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NATEXPO 2013 : Le salon d’une profession qui bouge

Cosmétique : défendre le bio mais aussi le vrai naturel

En entrant dans le salon, le visiteur était accueilli par les exposants de la cosmétique, et notamment par le stand de l’association Cosmébio, sur lequel on pouvait découvrir, à côté du logo « Bio » bien connu, le nouveau logo « Nat ». « Avec ce nouveau logo, nous voulons renouveler la ‘success story’ de notre certification Bio, explique Betty Santonnat, directrice du développement de l’association. La vogue de la cosmétique bio a créé une nouvelle demande de la part de consommateurs pas encore sensibles à la bio, mais prêts pour le naturel. Le problème est que cela a également

 

 

créé une véritable ‘jungle’ au niveau des allégations autour de la nature. Avec le logo ‘Nat’, nous offrons aux fabricants, et donc aux consommateurs, un cadre clair auquel ils pourront se référer : en gros un ‘curseur’ ou ‘repère’ grâce auquel on pourra savoir si on parle vraiment de naturel, ou s’il s’agit de green washing. Le point important est que le cadre technique reste absolument le même que pour le référentiel ‘Bio’, avec les mêmes procédés ou ingrédients interdits ou autorisés. La seule différence est qu’il n’y a pas de pourcentage minimum d’ingrédients bio imposé. Ce nouveau logo ne signifie donc pas deux niveaux de qualité différents, mais correspond à deux marchés distincts, avec l’arrivée de nouveaux consommateurs. Le logo ‘Nat’ est donc pour les détaillants une opportunité pour s’adresser à ceux-ci, avec la garantie d’une vraie qualité naturelle, et pas seulement des produits ‘sans’ avec 90 ou 95 % d’ingrédients d’origine

 

naturelle, le restant étant d’origine plus que discutable ». A noter par ailleurs le lancement tout récent de la page Facebook de l’association Cosmébio, que les détaillants sont invités à « suivre », car ils y trouveront en permanence des informations, des conseils et des arguments. Cosmébio proposait aussi sur son stand un atelier maquillage, animé par une esthéticienne professionnelle utilisant des produits mis à disposition par les adhérents de l’Association. Une belle occasion, pour ceux qui ne l’avaient pas encore fait, de découvrir toutes les qualités du maquillage naturel et bio, qui n’a plus rien à envier au maquillage conventionnel.

 

Synadiet et Synabio : la réglementation en ligne de mire

Depuis sa fusion en janvier 2012 avec le Syndicat de la Diététique et des Compléments Alimentaires (SDCA), Synadiet – passant de près de 170 membres à plus de 215 aujourd’hui – est encore plus l’instance représentative de l’industrie du complément, comme l’indique son nom complet actuel : Syndicat National des Compléments Alimentaires. Sa directrice générale, Marie- Christine Combet, expliquait aux visiteurs l’importance du nouveau règlement européen sur les allégations : « La réglementation sur les allégations est maintenant en vigueur, et les contrôles de la DGCCRF ont commencé, avec des consignes très claires pour ces contrôles, la position de l’administration française étant une des plus strictes sur le sujet. Pour les détaillants, il est donc extrêmement important d’être vigilant sur la conformité des compléments vendus dans leurs magasins tant sur la composition que sur les allégations. Car en cas de contrôle, la responsabilité sera partagée entre le fabricant et

 

Paroles de visiteur 1/3

Marie-Thérèse Haaf, fondatrice du magasin Le Coin Nature à Sarrebourg (57) – géré aujourd’hui par sa fille – dans lequel elle est toujours présente : « Je viens à Natexpo pour y trouver des nouveautés, surtout celles des ‘petits laboratoires’. Je commence d’ailleurs toujours ma visite par les stands situés à la périphérie du hall, où ceux-ci sont généralement installés. Je recherche notamment des produits pour des créneaux encore peu développés dans les magasins bio, comme des simulateurs d’aube, des diffuseurs d’huiles essentielles qui apportent du neuf en matière d’esthétique ou de décoration, des accessoires pouvant diversifier notre offre… La cosmétique reste aussi importante pour moi, mais avec des actifs réellement originaux et innovants, pas une ‘ixième’ gamme à base d’huile d’argan par exemple ».

 

le vendeur, qui s’expose à un retrait des produits et surtout à des amendes. Sur le fond, le problème est que les allégations se sont banalisées, et au lieu de mieux informer le consommateur – ce qui était théoriquement l’objectif de départ de la réglementation sur les allégations – c’est en fait c’est l’inverse qui va se passer, avec le risque de détourner ce consommateur des compléments ». A noter un autre chantier important en cours, celui sur l’avenir des compléments alimentaires à base de plantes, compromis notamment aussi en raison du règlement sur les allégations : Synadiet se bat pour la reconnaissance de la spécificité des plantes et de leur usage traditionnel.

Synabio informait de son côté les visiteurs sur les projets de recherche en cours portant sur la qualité bio de la transformation des produits. Jusqu’à ce jour en effet, les cahiers des charges bio étaient surtout axés sur la production, et il est impératif aujourd’hui d’aller plus loin, en s’intéressant aussi à la transformation. Et à l’instar de Cosmébio, Synabio a également mis en place tout récemment sa page Facebook, que les détaillants sont invités à joindre, et sur laquelle on trouvera aussi un grand nombre d’informations pratiques et utiles.

 

Chez Bio Partenaire, un… partenariat innovant

 

 

Moment important le lundi 21 octobre sur le stand de Bio Partenaire : la signature, sous la houlette de son président Didier Perréol, de l’engagement d’un collectif d’entreprises pour le développement des marques certifiées « Bio Equitable » et « Bio Solidaire ». Initiée avec les groupements et chaînes de magasins Biomonde Solidarité, La Vie Claire, Naturéo, GVA-BIO, La Vie Saine, Naturalia et les Comptoirs de la Bio, mais bien entendu ouverte aussi aux magasins indépendants, cette charte vient officialiser leur engagement de privilégier les marques ainsi certifiées dans leur assortiment, et à les mettre en avant dans leurs points de vente. Une mise en avant sous la forme de PLV, de vitrophanies, de mobilier dédié, sans oublier bien entendu un conseil et une information spécifiques sur les produits concernés, avec aussi une formation spécifique du personnel, à laquelle les signataires s’engagent également. Un outil important et utile pour les points de vente, à l’heure où les consommateurs sont de plus en plus soucieux, non

seulement de l’origine bio de ce qu’ils achètent, mais aussi (voire surtout) de leur origine géographique et de leur traçabilité.

 

 

Sud & Bio dope le local

Sur son stand installé dans l’espace « Sud de France », l’interprofessionnelle Sud & Bio, créée il y a 3 ans, présentait une véritable première en France : une charte pour les fruits et légumes. Constatant que les consommateurs sont à la recherche de plus de sens dans leur acte d’achat, privilégiant en particulier les produits locaux, 200 producteurs de la région Languedoc-Roussillon, représentant 13.500 tonnes de fruits et légumes 12 mois sur 12, accompagnés par 7 distributeurs régionaux, ont uni leurs forces. Le but est de maintenir et développer la filière en région, de garantir en permanence une qualité supérieure, de préserver la biodiversité et la qualité environnementale, et de construire des partenariats durables, garantissant en outre la juste rémunération des producteurs. Pour les détaillants, la valorisation de ces engagements se traduit par un « kit » gratuit (renouvelé à chaque grande saison), constitué d’affiches et de stop-rayons, à mettre au rayon fruit et légumes. Un flash-code figurant sur ces documents permet en outre aux consommateurs d’aller visiter directement le site de l’association, où ils trouveront des nouvelles sur les productions de saison et toutes autres informations utiles. Site bien entendu riche en arguments de vente pour les détaillants.

 

 

Paroles de visiteur 2/3

Bernard Lazaro, gérant du magasin Ginseng à Grenoble (38) : « Je viens à Natexpo pour découvrir de vraies nouveautés pouvant intéresser le magasin de détail : des produits de qualité, efficaces et vivants, dans le sens où ils doivent avoir une vraie action synergique avec l’organisme. Pas des produits industriels standardisés. Et ceci principalement dans le domaine des compléments alimentaires, sans oublier la cosmétique, car de plus en plus de consommateurs, des jeunes surtout, viennent chez nous parce qu’ils n’ont pas trouvé de solution à leurs problèmes de peau. Le salon est pour moi l’occasion de rencontrer si possible, sur les stands des marques – ce qui n’est malheureusement pas systématiquement le cas – des ‘techniciens’, pour recueillir auprès d’eux les informations dont nous avons le plus grand besoin ».

La remise des Trophées Natexpo

Pour la 5e fois, un jury composé de professionnels, de journalistes et d’experts a attribué, parmi 190 produits candidats, 12 prix au sein de 4 catégories correspondant aux 4 pôles du salon – Bio et bon (alimentation et vins bio), Forme et équilibre (diététique et compléments alimentaires), Beauté au naturel (cosmétique et produits d’hygiène), Ecologie au quotidien (produits et équipements écologiques pour la maison et la personne) – chaque catégorie voyant l’attribution d’un Trophée d’Or, d’un Trophée d’Argent et d’un Trophée de Bronze. Leur remise (voir la présentation détaillée des produits lauréats en pages 23 et 25) a été orchestrée le lundi 21 octobre par Francis Valluet et Roger Serrault, respectivement délégué général et président de la Fédération Natexbio. Cette année se sont également ajoutés des Trophées pour la catégorie Eco-Mode…

 


Arnaud Vannier-Moreau, président de Supplex, Trophée d’Or « Forme et équilibre » avec la Préparation pour nourrisson 1er âge 100 % bio et végétale de La Mandorle : « Ce trophée symbolise pour nous la reconnaissance de nos longues recherches pour un produit innovant devant être la solution à une problématique importante en matière d’intolérance et d’allergie, qui n’avait pas été trouvée jusqu’à présent, et à laquelle nous répondons aujourd’hui avec une gamme infantile 100 % bio et végétale ».

Claudie Ravel, gérante de Guayapi Tropical, Trophée d’Or « Beauté au Naturel » pour le Shampoing en poudre à l’acérola, au camu-camu et au palo santo de Guayapi : « Le triptyque de la réussite d’un vrai produit, c’est l’alliance des innovations technologiques rationnelles avec la transmission du savoir des peuples autochtones sur leur environnement riche de sa biodiversité, le tout dans le respect des écosystèmes d’origine ».

Vincent Lassalle Saint-Jean, président de la Maison Meneau, Trophée d’or « Bio & Bon » pour leur Sirop de cola bio équitable : « Ce prix est pour nous une émotion des plus agréables, qui se traduit par une réelle fierté au sein de notre équipe, car ce sirop, issu d’une filière bio équitable, porte en lui beaucoup de valeurs éthiques. Il intègre les trois promesses nécessaires à notre engagement d’aujourd’hui : la santé par le bio, la protection de la planète par le développement durable et le social par l’équitable. Toute une chaîne dont nous ne sommes qu’un maillon ».

Stéphane Daniel, gérant de Arplay Editions, Trophée d’Or « Ecologie au quotidien » pour les pâtes à modeler Berliko 100 % naturelles et aux ingrédients bio d’Arteko : « Ce trophée sera pour nous un bel outil de communication, qui nous permettra de démontrer que l’éducatif et le ludique ont aussi leur place dans les magasins bio, avec des produits sains et innovants. Et c’est aussi une reconnaissance pour le travail effectué par Marianna Payowitch, la créatrice de cette pâte à modeler ».

 

Pour ce « Concours de Création Eco-Mode », avec ainsi également des trophées d’or, d’argent et de bronze, complétés par un « Prix spécial » et un « Prix Coup de coeur », et pour lequel des fabricants de tissus naturels et bio avaient apporté leur soutienen fournissant les matières premières, a vu la participation de 6 écoles de modes et de stylisme. Chaque candidat(e) devait proposer une tenue « réaliste » et une tenue « rêve », étant jugé(e) sur l’ensemble des deux créations. C’est Nadia Khelloufi, étudiante à L’institut supérieur des arts appliqués (LISAA-Mode) de Paris, qui a remporté le Trophée d’Or pour ses modèles «Hibou ».

 

Paroles de visiteur 3/3

Isabelle Veyret, co-gérante du magasin Le Lotus Bio à Mornant (69), membre du réseau Biomonde : « Je viens à Natexpo pour deux raisons essentielles : d’une part pour être présente sur le stand Biomonde, et d’autre part pour les nouveautés. Et je trouve effectivement toujours des nouveaux produits. L’avantage du salon est qu’on peut tester et déguster, ce qui est extrêmement important pour l’alimentaire. Je ramène même des produits pour les faire goûter à l’équipe de notre magasin. Ici, l’assortiment est complet, les commerciaux qui passent nous voir n’ayant pas la possibilité d’avoir l’ensemble des gammes avec eux. Natexpo est aussi l’occasion de voir des sociétés que je voulais contacter depuis longtemps, mais pour qui le temps me manque par ailleurs. Je n’ai pas le temps d’assister aux conférences (pour cela il y a les salons régionaux), car le plus important pour moi, ce sont les échanges avec les fournisseurs ».

 

 

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