Face aux difficultés conjoncturelles que traverse l’agriculture biologique (AB) et aux questionnements d’un nombre croissant de consommateurs vis-à-vis de ce mode de production, les nombreuses contre-vérités qui circulent font partie des causes. Elles sont largement diffusées dans certains médias et dans les réseaux sociaux, jusqu’à certains auteurs, membres d’une vénérable institution comme l’Académie d’Agriculture de France.
Le dernier numéro de Bio Linéaires les analyse sous la forme de 10 mythes, depuis la prétendue absence de supériorité des produits bio pour la santé et l’environnement jusqu’à leur supposée incapacité à nourrir tous les habitants de la planète, en passant par les critiques habituelles sur son coût, son utilisation de pesticides non chimiques, son impact potentiel sur le réchauffement climatique ou encore l’impossibilité de se passer des pesticides chimiques et des engrais de synthèse.
Des mythes méthodiquement déconstruits sur la base des données scientifiques les plus récentes à retrouver dans notre dossier Agriculture bio malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire.
Claude Aubert a été un des premiers agronomes en France à promouvoir l’agriculture biologique, dès les années 1960 avec Nature & Progrès et l’IFOAM. Il a conseillé de nombreux agriculteurs et a écrit des livres fondateurs sur l’agriculture biologique et l’alimentation saine, dont « Les apprentis sorciers de l’azote » (Terre Vivante, 2021), livre essentiel sur les effets désastreux de l’utilisation massive des engrais azotés de synthèse. Il a été cofondateur, puis directeur de Terre Vivante et a fait des centaines de conférences en France et à l’étranger.
Christine Mayer-Mustin, ancienne députée au Parlement Européen et ex-présidente de 2000 à 2003 de la section Bio de la Commission Nationale des Labels et des Certifications des produits agroalimentaires. Elle s’est investie depuis les années 90 dans les politiques européennes de l’agriculture et de l’environnement. Elle s’intéresse à l’alimentation et aux patrimoines culinaires sous l’angle sociologique, économique et pratique et est coauteur avec Claude Aubert du livre « Manger bio sans dépenser plus » (2020).
Michel Mustin a été un des premiers ingénieurs agronomes en France à compléter sa formation par un doctorat en écologie-écotoxicologie des milieux naturels, par le Certificat Européen d’Écologie Humaine et par le Droit de l’environnement. Co-fondateur avec Claude Aubert de Terre Vivante, co-fondateur d’Ecocert, il a mené une carrière conjointe de producteur aquacole et d’expert consultant en agroécologie et développement. Il est vice-président du CRITT RITTMO Agroenvironnement (Recherches Innovations et Transferts de Technologies sur les Matières fertilisantes Organiques) avec l’INRAE et l’Université de Haute-Alsace.
Denis Lairon, Docteur es-sciences, biochimiste et expert en nutrition humaine, a fait sa carrière à l’Inserm sur les relations entre alimentation et santé, métabolisme et pathologies. À présent directeur de recherche émérite Inserm, il a été le premier en France à promouvoir la recherche sur la qualité des produits de l’agriculture biologique, il a créé en Provence, en 1979, le GRAB puis a promu la création, en 1982, de l’Itab (Institut technique de l’agriculture biologique). Depuis une dizaine d’années, il est un des chercheurs seniors du projet de recherche Bionutrinet sur les consommateurs d’aliments bio et leurs impacts avec la cohorte nationale Nutrinet-Santé de l’EREN. Il est membre du programme de l’ONU sur les systèmes alimentaires durables.
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