Alors que la filière porcine biologique rencontre des difficultés sans précédent (inflation record depuis 16 mois, changements d’habitudes de consommation, hausse des charges alimentaires…), les groupements de producteurs de ForéBio se mobilisent. Et en appellent aux pouvoirs publics, collectivités, transformateurs et distributeurs pour accompagner cet effort sans précédent.
Plusieurs actions ont été mises en place pour passer le cap : quotas de production dans les élevages (en tentant de limiter au maximum l’impact pour les éleveurs) et déclassement de porcs bio (payé en conventionnel) pour maintenir le prix. Ces mesures, et la hausse du coût alimentaire ont engendré des pertes (hors quotas) de 4,21 M€ sur 2022 et 4,78 M€ au premier semestre 2023, supportées directement par les groupements et les producteurs adhérents, rappelle ForéBio dans un communiqué. ForéBio fédère des groupements de producteurs 100 % Bio et représente 35 % de la production de porc bio en France.
« Pour transformer l’essai, tous les acteurs doivent participer à cet effort, de l’amont à l’aval y compris les pouvoirs publics et collectivités », ForéBio
Cet effort s’est accompagné d’une mobilisation des acteurs du secteur pour relancer la demande :
– développement d’une offre adaptée à la RHD pour encourager l’atteinte des 20 % de Bio dans la restauration collective ;
– prospection de nouveaux débouchés et développement de circuits de distribution en propre ;
– développement de gammes ou amélioration de la communication en partenariat avec les distributeurs (jambon bio en panier anti-inflation chez Système U, rôti à prix coûtant avec Biocoop) ;
– maintien des investissements prévus dans les outils de transformation et de distribution de porc bio afin de continuer la structuration pour l’avenir.