Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

25 % de terres bio dans l’Union Européenne, cela équivaut à…

Nic Lampkin a exposé au congrès européen de l’agriculture biologique quel serait l’impact de 25 % de surfaces bio en UE. Photo Laura Duponchel

60 millions de tonnes de cultures biologiques en plus, 44 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre équivalent CO2 en moins, 10 % de biodiversité totale supplémentaire sur les terres cultivées de l’Union Européenne… Voilà, entre autres à quoi équivaudrait d’avoir 25 % de surfaces bio en 2030 dans l’UE, selon Nic Lampkin, consultant en politique biologique.

À lire aussi -> « J’espère que la France ne sera pas le boulet du bio dans l’Union européenne »

À l’occasion du Congrès européen du bio, organisé par IFOAM et Interbio Nouvelle-Aquitaine, Nic Lampkin a en effet synthétisé* ce qui adviendrait si l’objectif de 25 % de surfaces biologiques en 2030 dans l’Union européenne était atteint.

10 % de biodiversité supplémentaire sur les terres cultivées de l’UE

Avec, à la clé, plusieurs chiffres édifiants : 

  • 25 millions d’hectares de terres bio de plus qu’en 2020, 
  • 60 millions de tonnes de cultures biologiques en plus, 
  • 9 millions d’unités de bétail biologique supplémentaires, 
  • 360 000 tonnes d’émissions d’ammoniac en moins, 
  • 44 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre équivalent CO2 en moins,
  • 1,8 million de tonnes d’engrais azotés de synthèse en moins utilisés,
  • 10 % de biodiversité totale supplémentaire sur les terres cultivées de l’Union Européenne – ou 30 % de plus par ha de terre cultivée !

À lire aussi -> L’impact positif de l’agriculture biologique sur le climat

« Un changement transformationnel est nécessaire » 

Mais Nic Lampkin a précisé que «tout cela a un prix», rappelant que le soutien à l’agriculture biologique a coûté près de 2 milliards d’euros en 2018 et que «les États membres ont prévu 15 milliards d’euros pour 2023-2027 représentant en moyenne une augmentation de 50 % par an ou suffisamment pour fournir les projections de tendance linéaire d’ici 2030 ne produisant que 50 % de production et d’avantages environnementaux en plus que ce que le bio offre déjà». 

Et Nic Lampkin de conclure : «Un changement transformationnel est nécessaire, soutenu par 9 à 15 milliards d’euros par an, pour capter le plein potentiel de 25 % d’ici 2030».

Laura Duponchel
 

*« What could 25% organic in Europe deliver by 2030? Compared with 2019/2020 » disponible sur le site du congrès : www.europeanorganiccongress.bio, rubrique Congress Materials (Documents du congrès).

Réduction de l’empreinte carbone, séquestration du carbone dans le sol, impacts bénéfiques sur la biodiversité, la qualité de l’eau, de l’air et la fertilité des sols… Claude Aubert revient sur le rôle de l’agriculture biologique pour préserver l’environnement dans le dossier «Pourquoi produire et manger bio ?» dans le prochain Bio Linéaires (N°105 – Janvier/Février 2023). Sortie : début janvier 2023.

La référence pour les professionnels de la distribution bio spécialisée et alternative

Cookie policy
We use our own and third party cookies to allow us to understand how the site is used and to support our marketing campaigns.