Didier Onraita : Cette première journée se passe plutôt bien. J’ai trouvé surtout une très belle émulation au niveau de l’ensemble des exposants qui semble avoir plutôt un bon moral, de nombreuses propositions et de belles nouveautés. Tous commencent à constater le retour progressif des clients dans les magasins et, évidemment, un intérêt pour le vrac et le réemploi qui devient de plus en plus fort et incontournable.
D. O. : Les premiers visiteurs que l’on rencontre sont principalement des gens qui sont en activité, qui ont des commerces ou sont parties prenante de commerces. Ils rencontrent leurs fournisseurs et essaient de trouver de nouveaux produits pour augmenter la taille ou l’orientation de leurs offres. Pour les porteurs de projets, c’est plutôt le lundi qu’on les voit.
D. O. : La chaîne dans son ensemble se porte mieux. On est comme tout le monde, on a subi depuis septembre 2021 une torsion assez forte sur le nombre de clients qui a diminué et on a constaté de façon significative un retour assez progressif des clients, mais très régulier. La courbe de la hausse du nombre de clients est régulière et continue, d’abord dans les villes moyennes de province où on a eu ce constat mi-septembre 2022. Pour certains magasins, cette hausse de fréquentation est significative car elle est semblable à celle de 2019, qui était une année particulièrement exceptionnelle. Dans les grandes métropoles, le constat est le même mais ce phénomène a commencé plutôt fin décembre 2022, mi-janvier 2023. Tout cela nous donne d’assez bons espoirs pour les mois à venir et en particulier pour la rentrée.
« La chaîne Day by Day se porte mieux. On a constaté un retour des clients. Pour certains magasins, cette hausse de fréquentation est semblable à 2019 » Didier Onraita
BL : Est-ce que le profil de vos clients a changé ?
D. O. : Le profil des clients a probablement un peu changé, parce que nous avions vu arriver fin 2017 jusqu’à début 2020, évidemment avant la phase Covid, de plus en plus de clients que nous qualifions « de curieux ». C’est-à-dire, des gens qui commençaient à s’intéresser à ces sujets de préoccupations environnementales et qui allaient glaner des solutions. Cette population importante a principalement été la première à déserter les magasins et, du coup, la clientèle s’est resserrée sur des gens plus convaincus mais un peu moins nombreux.
Ce que l’on observe chez les nouveaux arrivants aujourd’hui, c’est qu’ils sont moins souvent motivés uniquement par des notions de déchets ou d’environnement, mais de plus en plus par une approche globale de la maîtrise de leur consommation , y compris sur le volet économique. Ce qui est plus facile avec le vrac puisqu’on peut contenir ses quantités surtout dans ces situations de fortes inflations où le vrac a subi moins l’inflation que le pré-emballé. Ainsi, on voit des gens s’intéresser de plus en plus au fait de pouvoir reprendre la maîtrise en commençant par la maîtrise budgétaire et puis en allant jusqu’à la maîtrise des impacts.
Propos recueillis par Antoine Lemaire
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