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Les dernières tendances de consommation du vrac et du réemploi

Lors de la conférence de Nicolas Riant de NielsenIQ. Photo : Réseau Vrac et Réemploi.

À l’occasion du Salon du vrac et du réemploi, Bio Linéaires a suivi la conférence de Nicolas Riant de NielsenIQ, le 13 mai, sur les tendances de consommation du vrac et du réemploi. Si elles concernent les comportements observés en GMS, elles donnent une photographie plus générale de l’attitude vis-à-vis du vrac. 

 

L’analyse de NielsenIQ, institut d’analyse des ventes et des comportements des consommateurs en GMS, sur 2023 se situe dans un contexte unique de crise qui a dégradé le pouvoir d’achat et influencé le comportement de consommation des Français. Pour évaluer cette analyse, il faut comprendre aussi qu’elle mélange attitude des consommateurs et comportement de consommation.

Ce point est important en général et – on le verra – dans l’appréciation de la nécessité affichée du vrac pour les consommateurs et l’utilisation réelle qu’ils en font.

 

2023, année de crise

Les Français subissent cette crise post-Covid qui baisse leur moral et leur pouvoir d’achat.

Conséquences.

  • Ils sont inquiets : 77 % de leur pouvoir d’achat ; 73 % de la situation sociale du pays et 66 % du réchauffement climatique.
  • Si l’inflation globale semble modérée à + 3,7 % en 2023 (Insee), elle a été forte en alimentaire à + 19,5 % sur les biens alimentaires en GMS en 2023 ;
  • Des consommateurs sous contrainte : c’est le pouvoir d’achat qui a été touché par ce mouvement inflationniste. 55 % des ménages reconnaissent maintenant vivre sous contrainte et faire attention à chaque dépense. C’est une première dans une France qui avait oublié l’inflation depuis 1991.
  • 2023 est l’année de la dé/consommation. Il y a nécessité de s’adapter. La GMS a déclenché dès 2022 une guerre des prix : MDD, Premiers Prix et récupération de la classe moyenne par le Hard Discount. En parallèle de cette recherche du meilleur prix, l’adaptation se fait aussi par un changement de comportement de consommation et pas seulement d’achat, c’est la chasse générale au gaspillage (59 % des Français le confirment) et une restriction sur le budget Habillement (51 %) La consommation alimentaire des Français recule de – 4,7 %, accentuant la tendance constatée en fin 2022 (-3,6 %).

 

De la fin du monde à la fin du mois

En pleine crise, en 2023, 22 % des Français ont avoué limiter leurs dépenses essentielles de nourriture. Un chiffre accablant qui explique la nouvelle attitude des Français vis-à-vis du vrac. À cause de cette pression inédite, les Français ont changé leur approche du vrac.

D’un moyen raisonné de lutter contre la transition du climat, le vrac est devenu un outil de gestion de trésorerie : on achète la portion. Le vrac a toujours été de fait utilisé pour acheter les justes quantités de produits consommés non régulièrement, cf. fruits secs.

Pour des raisons structurelles, il a toujours eu l’image (et la vérité des linéaires) de produits plus chers en fin de compte. En cause et en particulier, les manipulations au long de sa chaîne de valeur.

Les raisons traditionnelles de non-achat du vrac restent les mêmes en 2023 :

  • 44 % le trouvent cher ;
  • 9 % trouvent l’offre réduite ;
  • 8 % critiquent l’hygiène du système.

Rien ne change vraiment en cette année 2023 de crise… sauf que la « portionnabilité » du vrac fait de lui un allié de la trésorerie ric-rac : on achète le juste nécessaire. Et c’est ici que l’on revient à ce schisme permanent des consommateurs entre comportement et attitude. Comme on le retrouve également en Bio !

Le score reste haut pour le vrac écologique, 48 % des Français admettent la nécessité de diminuer les emballages, 50 % déclarent même attendre plus de vrac … mais 37 % d’entre eux placent en première raison d’achat maintenant : « pour acheter juste ce dont on a besoin ».

 

Le plancher de verre

Depuis 2019 (37 %), la pénétration du vrac se stabilise autour de ce que l’on pourrait appeler un plancher de verre à 30 % en 2023 (31 % en 2020). Il s’agit là du nombre d’acheteurs de vrac à raison d’au moins 1 fois / an. Les acheteurs réguliers sont stables aussi à 1,5 M, constituant un plancher d’adeptes fidèles.

L’opportunité reste bien là pour le vrac – dans ce double bénéfice : pour la trésorerie et pour l’écologie ou les deux.

NielsenIQ pointe dans cette perspective par exemple, un relais de croissance que pourraient être les mono foyers (des foyers de 1 et 2 personnes qui seront 40 % en 2030). Ils représentent déjà 72 % des achats réguliers de vrac.

Avec une carte à jouer pour le réseau Bio qui, depuis l’inflation, est de moins en moins cher sur le vrac, augmentant de façon modérée (+5,9 %) en deux ans, quand dans le même temps, le prix moyen du vrac a augmenté de +8,3 % en GMS.

 

Lire aussi :

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