Si on connaît la chia, supergraine aux vertus santé exceptionnelles, il existe désormais une filière chia 100 % bio et française qu’il est important de soutenir.
La chia, la graine des Dieux
C’est une plante à la jolie fleur bleutée, une lamiacée annuelle de la famille des sauges (comme la menthe ou la lavande) aux vertus telles que les Mayas la surnommaient « la graine des Dieux ».
La chia (prononcez « Tchia ») compte en effet des vertus santé impressionnantes : 24 % de protéines, 34 % de fibres alimentaires et 64% d’oméga 3 sur les 30 % de lipides. Elle est aussi une source de vitamines (E, B1 et B3), minéraux (calcium, magnésium, phosphore, cuivre) et d’antioxydants. Une véritable pépite nutritionnelle !
Découverte dans les années 1990 par des botanistes sur les hauts plateaux de la cordillère des Andes, cette plante millénaire a longtemps été un aliment de base pour les cités pré-colombiennes comme les Aztèques.
La chia made in France :
une supergraine bio et locale
« Avoir créé une filière chia française permet de s’engager sur des volumes importants et constants avec des semences certifiées et une qualité homogène. »
Une dizaine d’années ont été nécessaires pour obtenir la variété de chia Oruro adaptée au climat tempéré français. Née en 2017 en Occitanie, la filière chia de France est désormais présente dans tout l’hexagone. Elle est 100 % bio et locale.
Membre fondateur de la filière, Agrofün fédère les agriculteurs et coopératives ainsi que tous les acteurs du champ au triage. Depuis 2017, l’entreprise travaille au développement de la chia de France, jouant un rôle moteur de communication auprès des distributeurs et consommateurs. Avec un investissement de plus de 2 millions d’euros dans un outil industriel spécialement dédié au triage de la graine de chia, Agrofün est en mesure de fournir la graine entière, l’huile et la farine de chia sous sa marque Tchia! et celles de ses partenaires, sous marque de distributeur. La société souhaite développer la construction de partenariats à 3 ans de manière à sécuriser les volumes avec les producteurs.
Si les vertus de la chia française, variété Oruro, sont identiques à celles d’Amérique latine, elle se distingue par sa qualité. « Le fait qu’on soit sur une variété homogène avec des semences certifiées garantit une stabilité des qualités nutritionnelles et le niveau d’oméga 3 par rapport à des graines qui viennent de pays différents et dont la qualité ne sera pas homogène », explique Frédéric Poujaud, directeur et fondateur d’Agrofün.
Autre avantage, et de taille, à soutenir la filière chia française : « Le fait que la chia française soit produite partout en France nous permet de sécuriser les approvisionnements en quantité et qualité », complète Frédéric Poujaud.
Une précieuse alliée du système nerveux
Contribuant au bon fonctionnement du système cardiovasculaire et neurologique, les acides gras oméga 3 sont essentiels pour notre santé. Une fois absorbés par l’organisme via notre alimentation, ils sont transformés (à l’aide de plusieurs enzymes) en acides gras à chaînes longues : EPA, DHA… Celui-ci joue un rôle majeur dans le développement du fœtus et des enfants, il est donc recommandé aux femmes enceintes. Mais pas seulement.
Le DHA est également primordial chez l’adulte de par son incidence sur les fonctions de mémorisation car il participe à la transmission du signal nerveux. Les oméga 3 interviennent aussi sur la plasticité cérébrale. Ils préviennent des maladies neurologiques et neurodégénératives comme Alzheimer, Parkinson ou encore la dépression (42 % de la masse du cerveau est constituée d’oméga 3, principalement de type DHA). On l’aura compris, les oméga 3 sont de précieux alliés pour construire le cerveau, du nouveau-né au senior.
Cependant, les oméga 3 sont déficitaires dans l’alimentation occidentale, la population française en est même carencée à 60 % selon l’Anses, qui préconise un apport journalier de 2 g par jour. « C’est le déséquilibre entre oméga 3 et oméga 6 qui est néfaste pour la santé », précise Sylvie Combes.
Pour y remédier, il suffit de 10 g de graines de chia par jour, soit 2 cuillères à café ! En effet, la graine de chia est la source la plus importante d’oméga 3 renouvelable et d’origine végétale. Ce qui en fait un alicament qui contient les précurseurs pour le système nerveux.
De multiples atouts en cuisine
Neutre en goût, la graine de chia a pour avantage de pouvoir être consommée directement, sans trempage ni cuisson. Elle peut également être associée à des préparations sucrées ou salées, et peut être consommée sous forme de farine et d’huile. À cet effet, il faut savoir que l’huile de chia est la plus riche en oméga 3.
Mais ce n’est pas tout. 100 % vegan et sans gluten, les graines de chia sont naturellement recouvertes d’une couche protectrice de mucilage, lui permettant d’absorber jusqu’à 10 fois son poids en eau.
Grâce à ce mucilage, les graines de chia peuvent remplacer les œufs dans les recettes de gâteaux et de pâtisseries, par exemple.
Un soutien à la biodiversité…
D’un point de vue environnemental, les atouts de la culture du chia sont également nombreux. Peu gourmande en eau, la chia peut retenir jusqu’à 10 fois son poids en eau, ce qui lui permet de résister à de longues périodes sans irrigation. La chia est donc une plante idéale à intégrer dans la rotation des cultures, permettant ainsi d’améliorer les sols et la biodiversité. C’est aussi une plante mellifère, ce qui en fait une source de nourriture constante pour les abeilles.
« La graine de chia est la source
la plus importante d’oméga 3
renouvelable et d’origine végétale. »
… et aux agriculteurs bio français
Bénéfice cultural, environnemental, nutritionnel… La chia est aussi une ressource pour les producteurs bio français. « Souvent les consommateurs qui sont convaincus par la graine de chia n’ont qu’une offre importée. En achetant de la chia française, vous permettez le développement de la création de valeur en France et une rémunération motivante pour le producteur et équitable pour les différents intervenants », indique Frédéric Poujaud. Le prix du produit fini intègre en effet directement la marge nette par hectare de l’agriculteur.
L’appui indispensable des distributeurs bio
« Il est important que cette graine soit valorisée à son juste prix pour assurer le développement de la filière sur du long terme », ajoute Frédéric Poujaud qui rappelle l’importance de faire coïncider l’offre et la demande quand on ancre une filière autour d’une plante nouvelle. « Tous les acteurs qui investissent dans la création de cette filière ont besoin de l’engagement des distributeurs, cela leur permet aussi de répondre à la demande des consommateurs de productions 100 % bio et françaises », abonde Sylvie Combes, responsable commerciale d’Agrofün. Pour faire le lien entre producteurs impliqués et consommateurs demandeurs, le soutien des distributeurs est en effet indispensable.
De plus, 1 % des ventes de graines de chia française est reversé à la fondation Chia de France qui effectue notamment des recherches sur l’importance des oméga 3 dans la nutrition. « La carence en oméga 3 étant l’une des responsables des maladies neurologiques, Agrofün vise à faire prendre conscience que l’apport en oméga 3 d’origine végétale est un enjeu de santé publique. Si on a mis en place une filière française, c’est justement pour que l’information aille jusqu’au consommateur et pour valoriser ce superaliment produit et cultivé en France. Parce qu’elle permet de fournir de l’oméga 3 de manière renouvelable, la chia a un rôle essentiel pour l’ensemble de la population », conclut Frédéric Poujaud.
À l’heure où la relocalisation des productions prend tout son sens, la chia française d’Agrofün coche toutes les cases en matière de bénéfice santé, d’éthique et de biodiversité.