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Zéro déchet : les recommandations de Sauveur Fernandez pour les magasins et marques bio

Pourquoi le zéro déchet attire-t-il autant ? Cette lame de fond en constante évolution, qui appelle la bio (et le client !) à se réinventer, est fondée sur un puissant imaginaire : « moins c’est plus ». Analyses et conseils avec Sauveur Fernandez.

Sauveur Fernandez.

BL : Comment va évoluer le zéro déchet, et quelles grandes recommandations pour les magasins bio et marques bio ?
S. F. : Boosté par la Covid-19, qui stimule une recherche de sens, le zéro déchet séduit aujourd’hui toutes les familles de consommateurs. Il suffit de taper zéro déchet sur Amazon pour réaliser l’amplitude de l’offre non alimentaire. L’offre en produits zéro déchet va aussi s’étendre toujours plus. Le consom’acteur plébiscite actuellement le vrac alimentaire, la salle de bain, la cuisine et l’entretien zéro déchet (shampoings solides, coton démaquillant lavable, bee wrap….). Mais les influenceuses Instagram, qui font la tendance, vont au-delà des produits courants en guidant leurs fans vers un mode de vie zéro déchet élargi centré sur la déconsommation, une quête de soi quasi spirituelle, et les 5 R de Béa Johnson (Refuser le superflu, Réduire, Réutiliser, Rendre à la terre (compost), Recycler). Citons, la pharmacie familiale DIY, l’achat occasion, le potager de balcon en permaculture, l’abonnement aux énergies vertes, l’approche « no produits » (cours de yoga pour gérer son stress), les produits artisanaux alimentaires et non alimentaires issus d’artisans locaux (meubles…) etc. (cf. Bio Linéaires n° 83 mai 2019)

“Autant d’opportunités pour les magasins bio d’élargir leur offre”

Ces nouvelles voies zéro déchet sont autant d’opportunités pour les magasins bio d’élargir leur offre… L’avenir du réseau bio spécialisé est d’ailleurs d’aller au-delà de l’alimentaire classique pour s’orienter vers un multispécialiste promoteur d’un mode de vie holistique, sous peine de subir les difficultés actuelles de la GMS, concurrencée par les spécialistes [beauté, jardinage, prêt-à-porter, bricolage, etc.].

L’enseigne doit aussi, au-delà du simple conseil, devenir un véritable lieu de « vie légère » centrée sur la santé, le mieux-être… et l‘art d’être heureux en accord avec la nature. Le zéro déchet s’exprime aussi avec une de ses plus puissantes déclinaisons, le locavorisme, qui « allége » les distances perçues ou symboliques pour une proximité quasi charnelle, jusqu’à induire de nouvelles filières. La conjonction zéro déchet – locavorisme va aussi doper l’ère du magasin « Nu » mangeur, faiseur et relationnel avec le règne de l’aliment transformé, dégusté sur place, et issu d’ingrédients locaux pour une proximité augmentée (cf. Bio Linéaires n° 88 mars 2020).

BL : D’autres conséquences ?
S. F. : Comme nous sommes en phase de transition, les produits emballés vont se restreindre, mais perdurer pour leur indéniable côté
pratique. L’offre service antigaspi doit se développer (dépôt de vieux médicaments…). Le local va, en contrepoint, doper l’essor des produits
ethniques du monde. Les drives zéro déchet centrés sur des emballages de livraison réutilisables se multiplient. Le client va bientôt aussi s’intéresser à la gestion interne antigaspi des marques et magasins qui devront donner l’exemple et communiquer. Le vrac doit résoudre ses péchés de jeunesse (gaspillage d’emballages…).

Extrait de l’article “Less is more, âme du zéro-déchet – Mise en perspective et avenir” paru dans Bio Linéaires n°95 (version consultable pour nos abonnés / ou à acheter au numéro).

 

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