De 25 à 60 magasins
Le dernier exercice, bouclé le 31 mars dernier, s’est pourtant soldé par une perte nette de 4,9 millions d’euros, qui succède au résultat négatif de 2,5 millions acté en 2015-2016. Un revers ponctuel qui s’explique par les gros investissements consentis pour son expansion, assurent les dirigeants de Colruyt.
“Pris individuellement, les Bio-Planet sont rentables. Mais les ouvertures de nouveaux magasins et les investissements dans un centre de distribution entraînent un accroissement des frais fixes, ce qui explique la perte comptable de la chaîne Bio-Planet.” MARC HOFMANDIRECTEUR FINANCIER DE COLRUYT
Depuis deux ans, le groupe a ouvert douze supermarchés Bio-Planet et engagé du personnel en conséquence: la chaîne compte aujourd’hui un peu plus de 550 salariés. De quoi gonfler le chiffre d’affaires de 24 % à un peu plus de 120 millions d’euros.
Colruyt a ouvert, à ce jour, 25 magasins Bio-Planet. Deux autres suivront d’ici le début de l’an prochain: le premier ouvrira en août à Marcinelle et le second à Mol en octobre. Trois autres supermarchés devraient suivre durant l’exercice 2018-2019.
“Nous prévoyons une moyenne de trois ou quatre ouvertures par an, pour en arriver à une soixantaine de magasins d’ici une dizaine d’années.” MARC HOFMAN
586 millions dans le bio
Les ménages belges ont dépensé, l’an dernier, 586 millions d’euros en achat de produits bio, soit 12% de plus qu’en 2015.
Il est vrai que le marché est porteur. Selon la revue “Gondola”, spécialisée en retail, les ménages belges ont dépensé, l’an dernier, 586 millions d’euros en achat de produits bio, soit 12% de plus qu’en 2015. Le bio reste un marché de niche, mais il offre de belles perspectives, en particulier dans le sud du pays, où il a déjà doublé depuis 2008. “La majorité des magasins se trouve en Flandre, mais nous avons des projets d’extension en Wallonie”, précise Jo Ghilain, directeur de Colruyt en charge du réseau Bio-Planet.
Selon lui, un Bio-Planet accueille, en moyenne, 50.000 clients par semaine. “Il y a trois types de client: ceux qui sont très conscientisés et militent pour le bio, ceux qui se soucient de leur santé et de l’environnement et les clients qui choisissent le bio pour le goût et qui ont les moyens de payer un peu plus.” On estime l’écart de prix avec les produits “classiques” à environ 30 %.