Bertrand Chaveron : Écoutez, c’est un ressenti plutôt positif ! Alors on sent que les choses évoluent, on sent qu’il y a un petit peu moins d’exposants, mais je trouve qu’il y a toujours autant d’intensité, de densité, d’engagement et j’admire même plusieurs marques que j’ai pu croiser et qui font preuve de beaucoup de volonté de faire avancer le marché, de bien travailler.
Évidemment, la période qu’on traverse actuellement est compliquée. Je pense que chacun des acteurs savait qu’un jour ou l’autre on serait confronté à cette difficulté là… Structurellement, un marché à un moment s’arrête de croître. Là, c’est peut-être un peu plus violent avec un contexte économique et particulièrement compliqué mais, globalement, on voit un secteur qui semble déterminé à avancer et qui se remet en question et je trouve que c’est plutôt très sain.
B. C. : Oui j’ai vu quelques produits justement qui m’amènent à rester résolument enthousiaste ! Notamment sur le traiteur, j’ai vu des choses arriver sur le traiteur de la mer, sur le poisson, par exemple, où on a des noix de Saint-Jacques ou des produits, comme chez Food4Good, des poissons panés type fish and chips. J’ai vu aussi des tendances qu’on recherche, nous en tant qu’enseigne : l’Atelier V qui va sortir des accras végétaux, sur cette petite partie « Finger food » de choses accessibles en prix, bonnes, gourmandes qui correspondent aux tendances de consommation du moment.
« À BioFrais, on est entre +5 et +10% de fréquentation »
B. C. : Alors l’enseigne BioFrais, c’est une petite enseigne qui est basée en Haute-Savoie. Nous avons cinq magasins avec la particularité d’avoir des grands magasins dans lesquels nous exposons de manière très volontariste une offre de fruits et légumes très développée. Nous avons l’ambition de faire la différence avec cette offre-là et nous sommes ravis parce que ça se passe bien. L’enseigne est en progression, l’enseigne est en développement de fréquentation : on est entre +5 et +10 de fréquentation et la fréquentation est vraiment portée par le fruit et légume. Le fruit et légumes étant en croissance de volume chez nous, on se rend compte que quand on met vraiment les moyens pour être excellent, parce qu’il faut être excellent… J’ai coutume de dire à mes équipes « On vend de la “bouffe” ! Ça se mange, il faut que ce soit beau, il faut que ça donne envie ! » et on est commerçant, donc il faut bien faire notre travail, il faut bien faire notre métier et, en fait, quand on fait cet effort là, les clients sont au rendez-vous, ils sont ravis, et le business se développe plutôt bien.
« On vend de la “bouffe” ! Ça se mange, il faut que ce soit beau, il faut que ça donne envie ! »
B. C. : Ah des projets, on en a tout le temps, on n’arrête pas ! On a la chance d’avoir une petite équipe, une structure assez courte, assez agile, on a développé la fraîche découpe assez récemment, là juste avant l’été, et puis là, le prochain projet important, c’est l’ouverture de notre magasin dans la zone de Ville-la-Grand, à côté d’Annemasse, où on va ouvrir un marché BioFrais sur 950 m² au premier trimestre 2024.
Propos recueillis par Antoine Lemaire
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