Adhérent aux Comptoirs de la Bio, Cédric Falliero (six magasins à Tarbes, Pau, Lourdes, Oloron-Sainte-Marie et deux à Lons) vient de publier une vidéo pour valoriser les deux piliers de ses points de vente : le bio et le local. Alors qu’il fait partie des rares magasins bio à être en croissance, Cédric Falliero nous explique sa démarche.
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Chiffres
- 6 magasins
- +6 % de CA depuis janvier vs 2021 (à périmètre constant au cumul)
- 10 millions d’euros de chiffre d’affaires
- 40aine de collaborateurs
- 140 fournisseurs locaux / régionaux
«J’ai eu envie de communiquer différemment pour susciter l’envie de venir dans nos magasins»
Bio Linéaires : Comment est né ce projet de vidéo ?
Cédric Falliero : Comme tous les confrères, on a besoin de renforcer notre légitimité et notre notoriété. J’ai eu envie de communiquer différemment pour susciter l’envie de venir dans nos magasins sans mettre de la promo partout ou faire du militantisme. Les clients ont aussi besoin d’être rassurés.
BL : Elle circule déjà sur les réseaux sociaux de vos magasins, y a-t-il d’autres projets de communication ?
C. F. : On vient de créer une chaîne YouTube, on va l’alimenter avec des reportages auprès de nos producteurs, dans nos magasins pour montrer les coulisses en toute transparence à nos clients et comment fonctionnent nos magasins.
BL : Comment se portent vos magasins ?
C. F. : Les deux derniers mois, on est sur du positif avec +3 % en novembre. On est à -4 % sur le panier moyen et +10,5 % en fréquentation. Par rapport à 2021, on est sur les six magasins à +6 % depuis janvier (Ndlr : interview réalisée début décembre 2022) à périmètre constant, au cumul. On a un chiffre d’affaires qui avoisine les 10 millions d’euros. Le premier magasin que j’ai ouvert, Tarbes en 2016, a un CA de 1,5M€. On a un modèle qui fonctionne depuis le début, avec un socle de clients hyper fidèles. On est des passionnés, des bio-convaincus, c’est pour ça qu’au quotidien on communique et qu’on travaille avec le maximum de producteurs locaux, des petits maraîchers…
BL : Quelle est la représentativité du local ?
C. F. : On a plus de 140 fournisseurs locaux et régionaux sur 220 fournisseurs. la vidéo est aussi faite en local par l’agence de communication tarbaise Yvette.
«Je suis un épicier de quartier, on est sur la proximité, on le revendique, c’est sans doute pourquoi on passe à travers les gouttes»
BL : Quel regard portez-vous sur le marché bio ?
C. F. : Aujourd’hui, on n’est pas représenté au niveau de la communication. On ne voit et n’entend que la GMS. Ce que je regrette, c’est qu’au niveau national, il n’y ait personne pour nous défendre, nous magasins bio, alors qu’on soutient beaucoup au niveau local, les associations, le tissu local… Je trouve cela très injuste.
BL : Avez-vous d’autres projets ?
C. F. : Afin que notre structure devienne plus solide, on va étoffer notre parc de magasins avec l’ouverture de deux nouveaux points de vente, toujours dans la même zone géographique, dans le 64 et le 65. On est sur la partie prévisionnel comptable, donc les projets sont bien avancés mais c’est un peu trop tôt pour en dire plus.
BL : Le mot de la fin ?
C. F. : Je suis l’ancien directeur d’exploitation des Comptoirs de la Bio et il y a un an, j’ai décidé de me consacrer à mes magasins. Moi, je suis un épicier de quartier, on est sur la proximité, on le revendique, et c’est sans doute pourquoi, aujourd’hui, on passe à travers les gouttes. On essaie d’animer nos magasins, il faut travailler ensemble pour, demain, continuer à exister !