte bien mettre en place des circuits courts favorisant l’origine lorraine. »
Un bon conseil…
Non loin, à Houdemont, un même type de supermarché a ouvert ses portes en juin dernier. Cette fois sous l’enseigne Naturéo, soit une soixantaine de magasins en France. « Avec 7.000 références, ce qui fait de nous effectivement un vrai supermarché », confirme le directeur David Siles. « Intégrant une boucherie, une fromagerie et une charcuterie traditionnelles, avec du personnel dédié. » Soit 9 employés au total sur une surface de près de 800 m². « Notre parti pris, c’est l’écoute du client et le conseil à offrir. Or ça, c’est quelque chose qu’on ne trouvera jamais dans une grande surface. » Et cela quelle que soit la taille de son rayon bio…
Lysiane GANOUSSE
Source: https://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2018/11/26/nancy-le-bio-c-est-par-ici#0_3