Protéines :
10 à 20 % inférieure mais plus équilibrée.
En bio, la fertilisation azotée étant exclusivement organique, les céréales biologiques ont tendance à avoir une teneur en protéines inférieure à celle des conventionnelles (entre 10 et 20%). Cela modifie la qualité boulangère. Par contre, la proportion entre les acides aminés essentiels est plus équilibrée.
Glucides :
Pas de différence car pas de données comparatives.
Pour les glucides, les données disponibles ne montrent pas de différences entre les produits biologiques et les conventionnels. Bien que les fibres fassent l’objet de nombreuses recherches, il n’existe pas de données comparatives.
Lipides (acides gras essentiels) :
10 à 60% supérieure.
Les modes d’alimentation des animaux différents en production biologique peuvent avoir un impact sur la valeur nutritive du lait et de la viande. Plusieurs études montrent que, dans le lait et la viande bovine biologiques, les acides gras essentiels ont une composition plus favorable à la santé. Ainsi, la proportion d’acides gras oméga 3 et d’acide linoléique conjugué (ALC) a tendance à être plus élevée dans le lait bio. Or un équilibre optimal dans les apports d’acides gras essentiels contribue notamment à prévenir les maladies cardio-vasculaires et le cancer.
Minéraux :
Teneurs plus élevées en magnésium et en fer.
Pour les fruits et les légumes, les études comparatives n’ont mis en évidence aucune différence significative liée au mode de culture pour les teneurs en minéraux. C’est également le cas des céréales panifiables. Pour quelques espèces de légumes, les résultats disponibles montrent une légère tendance à des teneurs plus élevées en magnésium et en fer dans les produits biologiques.
Métabolites secondaires :
Teneurs de 10 à 50% plus élevées.
De nombreuses substances résultant du métabolisme secondaire des plantes sont bénéfiques pour la santé aux teneurs présentes dans les végétaux. Elles sont anti-oxydantes, immunostimulantes, anti-inflammatoires ou encore protectrices contre le cancer et les maladies cardiovasculaires. Les plantes synthétisent ces substances notamment comme moyen de défense en cas d’attaque par les maladies ou les ravageurs. Les teneurs en ces substances sont estimées être 10 à 50% plus élevées dans les légumes biologiques que dans les conventionnels. La plupart des résultats disponibles sur les métabolites secondaires concernent les polyphénols, doués de propriétés anti oxydantes. Les fruits et les légumes biologiques ont tendance à en contenir davantage. De même, une étude réalisée par le FiBL et l’université de Bourgogne à Dijon montre que le vin issu de raisins biologiques contient davantage de resvératrol que le vin conventionnel. Le resvératrol est un polyphénol présent dans la peau du raisin et surtout dans le vin rouge. Le pouvoir antioxydant évalué par diverses méthodes validées scientifiquement mesure l’action antioxydante de l’ensemble des constituants de l’aliment considéré. Les antioxydants jouent dans l’alimentation un rôle protecteur contre les dommages subis par les cellules, et donc dans la prévention des maladies.
Teneur en matière sèche :
Jusqu’à 20% en plus.
Dans les légumes feuilles, les légumes racines et les tubercules, la teneur en matière sèche a tendance à être plus élevée (jusqu’à 20%) dans les produits biologiques. Par contre dans les fruits les résultats des études comparatives ne laissent souvent apparaître aucune différence significative. Notons qu’une teneur en eau plus faible correspond à une densité nutritionnelle supérieure.
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