Ce nouveau règlement prévoit notamment :
● l’interdiction de certaines pratiques de vinification,
● une limitation stricte des intrants utilisables,
● une limitation des apports en sulfites autorisés.
Vinification biologique : des pratiques interdites
Pour assurer le plus strictement possible le respect de la véritable nature du produit, les pratiques suivantes sont interdites :
● la concentration partielle par le froid,
● l’élimination de l’anhydride sulfureux par des procédés physiques,
● les traitements par électrodialyse ou aux échangeurs de cations pour assurer la stabilisation tartrique du vin,
● la désalcoolisation partielle des vins. Certaines pratiques sont autorisés avec restriction comme les traitements thermiques (limités à 70°C) et la centrifugation et la filtration (minimum 0,2 micromètre). Les traitements thermiques, l’utilisation de l’osmose inverse et l’utilisation des résines échangeuses d’ions seront réévalués avant le 31 décembre 2015.
Certains additifs et auxiliaires autorisés
De nombreux additifs et auxiliaires sont employés en vinification pour l’oxygénation, la filtration, le développement des levures, la clarification, la stabilisation, l’acidification ou la désacidification du vin. En agriculture biologique, une liste limitative d’additifs et d’auxiliaires utilisables sous conditions a été établie. Certains (gomme arabique, levures, tanins…) sont issus de matières premières agricoles et doivent être biologiques s’ils sont disponibles en cette qualité.
Des doses de SO2 réduites
Une réduction de 50 mg/l ou – 30 mg/l, en fonction de la teneur en sucre résiduel, est appliquée à la vinification biologique par rapport aux taux maxima fixés par la réglementation générale. Ces taux peuvent être relevés uniquement en cas de conditions climatiques exceptionnelles reconnues par l’Etat membre conduisant à une détérioration du statut sanitaires des raisins biologiques dans une zone donnée compte tenu des attaques bactériennes ou fongiques
Près de la moitié des exploitations viticoles en conversion
En 2011, 47% des exploitations viticoles en mode de production biologique étaient entièrement en conversion (12% totalement en 1ère année, 14% en 2nde année et 10% en 3ème année).Pour mémoire, en 2007, seulement 30% des exploitations viticoles bio étaient entièrement en période de conversion.
Plus des 2/3 des surfaces de vigne certifiées bio et en conversion dans 3 régions
Les trois régions viticoles bio principales (Languedoc-Roussillon, Provence Alpes Côte d’Azur et Aquitaine) rassemblaient plus de 70% des surfaces totales conduites en mode de production biologique (pour 59% des producteurs).
Comment reconnaître un vin bio ?.
Les nouvelles mentions officielles sur l’étiquette sont :
● «vin issu de raisins de l’agriculture biologique» et référence à l’organisme certificateur, si seuls les raisins sont certifiés bio (uniquement pour les vins élaborés avant le 1er août 2012). Ces vins peuvent présenter le logo AB sur l’étiquette. ou
● «vin biologique» ,si la vinification est également réalisée dans le respect du cahier des charges européen
Vins bio et stocks existants
Depuis le 1er août 2012, les vins répondant à la nouvelle réglementation peuvent bénéficier de la mention « Vin bio », y compris ceux produits avant cette date si l’opérateur peut en apporter la preuve à son organisme certificateur. Les vins produits avant le 31 juillet 2012 ne répondant pas à cette réglementation pourront être écoulés avec la mention précédemment en vigueur, à savoir «Vin issu de raisins de l’agriculture biologique» ou «Vin issu de raisins bio».