Les nouvelles voies pour réinventer la bio spécialisée du XXIe siècle

Les magasins et marques historiques affrontent actuellement quatre grands défis : nouvelle concurrence, e-commerce sophistiqué, agroécologie, autres modes alternatifs de consommation (local, clean…). Pour ne pas se marginaliser, il faut rester les premiers de la classe et oser se réinventer en profondeur pour une bio visionnaire qui trace l’agriculture et l’alimentation du nouveau siècle. Explications détaillées lors du Forum des Bio Tendances, les 21 et 22 septembre à Natexpo.

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Les nouvelles voies pour réinventer la bio spécialisée du XXIe siècle seront au cœur des conférences animées par notre expert Sauveur Fernandez lors du Forum des Bio Tendances (Natexpo), les 21 et 22 septembre. Elles seront aussi explorées dans les prochains numéros de Bio Linéaires. Y seront décrites les quatre grands défis de cette décennie parmi lesquels celui de la :

1 ● Nouvelle concurrence : enfonçons le clou, la GMS et ses « sœurs ennemies », les grandes marques conventionnelles ont gagné la bataille du massmarket bio (cf. Bio Linéaires n° 90 p.21). Après avoir absorbé en quelques années un siècle de fondamentaux de la bio (respect du sol, filières solidaires, transformation saine, etc.), leur part de marché totale va atteindre à terme en France les 75 % (contre 55 % aujourd’hui).
/ Nouveau départ pour la bio historique : pour que celle-ci puisse convaincre face à ces puissants acteurs et justifier des prix nécessairement plus élevés, il faut poursuivre son rôle historique de pionnière avec des réponses fortes en contrepoint aux deux grands
points faibles de la GMS et des grandes marques :
1/ 90 % des consommateurs en GMS sont pour un moment encore attachés aux prix bas et aux F&L hors saisons, malgré des évolutions notables comme le vrac ou la vente occasion (cf. Bio Linéaires n° 88 p18). Ce qui freine le développement rapide d’une offre cohérente
et la mise en place de remaniements structurels profonds.
2/ Héritage des 30 glorieuses, l’offre bio est majoritairement structurée sur le principe de massification centralisée, avec une fabrication en grande série dans des usines éloignées des lieux de production. Comme conséquence, la logistique est énergivore, complexe, effectuée en flux tendus, et taillée pour une diffusion nationale.

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Si la bio historique n’est pas exempte de points faibles, la taille encore agile du secteur, un état d’esprit 100 % bio, une nouvelle génération de forces vives tournées vers les nouveaux enjeux, et une base d’éco-consommateurs parmi les plus engagés au monde sont des atouts précieux… à condition d’être audacieux et de cultiver ses différences avec une vision claire des nouvelles priorités.

/ Renforcer ses différences : parmi les 5 socles Synadis (cf. visuel) seuls les deux premiers sont vraiment uniques. Les voies immédiates de distinction sont un design de magasin plus attractif, et une communication pragmatique qui insiste sur les vertus équilibrées et multifacettes du label bio, de plus en plus challengé par les labels dits de Troisième voie de la GMS (cf. Bio Linéaires n° 82 p.17). Citons aussi la promotion de super labels exclusivement dédiés au circuit bio spécialisé et visant d’abord les consommateurs avertis, pilliers influenceurs des magasins historiques, à contrario du label label Bio Français Equitable (BFE) de la FNAB qui démarre sa carrière chez Picard, et du nouveau label « Bio Équitable en France » présent aussi en GMS.

Notre expert abordera également Internet ou la nécessité d’innover différemment, le rôle incontournable de l’agroécologie et de l’agriculture bio à l’avenir. Mais aussi et surtout l’importance de la reconstruction d’un maillage local systémique interconnecté intégrant producteurs, fabriquants et distributeurs avec de nouvelles filières dites longues ou « du milieu » (cf. Bio Linéaires n° 82, p. 88). Rdv à Natexpo sur le stand de Bio Linéaires : stand F130.