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Progression record du marché de l’alimentation biologique : 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires

Des circuits de distribution variés

Les produits bio sont principalement commercialisés dans quatre circuits de distribution :
● les magasins spécialisés bio (en réseau et indépendants)
● les GSA (Grandes surfaces alimentaires : supermarchés, hypermarchés et hard discount),
● la vente directe du producteur au consommateur (à la ferme, sur les marchés ou via les paniers),
● les artisans-commerçants et magasins de vente de produits surgelés.
82% des ventes étaient réalisés en 2008 via les GSA et les magasins spécialisés bio.

Des ventes en croissances dans tous les circuits de distribution

Au total, avec plus de 2 000 points de vente en 2008, le circuit spécialisé bio (en réseau et indépendant) a une surface de ventes de 280 000 m², en croissance de 36% en 2008 par rapport à 2006. Dans les super et hyper marchés "généralistes", la croissance du chiffre d’affaires la plus forte a été observée en 2008 par rapport à 2007, avec un taux de 39% et une accélération au cours du second semestre. Les ventes effectuées par les producteurs directement aux consommateurs ont également progressé, mais dans de moindres proportions, avec +18% en 3 ans. Les ventes de produits bio a également progressé chez les artisans-commerçants traditionnels, ainsi que dans les circuits des magasins de ventes de produits surgelés en 2007-2008.

Source : Evaluation de la consommation alimentaire biologique – AND-International / Agence Bio – 2009

Chiffre d’affaires alimentaire bio par circuit en 2005, 2007 et 2008

 

Les données 2008 INSEE n’étant pas disponibles avant mai 2009, l’estimation bio 2008 a été raportée à la valeur 2007 de la consommation alimentaire des ménages.

 

Une large gamme de produits alimentaires bio

● 23% des ventes de produits bio se font dans le rayon crèmerie (lait, produits laitiers et oeufs),
● 17% se font dans le rayon des fruits et légumes frais (dont près des 2/3 de légumes y compris les pommes de terre),
● 18% dans les produits d’épicerie, sucrée et salée,
● 13% dans le pain et la farine,
● 10% dans le vin issu de raisins bio et 4% dans les autres boissons (jus de fruits, boissons à base de soja,…),
● 10% des ventes de produits bio se font au rayon des viandes rouges et blanches, ainsi que charcuterie-salaison, 3% pour les produits traiteurs, 1% pour les produits de la mer et des rivières, 1% pour les produits surgelés.

Sources : Evaluation de la consommation alimentaire biologique AND-International / Agence BIO -2009

Une croissance des ventes de produits alimentaires bio dans tous les secteurs

En 3 ans, les ventes de lait bio ont doublé et celles des oeufs bio quasiment. D’un niveau encore modeste, les produits traiteurs et de l’aquaculture bio ont eu les plus forts taux de croissance devant les surgelés (doublement).

Des orientations avec des différences selon les circuits de distribution

La gamme des produits alimentaires bio vendus en magasins spécialisés bio est très large avec des milliers de références. Les produits secs d’épicerie y occupent la première place (29% des ventes), devant les fruits et légumes (21%), le rayon crèmerie (14%) et le pain (12%). Les produits carnés y sont encore sousreprésentés 6%). En super et hypermarchés (GSA), le rayon crèmerie l’emporte (34%), loin devant l’épicerie (15%), les fruits et légumes et le pain (11% chacun). Variés, les produits carnés (y compris charcuterie-salaison) y représentent 14% des ventes. La vente directe des producteurs aux consommateurs est surtout développée en fruits et légumes (un tiers de la vente directe) devant le vin issu de raisin bio (25%), les fromages et les autres produits laitiers (13%), les viandes toutes catégories confondues (12%) et le pain (12%). Les ventes assurées par les boulangers et les bouchers sont à un niveau identique (en valeur) à celles effectuées en direct par les producteurs.

Où en sont les importations

Suivant les secteurs, les approvisionnements à l’extérieur de la France sont plus ou moins développés. Ils sont quasiment inexistants dans les secteurs des viandes bovine et ovine, de l’aviculture (volailles et oeufs), du vin issu de raisins bio. Dans le secteur du lait, seules des situations conjoncturelles amènent des introductions en France, estimées de 23 à 25% de la consommation en 2008 alors que ces flux étaient très faibles en 2005, 2006 et 2007 (complément de gammes fromagères ou échanges transfrontaliers). Dans le secteur de la farine, les introductions estimées à environ 30% en 2008 sont également liées à la conjoncture. Concernant les fruits et légumes, les produits d’épicerie sèche, les jus de fruits et boissons végétales, le taux "d’importation" atteint ou dépasse 60%. Pour résumer, en moyenne, tous secteurs confondus, l’étude réalisée pour 2008 amène à estimer à 30% la valeur des produits bio consommés en France qui sont importés (34% hors vente directe) :
● plus du tiers des importations sont des produits exotiques (agrumes, café, thé, cacao…).
● un deuxième tiers est lié à des productions pour lesquelles la France n’a pas d’atout particulier (soja, aquaculture, légumes méditerranéens, divers produits d’épicerie).
● le dernier tiers est donc constitué par des importations relais, portant sur des produits pour lesquels la France a une forte vocation naturelle mais manque de volume (céréales, lait, viande, fruits et légumes tempérés).

Autres informations

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

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