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« On préfère faire du volume que des prix chers et voir nos clients tous les jours » (Le Verger de Vincennes)

Motivée par une alimentation saine, Mina Nssaiss a ouvert en 2018 « Le Verger de Vincennes » (94). Malgré un espace réduit (51 m2 dont 15 m2 de réserve), ce magasin bio accueille une centaine de clients/jour. Mina Nssaiss raconte à Bio Linéaires la success story de son épicerie basée sur une offre large en primeurs et produits de qualité, du lien social et une disponibilité de tous les instants avec une très large amplitude horaire (7J/7 de 10h à 20h30).

 

Bio Linéaires : Pourquoi ouvrir une épicerie bio avec votre mari dans un quartier déjà bien pourvu en commerces bio de plus grande taille ?

Mina Nssais : Je travaillais dans la banque, un emploi sûr et bien payé, mais qui ne collait pas avec mes valeurs. Peu après la naissance de notre fils, nous avons appris qu’il souffrait d’autisme ! J’ai lâché mon poste pour m’en occuper à 100 %. À l’époque, nous avons rencontré un médecin qui nous a expliqué qu’une alimentation saine pourrait l’aider à aller mieux. Alors je me suis intéressée à la nutrition, la bio… J’ai changé son alimentation et vite remarqué que mon fils faisait des progrès notoires sur tous les plans. Mon mari tenait déjà une épicerie ouverte 24h/24 à Vincennes avec son père. Au décès de ce dernier, en 2015, il a vendu le commerce et c’est là que nous nous sommes dit que nous pourrions ouvrir une alimentation bio dans notre quartier, ce qui s’est fait en novembre 2018.

 

Mina Nssaiss a ouvert en 2018 « Le Verger de Vincennes » à Vincennes.
BL : Pouvez-vous nous parler en détail de votre offre ?

M. N. :  Elle est large, le magasin est très rempli ! Plus de 4 000 références en épicerie sucrée et salée, c’est énorme pour notre surface, c’était notre plus gros rayon au début. Aujourd’hui, ce sont les fruits et légumes qui deviennent majoritaires : nous nous fournissons à Rungis pour les gros volumes, chez de petits producteurs du Sud pour les fraises et les melons, et en local pour des produits de saison comme les tomates, les aubergines ou les courgettes. Nos prix sont très attractifs sur ce rayon car nous achetons en gros. Nous faisons aussi un peu de vrac – des fruits et légumes secs – du frais : fromages, crèmerie, saumon, crevettes, charcuterie. Ce rayon marche bien et se développe doucement. Sans oublier la lessive bio, l’entretien de la maison, les soins pour le corps et même un savon et un shampoing solides fabriqués à Vincennes ! Nous pouvons les vendre en vrac ou au litre en gros bidons. Hors fruits et légumes, on se fournit chez Dispéré Bio pour l’épicerie fine, on passe en direct pour beaucoup de produits, si possible avec des fournisseurs en Ile-de-France.

 

BL : Vous proposez des plats à emporter ?

M. N. : Des soupes « maison » chaque jour en hiver, des jus en printemps-été et tous les week-end des plats bio à emporter : de la cuisine marocaine, spécialité de ma mère ; ça représente 100 à 150 plats vendus. Nous envisageons aussi un service traiteur, en partenariat avec un labo local. Nous avons d’autres activités en parallèle, nous livrons beaucoup de sportifs : des joueurs du PSG, des boxeurs, des pratiquants de MMA… On fait des événements mensuels en club : des corbeilles de fruits pour des conférences de presse ainsi que des contrats avec la mairie de Vincennes. Et pour les particuliers : des corbeilles pour les mariages, les anniversaires ; on songe à s’agrandir pour cette activité, dans d’autres locaux, et une autre société.

 

BL : Comment résumez-vous votre valeur ajoutée ?

M. N. : L’amplitude horaire par rapport à nos concurrents : nous sommes ouverts 7J/7 de 10h à 20h30, une offre large, le rapport qualité/prix sur des fruits de saison comme les cerises ou les fraises sur lesquels nous margeons très peu. Également les produits d’appel : l’avocat, la banane, les œufs. On préfère faire du volume que des prix chers et voir nos clients tous les jours. La diversité : nous avons par exemple 14 variétés de pommes en ce moment, une dizaine pour les poires, cinq variétés d’oranges, les fruits exotiques. On essaie vraiment d’apporter du choix, on fait goûter les fruits. Et aussi la proximité avec nos clients : l’ambiance est agréable chez nous, on discute avec les gens du quartier, des personnes âgées, des jeunes mamans, on conseille sur les produits, les recettes, la cuisson. 

On est très proche de notre clientèle, pas comme les magasins bio classiques qui sont des supermarchés. Je leur demande de me faire des retours sur les produits, bons ou mauvais, ça me permet ensuite d’ajuster mes achats, notamment à Rungis. On offre aussi les herbes aromatiques : persil, coriandre, menthe, toute l’année. Au début, ça choquait nos clients, quand vous voyez qu’une botte d’herbes vaut 1,20 euro en magasin bio ! On en fait de petits bouquets, on leur explique comment assaisonner. Ce petit cadeau fait la différence.

Propos recueillis par Christophe Beaubaton

 

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Mina Nssais dans Bio Linéaires N°106 (Mars / Avril 2023)

 

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