Lorsque nous avons retrouvé, il y a quelques semaines la présidente de Biodis, Myriam Jourdan, c’est avec un enthousiasme non dissimulé qu’elle nous a présenté la version bêta de « Mon Drive Bio », un projet mûri depuis deux ans et demi par le grossiste. Un site internet de commande en ligne qui s’adresse aux particuliers. Mais ne se positionne pas en rival du réseau spécialisé. « L’idée n’est pas de livrer directement des consommateurs partout en France », assure Myriam Jourdan.
« C’est en pensant à nos clients, les magasins Bio indépendants du Réseau Spécialisé, que Biodis a développé ce service « Mon Drive Bio ». Ce qui a dernièrement nourri ce projet », comme nous l’explique Myriam Jourdan : « on a vu les volumes des pure players de ventes sur internet et dans le même temps les magasins bio qui avaient du mal à digitaliser, je me suis dit on va leur proposer un outil clé en main. Cela inclut la digitalisation, la communication et la logistique. Les magasins bio ont juste à récupérer les colis, livré avec leurs commandes magasins, et les remettre aux consommateurs. Ils sont rémunérés par les ventes et ne s’occupent de rien. Ils récupèrent aussi le fichier client pour mener des actions et faire venir les consommateurs en points de vente », détaille Myriam Jourdan.
L’objectif de Biodis n’est pas de capter les consommateurs des magasins, mais ceux qui achètent par internet.
Biodis explique mettre en œuvre des moyens pour accompagner les magasins dans leur digitalisation, avec son offre, un personnel intégré à Biodis en charge de suivre les commandes et surtout de la communication auprès des consommateurs (contact d’influenceurs, achats d’espaces publicitaires) pour recruter en hyper local des consommateurs via les réseaux sociaux.
Fruits et légumes, frais, épicerie, boissons et non alimentaire. Une très large partie du catalogue Biodis est en ligne, soit 5500 références. « L’avantage, c’est le choix, la largeur de gamme, pas le prix, résume Myriam Jourdan, le but n’est pas de descendre la valeur ! L’objectif est d’offrir un service en plus avec un complément de gamme. » D’autant que Biodis a lancé depuis quelques temps le décolisage auprès de ses clients magasins.
Ce projet e-commerce s’adresse aux points de vente bio indépendants qui auront, s’ils le souhaitent, la possibilité de mettre le site internet au nom de leur enseigne. Biodis assure également veiller à des formules adaptées selon les profils de magasin.
Pour mener à bien ce projet, le grossiste a recruté une chargée de communication spécialement dédiée à Mon Drive Bio. Quelques réunions de présentation du projet ont déjà eu lieu avec différentes enseignes indépendantes du réseau bio.
Myriam Jourdan se veut toutefois prudente : « on va d’abord voir comment fonctionne notre site et affiner l’offre pour ensuite, pouvoir proposer un service clé en main aux magasins ». Affaire à suivre.
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