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« Un frémissement de reprise pour le printemps », Henri Godron (Synadis Bio)

Henri Godron, nouveau président du Synadis Bio. Photo Antoine Lemaire.

Situation du marché, convention collective, formation, hausse de l’énergie, Bio Linéaires a fait le point avec Henri Godron, le nouveau président du Synadis Bio, lors du salon ProBio Ouest.

 

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Bio Linéaires : Henri Godron, vous êtes le nouveau président du Synadis Bio et propriétaire de plusieurs Biocoop. Que pensez-vous de cette initiative de salons régionaux comme ProBio Ouest ?

Henri Godron : Très bien, car cela permet de rapprocher les magasins du territoire, des producteurs locaux, de rencontrer des GAB, de rencontrer beaucoup de monde et c’est un lieu d’échanges très agréable et très bien construit.

BL : En tant que président du Synadis Bio, vous représentez plusieurs milliers de magasins en France. Pourriez-vous nous faire un bref état des lieux sur la situation économique du secteur, on parle d’une légère reprise, d’un frémissement ?

H. G. : Le Synadis Bio est le syndicat professionnel de tous les magasins de bio en France et à ce titre, que ce soit pour les adhérents ou les non adhérents, on est notamment en charge de la négociation de la convention collective et de la partie formation. Sur le plan économique, on sent depuis début 2023 un frémissement. Il n’est pas homogène, mais on sent quand même de meilleurs chiffres un peu partout, donc c’est positif après des années 2021 et 2022 qui ont été assez dures et voire même catastrophiques pour des adhérents avec des fermetures de magasins. 2023 semble mieux s’amorcer, il faudra voir le reste de l’année mais on sent quand même le printemps revenir.

BL : On parle beaucoup de la hausse des coûts de l’énergie qui met en difficulté certains magasins. Comment réagit le Synadis à ce problème ?

H. G. : Le Synadis est conscient de cette problématique de coût de l’énergie qui touche tous les magasins. Du point de vue politique on essaie de se rapprocher des organisations professionnelles pour activer et avoir des contacts. Il n’est pas possible de négocier en direct avec les fournisseurs puisqu’on est un syndicat professionnel et que dans le cadre de la concurrence en France, c’est interdit. Même si nous sommes un petit syndicat avec peu de moyen, on a toutefois relayé tout ce qui s’est passé au niveau gouvernemental pour pouvoir aider nos adhérents. On n’a malheureusement pas de prise directe ni sur les fournisseurs ni bien entendu sur le gouvernement.

BL : Enfin, quels sont les projets à venir pour le Synadis ?

H. G. : On se concentre essentiellement sur la convention collective et la formation puisque on est représentatif depuis maintenant un an. C’est-à-dire que le syndicat est le négociateur de la convention collective avec pas mal d’adaptations à faire. On a aussi créé un centre de formation qui est maintenant actif et qui est homologué, ce qui fait que tous les magasins bio, qu’ils soient adhérents ou non, peuvent bénéficier de formations gratuites pour leurs salariés. D’autres projets qui touchent plus spécifiquement les réseaux sont en cours mais les deux grands axes restent bien la convention collective et la formation. La formation qui est indispensable et un atout pour pouvoir notamment avoir de meilleurs vendeurs et donc développer la spécificité des magasins bio.

Propos recueillis par Antoine Lemaire

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