« Les clients achètent l’essentiel et scrutent les petits prix » (Chlorophylle)

Cédric Cadoret, directeur de la coopérative Chlorophylle. Photo : Antoine Lemaire.

Si l’année 2024 s’est soldée par une légère progression pour Chlorophylle (sept magasins bio dans l’agglomération nantaise), le début 2025 met en lumière des dynamiques contrastées. Rencontré lors du salon Pro Bio Ouest, Cédric Cadoret, son directeur, constate de nouvelles habitudes de consommation avec une montée en puissance des produits à bas prix, au détriment même du local, et le recul du  « non-essentiel », révélant des arbitrages budgétaires significatifs.

 

Bio Linéaires : Chlorophylle a connu une croissance de +2,2 % en 2024. À fin mars 2025, avez-vous déjà une première estimation de l’évolution de votre enseigne ?

Cédric Cadoret : Depuis le début 2025, je peux dire que nous sommes étale en matière d’évolution du chiffre d’affaires. La fréquentation est en légère baisse mais notre panier moyen est en hausse.

 

BL : Selon vous quelles en sont les raisons et y-a-t-il des produits qui ont plus performés ?

C. C. : Je pense simplement que les gens n’ont plus d’argent et qu’ils n’ont plus confiance en l’avenir. Même nos ventes en local sont à -5 % sur les trois premiers mois ! Par contre, nous sommes à +8 % sur le chiffre d’affaires des produits « petits prix ». Cela montre donc que les clients regardent d’abord le prix et qu’ils achètent l’essentiel. Par exemple, l’hygiène continue de chuter à -7 %, les compléments alimentaires à -3 %, le bébé à -22 % alors que les fruits et légumes et le rayon traditionnel frais connaissent de bonne évolution. L’ultra frais libre-service fonctionne plutôt bien mais des produits plus onéreux comme le saumon fumé souffrent !

Propos recueillis par Antoine Lemaire

Les priorités de Chlorophylle en 2025

La coopérative Chlorophylle a clôturé l’année 2024 en croissance de 2,2 % avec un chiffre d’affaires de 23,5 M€ grâce à une hausse de la fréquentation (+1,9 %) et du chiffre d’affaires alimentaire (+3 %), notamment celui des fruits et légumes (+7 %).

À l’occasion de notre traditionnelle enquête menée en fin d’année auprès de la distribution spécialisée, Cédric Cadoret, son directeur, nous confiait avoir toujours les mêmes préoccupations pour cette nouvelles année : continuer de stabiliser ses équipes et faire face au manque de pouvoir d’achat des consommateurs dans un contexte de morosité ambiante. Pour y répondre, la coopérative mise sur l’accueil et le conseil, concernant les consommateurs, et la solidarité au sein de ses équipes pour maintenir leur cohésion.

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