Consommation en 2012 : vers plus de contraintes sur le pouvoir d’achat et une affirmation du consommer mieux
Les résultats du 2e séminaire des Cahiers de la Consommation, auquel ont assisté de nombreux acteurs des secteurs de la consommation (alimentation, médias, hygiène-beauté, télécommunications, banques…) ont été donnés. Les Cahiers de la Consommation sont issus de la collaboration entre PAIR Conseil, spécialiste des études économiques appliquées aux enjeux du marketing, et le CREDOC, entreprise d’études et de recherche qui fait référence en matière d’analyse des comportements de consommation. Ils ont pour objectif d’offrir chaque semestre une vision actualisée des perspectives et des tendances des marchés de la consommation. Les principaux résultats de cette étude montrent qu’en 2012 :
● le pouvoir d’achat par ménage reculera à nouveau et ce pour la troisième fois depuis 2008,
● que la confiance des ménages restera historiquement basse, ce qui entraînera de forts comportements de précaution (recherche de prix bas, stratégie d’achats malins et « bons plans » (soldes, promotions, internet)).
● que le volume des dépenses des ménages connaîtra au mieux une hausse de 0,8% en 2011 et de 0,7% en 2012. Dans ce contexte, le consommateur, qui verra à nouveau se réduire la part arbitrable de ses dépenses, va être amené en 2012 à faire des choix sous une contrainte budgétaire forte. En revanche, en réaction à la crise, dans l’enquête « Consommation » 2011 du CREDOC, un tiers des Français déclarent consommer moins pour faire des économies. C’est le modèle même d’hyperconsommation qui pourrait finalement être remis en cause. Ce phénomène, renforcé par la crise, se traduira par une recherche accrue de sens et de valeurs dans la consommation. Il s’agira sans doute d’acheter plus utile, parfois moins mais surtout mieux en privilégiant par exemple les produits locaux et écologiques et en développant de nouveaux modes de consommation comme l’achat revente d’occasion ou la location qui sont davantage centrés sur les services rendus par le produit et moins sur la possession de l’objet lui-même. Une chance à saisir pour le secteur de la bio !
Pour plus de renseignements : www.credoc.fr et www.pair-conseil.fr.
Réglementation TVA
Augmentation de la TVA sur le livre : le taux de TVA sur le livre doit passer de 5,5% à 7%. A l’heure où nous écrivons, nos dernières informations indiquent que cette augmentation sera effective au 1er mars 2012. Nous développerons cette information dans notre prochain numéro.
Un logo pour les graines germées
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Alors que les graines germées viennent d’être vivement décriées, les producteurs français se sont regroupés au sein de l’AFPGG, Association Française des Producteurs de Graines Germées, créée le 8 juillet 2011. Adhérente d’INTERFEL*, via la GEFEL**, elle regroupe aujourd’hui 4 producteurs industriels majeurs, représentant 70% du marché hexagonal. Ensemble, pour rassurer le consommateur quant à la qualité de leurs produits et assurer ainsi la pérennité de leurs marchés, ils s‘engagent au travers de la charte qualité de sécurité alimentaire qu’ils ont établie. Elle garantit le renforcement des contrôles bactériologiques de leurs productions, ces contrôles étant réalisés en interne mais aussi via un organisme indépendant. Un logo apposé sur les emballages des produits sera la garantie pour le consommateur que l’ensemble des points de cette charte qualité de sécurité alimentaire ont été respectés. *Interfel : Interprofession des Fruits et Légumes Frais ** GEFEL : Association de Gouvernance Economique pour les Fruits et Légumes
Bio Cohérence: un repère face à la bio industrielle
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Le marché de la bio et les évolutions réglementaires suscitent des opportunités que les industriels s’empressent de saisir. Le lancement de la filière poulet bio de Duc en est aujourd’hui la preuve. S’appuyant sur des lacunes ou imprécisions de la réglementation bio, ces industriels détruisent la bonne image de la bio auprès du consommateur, en reproduisant à l’identique les mécanismes de l’agriculture intensive, ceux là même qui mettent à mal le monde agricole d’aujourd’hui. Comme le souligne la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique dans son communiqué du 26 octobre, les méthodes de production de ces poulets bio (abattage à 71 jours, pas de lien au sol, bâtiment d’élevage bio dans des fermes conventionnelles) ne sont pas favorables aux producteurs qui tirent « un plus faible revenu d’un poulet abattu jeune ». Les acteurs de la bio ont anticipé ce phénomène avec le lancement il y a un an de la marque Bio Cohérence qui apporte un repère et un véritable critère de différenciation face à ces dérives. A travers son cahier des charges et sa démarche de progrès (charte, autodiagnostic…), Bio Cohérence apporte les outils pour accompagner le développement de la bio de façon harmonieuse dans le respect de ses fondamentaux environnementaux, sociaux et économiques. La démarche est globale tant au point technique, social et économique, par exemple :
● ferme 100% Biologique
● abattage des poulets à 81 jours minimum
● lien au sol obligatoire d’au moins 50%
● alimentation 100% bio des volailles
● élevages à taille humaine
● intégration de critères sociaux et économiques Ces exigences visent au développement d’une agriculture biologique cohérente et de filières durables connectées à leur territoire. Chacun de leurs producteurs participe ainsi à un développement durable et solidaire de la bio. Enfin, le consommateur peut grâce à ce repère être assuré d’un produit bio de qualité optimale. Renseignements :
Cécile Guyou – Déléguée générale –
Tél : 06.72.49.22.69 – www.biocoherence.fr
L’Allemagne importe un tiers de son lait bio
Le marché allemand est le principal marché pour les produits biologiques en Europe mais l’Allemagne est aussi un des principaux pays producteurs bio. Toutefois, les entreprises (commerce de gros et détaillants) ont importé, courant 2009/2010 entre 2% et 95% des produits bio consommés; des produits ayant pu être produits aussi à l’intérieur du pays. C’est ce que relève une étude menée conjointement par Agrarmarkt Informations-GmbH (AMI), le Forschungsinstitut für biologischen Landbau (FiBL), AgroMilagro Research et fleXinfo. Dans le cadre de cette étude, la part de l’importation pour les principaux produits frais et matières premières consommées en Allemagne a été calculée pour la période 2009/2010. Une des surprises était la part relativement faible des importations de céréales bio (15%) et en viande porcine (22%) et la part importante d’importations pour les pommes de terre (28%), carottes (48%), pommes (50%), tomates (80 %) et poivrons (90 %). En 2009/2010, l’Allemagne a importé 32% de son lait de consommation bio et 26 % de son beurre bio (provenance : Danemark et Autriche). Par contre, selon cette étude, elle est autosuffisante en yaourts et crème bio.
Source : Orgprints – www.bio-marché.info