Les fondements
Les opérateurs dits "historiques" du secteur biologique ont adopté une démarche holistique bien avant que les principes du développement durable n’aient été érigés en principe de survie de l’humanité pour les décennies futures. Leur prochain défi consiste à démontrer que l’agriculture biologique reste une référence en matière de développementdurable. Pourcela, ilétaitimportantpoureuxqu’ils puissent relier leurs actions avec les futurs enjeux tels qu’ils sont exprimés aujourd’hui à travers le concept de développement durable et la future norme ISO 26 000.
Contexte
Ce code de bonnes pratiques est le fruit d’une initiative européenne réunissant l’ensemble des acteurs des filières biologiques (entreprises, organisations professionnelles, organismes certificateurs, etc.). L’objet étant de toujours mieux répondre aux attentes des consommateurs, tout en mettant en avant les relations qui peuvent exister au sein des filières biologiques. Les pratiques des entreprises bio s’inscrivent dans une approche globale et cohérente allant au-delà du règlement européen bio. Au niveau national, le Synabio a introduit deux engagements complémentaires (8 et 9) en lien avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement.
Objectifs du code de bonnes pratiques
En complément des démarches de certification faite auprès de ces entreprises bio, ces dernières ont voulu tout mettre oeuvre pour assurer au consommateur, l’authenticité et la naturalité des produits biologiques ainsi que le développement durable des filières.
Les entreprises engagées
Depuis le lancement à l’Assemblée Générale du Synabio le 17 septembre 2009, 21 entreprises se sont engagées dans la réalisation de l’autodiagnostic « Bio entreprise durable » : Biofournil, Condifresh, Coquelicot de Provence, Delouis, Euro-Nat, Halte Nature, Jules Brochenin, La Vie Claire, Meneau, Moulin de Brasseuil, Moulin Marion, Groupe Lea Nature, Naturgie, Nutrition & Soja, Raiponce, Senfas, Ufab, Vitafrais, Vitamont, Triballat et Nutrition et Santé. Aujourd’hui , 7 autodiagnostics ont été finalisés. Ces entreprises peuvent ainsi utiliser le logo « Bio Entreprises Durable »
La norme ISO 26 000
Le projet de norme ISO 26 000 a été approuvé fin février par les 2/3 des pays membres de l’ISO. Elle a pour objectif de répondre aux enjeux en matière de développement durable (économiques, environnementaux, sociaux et sociétaux). 86 pays ont voté lors de ce suffrage, ce qui illustre la mobilisation des pays pour la responsabilité sociétale. Ce vote constitue une étape importante dans l’élaboration de la norme. Toutes les observations des pays seront examinées au Danemark du 15 au 21 mai prochain pour aboutir au projet final de norme (FDIS). Le vote final du FDIS se déroulera cet été pour une publication en tant que norme internationale vers la fin 2010.
Voici les 9 engagements que doivent respecter les signataires. « En notre qualité d’opérateur, nous nous engageons dans une démarche de progrès sur les objectifs suivants :
1. Assumer notre responsabilité sociale sur le segment de la filière que nous maîtrisons et en assurer la loyauté.
2. Mettre en avant notre engagement au sein de notre secteur d’activité et contribuer à la conversion d’exploitations agricoles à l’agriculture biologique.
3. OEuvrer pour la durabilité de la politique de prix et des relations commerciales dans nos filières.
4. Faire preuve d’une transparence totale vis-à-vis de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et le mettre en avant dans notre communication.
5. S’efforcer de communiquer ouvertement sur les sujets qui nous concernent vis-à-vis des autres opérateurs, des organismes certificateurs et de l’administration.
6. Soutenir un système harmonisé de traitement des irrégularités pour les denrées alimentaires et l’alimentation du bétail biologiques.
7. Mettre en place un système de management de la qualité qui traite des problématiques spécifiques liées à notre activité certifiée biologique afin d’assurer l’authenticité des produits.
8. Assurer notre responsabilité environnementale dans le cadre de notre mode de production et de consommation, avec une démarche environnementale complémentaire à nos achats en matières premières biologiques.
9. Intégrer les attentes de la société civile et des consommateurs dans la conception de nos produits et oeuvrer pour le développement de notre territoire. »
Pour tout renseignement – Eugénie MAI-THE,
eugeniemaithe@synabio.com